LE 23 MARS 2010
TOUS DANS L’ACTION POUR LES RETRAITES,
L’EMPLOI ET LES SALAIRES
Que nous soyons jeunes, moins jeunes, retraités, salariés techniques, soignants, cadres du secteur sanitaire, médico-social ou du secteur social ; du privé ou du public, ou privés d’emploi ; nous devons tous nous mobiliser pour changer l’avenir, pour peser sur les choix que le gouvernement et le MEDEF veulent imposer.
Dans nos établissements, et plus largement dans toute la société française, les sujets de mécontentements, d’insatisfactions ne manquent pas.
Les situations sociales internationales et européennes sont, elles aussi, préoccupantes.
Les salarié-e-s et la population s’organisent et se mobilisent déjà, comme en Grèce et au Portugal.
Agissons, ensemble, pour
changer les choses !
Nous n’avons pas à payer les effets de la crise dont nous ne sommes pas responsables.
Nous n’avons pas à subir les choix et les restrictions que nous réservent le gouvernement et le patronat.
En dehors de la logique libérale qu’on nous
impose, d’autres logiques existent !
Être dans l’action, se mobiliser, c’est proposer
d’autres alternatives pour améliorer notre avenir !
Besoin d’un service public
sanitaire et social
Avec les réformes en cours telles la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques), et la loi HPST (Hôpital, Patient, Santé et Territoire), le gouvernement, réduit l’offre de services publics et les postes indispensables pour remplir les missions utiles à la population (Exemple : fermeture de petits hôpitaux, maternité publiques ou privées, d’établissements du secteur social...).
Pour le financement du service public, d’autres choix s’imposent, d’autant que la France est classée parmi les pays les plus riches de la planète avec une des productivités industrielles les plus fortes du monde.
Nous ne pouvons pas continuer à laisser mettre en place, de manière organisée, la régression sociale et la mise à mal de nos systèmes de protections collectifs solidaires qui font partie des amortisseurs de cette crise.
Si notre pays est moins touché par cet évènement que d’autres, il le doit, essentiellement, à nos droits sociaux qui nous sont si enviés à l’étranger !
Les réformes publiques en cours et leurs conséquences dans le secteur privé doivent être d’urgence annulées, pour laisser la place à un large débat citoyen sur l’avenir du service public, ainsi que sur les moyens nécessaires pour remplir ses missions.
L’avenir des retraites
Aujourd’hui, le Gouvernement veut faire voler en éclats le droit à partir en retraite dès 60 ans (55 ans pour les travaux pénibles) au motif que nous vivons plus longtemps. Faut-il remettre en question cette amélioration des conditions de vie ? Pouvons nous accepter de travailler plus longtemps quand tant de jeunes
se trouvent au chômage ?
Le financement pérenne des retraites est possible, en augmentant les salaires, en modifiant la répartition des richesses en faveur du travail et en taxant les revenus financiers.
Il faut maintenir les régimes spéciaux comme celui de la CNRACL.
Reconnaître la pénibilité du travail
Par un chantage scandaleux au nom de la reconnaissance justifiée de la qualification Bac + 3, le gouvernement remet en cause la reconnaissance de la pénibilité pour les infirmières, les kinésithérapeutes, les manipulateurs radio et les assistantes sociales du secteur public. Ces paramédicaux perdront le bénéfice du départ en retraite anticipée à 55 ans.
Pourtant, ce n’est que justice sociale de maintenir cette reconnaissance de la pénibilité, il faut l’élargir aux salariés de la santé privée, ainsi qu’à tous les salariés qui travaillent dans les mêmes conditions.
La CGT, depuis des années, revendique une réparation par un départ anticipé pour les salariés qui ont été exposé à la pénibilité.
Le mécanisme de départ anticipé à 55 ans doit être conforté, amélioré et étendu aux salariés du public et du
privé.
Améliorer les conditions de travail
Cela devrait être la préoccupation constante de tous nos employeurs, car les données en matière de santé des personnels du public et du privé sont au plus bas.
1 aide-soignante sur 3 et 1 infirmière sur 5 partent en retraite pour invalidité. Ces mauvais chiffres augmentent, tous les plans « d’amélioration des conditions de travail » mis en place ne sont pas du niveau à inverser la tendance.
Améliorer nos conditions au quotidien est une nécessité pour mieux travailler !
Il faut revoir l’organisation et le temps de travail qui, aujourd’hui, s’alourdit et pèse sur les salariés.
Les salaires
Depuis des années dans nos secteurs, ils sont notoirement insuffisants. Leurs perspectives d’évolution, dans le privé et dans le public, sont peu réjouissantes et seront très proches de 0% en 2010.
Pour rappel, en 2009, l’augmentation a été :
· Dans le public, en année pleine, de 0,3% ,
· Dans le privé non lucratif, en moyenne de 0,5%,
· Et dans le privé lucratif de 0%. !!!
Cette situation ne peut pas durer. La politique salariale de nos employeurs découle directement des choix gouvernementaux de réductions drastiques du financement de la protection sociale. Il en est de même pour les pensions et les retraites qui n’évoluent plus suffisamment pour faire face aux besoins de la vie. Une revalorisation importante de ces dernières est plus qu’urgente.
Cette mesure positive aura un double effet :
· Accroître le revenu des salarié-es,
· Contribuer à engendrer des apports financiers supplémentaires pour nos systèmes de protections solidaires.
· La CGT revendique des augmentations salariales de 10 % pour le Public et 16% pour le Privé, en moyenne, pour compenser les pertes de pouvoir d’achat et le rattrapage RTT du privé depuis 2000. Ces augmentations permettraient de financer les systèmes solidaires comme la Sécurité Sociale et les retraites.
Revendiquer des augmentations de salaires, c’est mieux vivre aujourd’hui et demain au quotidien !
C’est aussi garantir des moyens supplémentaires pour les services publics et nos systèmes de protections solidaires. ,,
L’emploi
Moteur du secteur sanitaire, social et médico-social, il est de plus en plus mis à mal. Notre secteur manque cruellement d’emplois pour faire face aux besoins des populations. Ces 10 dernières années, l’activité de nos
établissements a augmenté de 30 %, alors que la progression des emplois a été de 10% seulement (réduction du temps de travail inclus). 100 000 emplois sont à créer dans les établissements publics et privés de santé, autant dans l’Action Sociale. Par ces créations, nous lutterons contre le chômage, nous remplirions nos missions de service public et nous participerons activement aux financements des systèmes de solidarité.
La CGT revendique qu’un plan urgence emploi formation soit rapidement mis en place.
L’emploi est au coeur de nos préoccupations, car sans création d’emplois supplémentaires, nous ne pourrons pas faire face à notre activité.
La précarité
Dans le secteur privé, elle concerne 1 salarié(e) sur 7, et dans le public, 1 salarié sur 5. Cet état de fait doit
changer, et notamment, pour les femmes très nombreuses dans notre secteur. Comment s’occuper de population en détresse quand on est parfois soit même en grande difficulté ?
Les salariés de la Santé et de l’Action sociale doivent être sécurisés dans leur travail, gagner un salaire décent et être bien dans leur travail pour pouvoir mener à bien leurs missions.
Un emploi stable est la garantie pour une meilleure qualité de vie.
C’est permettre aux salariés de s’ancrer sur leur lieu de travail pour devenir des professionnels expérimentés.
La CGT revendique un vaste plan de résorption de l’emploi précaire.
Une réelle reconnaissance des qualifications
Dans le public comme dans le privé, les changements voulus par les employeurs sont les mêmes : déstructurations des reconnaissances de qualifications et individualisation des rémunérations. Il en résulte une perte de repère vis-à-vis des niveaux de qualifications, comme dans le public des infirmières en catégorie technicienne (catégorie B) et des infirmières faisant le même travail en catégorie cadre (catégorie A).
Depuis plus d’un an, la convention collective nationale du travail 66 est attaquée. Il va en être de même pour celle de la FEHAP (CCNT 51) qui veut mettre en place une rénovation « régressive ».
Il reste inadmissible que les rémunérations des qualifications soient quasiment au niveau du SMIC pour les salariés de notre secteur. Par exemple, une aide-soignante démarre au SMIC, une secrétaire médicale démarre 6% au dessus du SMIC et une infirmière démarrera entre 11 et 16% au dessus du SMIC en 2015, une sage femme démarre à 20% au dessus du SMIC …
Pour la CGT, il faut reconnaître les qualifications à leur juste valeur.
Notre organisation revendique un SMIC à 1 600 euros net pour les métiers sans qualification. C’est un minimum pour pouvoir vivre correctement aujourd’hui.
Partant de cette base, un mécanisme de revalorisation doit s’opérer en tenant compte de la reconnaissance des qualifications de chaque salarié-e-s.
les Ordres professionnels
Depuis des années, le gouvernement, ainsi qu’une ultra minorité de professionnels tentent d’imposer des Ordres à certaine professions paramédicales. Ces organisation sont inutiles et viennent appuyer les politiques de déstructuration du service public.
Il est donc urgent d’abroger toutes les lois mettant en œuvre les ordres professionnels pour les Pédicures, les kinésithérapeutes et les infirmiers.
Sécurisons le présent et l’avenir.
Le 23 mars,
journée de grèves et
de manifestations, dans le public
comme dans le privé, pour :
· L’arrêt immédiat des suppressions d’emplois, et la création de 100 000 emplois dans les établissements publics et privés de santé, et autant dans le secteur social et médico-social, ainsi qu’un vaste plan Urgence Emploi/Formation.
· La résorption de l’emploi partiel contraint et la précarité dans la Fonction publique et dans le secteur privé.
· Des augmentations salariales et le rattrapage d’environ + 10% pour le public, et + 16% pour le privé de pertes de pouvoir d’achat intervenues depuis 2000.
· Une réelle reconnaissance des qualifications de nos professions.
· Un droit à un départ à la retraite dès 60 ans (et 55 ans pour les travaux pénibles) avec, pour une carrière complète, un revenu de
· remplacement équivalent au moins à 75 % du salaire net d’activité et au minimum au niveau du SMIC.
· Des mesures immédiates pour améliorer les conditions de travail et mettre un terme aux situations de souffrances professionnelles inacceptables.
· La reconnaissance de la pénibilité avec un départ anticipé à la retraite pour tous les travaux pénibles et la manipulation de produits
· dangereux.
· L’abrogation de la RGPP, de la loi HPST et de la volonté de rénover à la baisse les conventions collectives ; la mise en place de changements
· ayant pour but l’intérêt général et les besoins de toute la population sur l’ensemble du territoire.
· L’ouverture de réelles négociations pour répondre aux attentes des salariés, aussi bien dans la Fonction Publique, que dans le privé
· (CCNT 66, 51 , CRF, CLCC...).
Un prévis national a été déposé mais des préavis locaux peuvent enrichir les revendications nationales.
Se syndiquer ?
Adhérer à la CGT, c’est permettre aux salariés de se rassembler dans une organisation qui fait des propositions, une organisation forte, combative et indépendante !
Se syndiquer et s’organiser collectivement, c’est le moyen ensemble de mettre en place des revendications et des luttes pour améliorer notre avenir !
Se syndiquer, c’est aussi construire un rapport de force dans son service, son établissement, son entreprise, son département et nationalement pour agir sur les choix qui s’opèrent !
Bulletin d’adhésion ou de contact
NOM : _____________________________ Prénom : _________________________
Adresse : _____________________________________________________________
Code postal : __________________ Ville : __________________________________
Age : ___________ Profession : __________________________________________
Etablissement (nom et adresse) : _________________________________________
____________________________________________________________________
JE SOUHAITE :
prendre contact _
me syndiquer _
A retourner : Espace Vie syndicale - Fédération CGT Santé Action Sociale
263 rue de Paris - Case 538 - 93515 MONTREUIL CEDEX