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  • : Blog d'informations et de communications du Syndicat CGT du Centre Hospitalier Public du Cotentin (sites de Cherbourg -Octeville et de Valognes, département de la Manche)
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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 11:24

La communication de coordonnées

personnelles à son employeur :

Téléphone fixe, portable, email

 

ANNEE 2010 . N° 37

 

Pressions budgétaires et gestion des effectifs à flux tendu obligent, les agents des établissements sanitaires et sociaux sont de plus en plus souvent rappelés à leur domicile par l’encadrement , voire les directions d’établissements. Il n’est pas rare que les salariés soient sollicités directement par leurs employeurs (publics ou privés) concernant l’obligation de communiquer leurs coordonnées téléphoniques privées. Cette demande peut comporter un téléphone fixe, un téléphone portable, une adresse mail...

Ce type de demande est totalement illégal sur le fond et porte une atteinte à la vie privée et la liberté individuelle.

FEDERATION CGT SANTE

ASPECT LÉGISLATIF :

 

Les textes législatifs qui régissent la liberté individuelle des citoyens sont :

v     L’article 432-4 du Code pénal qui prévoit le respect à la liberté individuelle des citoyens.

v       loi 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

 

Une loi qui protège notre liberté individuelle :

La loi informatique et libertés reconnaît un droit d’accès et de rectification aux données concernant les individus. La loi définit notamment les droits suivants :

Droit à l’information préalable : il concerne l’obligation d’informer toute personne de l’utilisation ou du stockage de données informatisées la concernant.

v     Droit de curiosité : il concède à tout individu la possibilité d’interroger un organisme, afin de déterminer s’il possède des données le concernant.

v     Droit d’accès direct : il permet à tout individu d’accéder aux données le concernant.

v     Droit d’accès indirect : il prévoit un intermédiaire pour l’accès à des données sensibles.

v     Droit d’opposition : il permet de s’opposer à la collecte de données individuelles, dès lors que la collecte n’est pas rendue obligatoire par la loi.

v     Droit de rectification : il autorise tout individu à demander la correction des données le concernant en cas d’erreur. Par ailleurs, l’organisme détenant les informations a l’obligation de les rectifier, dès lors qu’elle est au courant qu’elles sont erronées.

v     Droit à l’oubli : il prévoit que les données informatisées soient détruites au bout d’un certain temps, ce, afin de protéger les individus.

 

Tout fichier contenant des informations personnelles sur des personnes physiques doit obligatoirement faire l’objet d’une déclaration à la CNIL.

 

Une pression sans fondement juridique !

 

En effet, il n’existe, à ce jour, aucune obligation légale pour les salariés du privé ou les agents de la fonction publique de fournir à leur employeur leur numéro de téléphone personnel, numéro de portable, adresse mail ou de se munir d’un répondeur pour pouvoir être joint à leur domicile, SAUF EN CAS D’URGENCE où des dispositions relatives au rappel de personnel existent (voir au verso).

 

DE PLUS, AUCUNE LOI NOBLIGE UN CITOYEN À DISPOSER DUN ABONNEMENT TÉLÉPHONIQUE FIXE, MOBILE OU INTERNET AVEC UNE ADRESSE EMAIL.ULLETIN FEDERAL

Les dispositions en cas de rappel d’urgence :

Voir à cet effet une réponse ministérielle (publiée au J.O. Assemblée Nationale du 22 octobre 1984) ci-dessous et la circulaire DHOS/HFD n° 2002/284 du 3 mai 2002 relative à l'afflux de victimes à l'hôpital.

 

« Certains personnels non médicaux des établissements d'hospitalisation publics, logés par nécessité de service, doivent à tour de rôle, assurer une astreinte à domicile, afin de répondre rapidement aux urgence éventuelles : il s'agit des personnels de direction, des pharmaciens résidents. Le numéro de téléphone de leur domicile est donc obligatoirement connu de l'établissement employeur. En revanche, aucune disposition réglementaire ne permet d'obliger les autres catégories d'agents à communiquer à leur employeur le numéro de téléphone de leur domicile personnel. Une telle communication ne peut être effectuée qu'à titre volontaire. »

 

CIRCULAIRE DHOS/HFD N° 2002/284 du 3 mai 2002 RELATIVE A L’ORGANISATION DU SYSTEME HOSPITALIER EN CAS D’AFFLUX DE VICTIMES (Extraits)

« 2--2--2 Le renforcement de l’établissement par le rappel des personnels

...

Afin de permettre ce rappel téléphonique, les listes des coordonnées ne doivent être communiquées qu’aux personnes appelées à les connaître.

Chaque établissement arrête le lieu de dépôt de cette liste et fixe les modalités permettant à tout moment à la cellule de crise et au standard d’en prendre connaissance.

Les personnels inscrits sur la « liste rouge » des abonnés du téléphone, ne sont pas tenus réglementairement de communiquer leur numéro de téléphone.

 

Toutefois, les conditions relatives à l’obligation de service légitiment la communication de cette information à l’établissement.

 

Afin de concilier le caractère confidentiel de données personnelles et la possibilité d'être joint en cas de rappel, ces listes sont placées sous enveloppe scellée, à n'ouvrir

que sur ordre du directeur. »

 

Agir collectivement avec votre syndicat CGT :

La plupart du temps, le but des employeurs est de faire pression sur les salariés pour pouvoir les contacter chez eux et les rappeler à tout moment en cas de besoin ou manque de personnel.

 

C’est complètement illégal !

 

Si vous devez rester joignable, cela s’appelle une astreinte ! Il s’agit d’un dispositif très réglementé (les agents de service et les aides soignants sont exclus du dispositif - sauf rares exceptions : service de transplantation, grands brûlés…).

Dans ce cas, vos heures de travail, votre temps de déplacement doivent être rémunérés en sus .

Si ces pratiques persistent :

Contactez le syndicat CGT de l’établissement !

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 13:16
La « mutation » dans la fonction publique hospitalière

 

Dans la Fonction Publique Hospitalière, il n’existe pas de mutation au sens de mouvement national comme dans les autres Fonctions Publiques (Fonction Publique d’Etat par exemple).

La mutation n’est donc que la possibilité pour les agents d’être recrutés dans un autre établissement en conservant leur grade, leur échelon, leur ancienneté.

 

Aspect législatif

Cette possibilité est prévue dans le titre IV

 

La Loi n°86-33 du 9 janvier 1986

 sur les dispositions statutaires de la fonction publique hospitalière prévoit cette procédure dans les article 32, 37 et 38.

 

 

Procédure
dans le cadre d’une « mutation-reintégration », l’agent titulaire doit obtenir l’accord écrit du directeur du nouvel établissement d’accueil.

 

Il doit ensuite présenter sa démission par courrier au directeur de l’établissement qui l’emploie en mentionnant son intention de changer d’établissement, son nouvel emploi et la date de départ souhaité.

Cette décision n’entraîne pas les mêmes effets que la démission ordinaire, car l’agent conserve son ancienneté et ses droits à congés.

 

Si la démission est acceptée , le directeur de l’établissement d’origine envoie une copie de sa décision au directeur du nouvel établissement et à l’agent demandeur. Le directeur du nouvel établissement adressera à son tour une copie de sa décision de nomination , visant la démission acceptée.

L’agent sera alors classé à l’indice de traitement dont il bénéficiait dans son ancien établissement.

 

Si la demande de mutation est refusée, l ‘agent devra démissionner de son poste sur son établissement d’origine et se faire recruter par l’établissement sur lequel il désire postuler. Même s’il  perd son droit à l’ancienneté, il lui faudra négocier une reprise d’ancienneté avec son futur établissement.

 

Précautions :

Il est souvent plus prudent de s’assurer d’être recruté dans un autre établissement hospitalier avant d’engager toute démarche de mutation réintégration.

 

 

 

 

 

 

La démission dans la fonction publique hospitalière


La démission dans la fonction publique hospitalière signifie la cessation de fonction et la radiation de l’agent du tableau des effectifs de l’établissement.
L’agent abandonne son statut de fonctionnaire hospitalier avec ses droits à avancement, prise d’échelon, ancienneté,...

 



Aspect législatif

La Loi n°86-33 du 9 janvier 1986

 

 

 sur les dispositions statutaires de la fonction publique hospitalière prévoit cette procédure dans l’article 87.

 

 

 


 

 

 

 

Procédure


L’agent souhaitant démissionner doit faire parvenir sa demande par lettre recommandée avec accusé de réception à la direction de son établissement.

 


La démission ne prend effet que si elle a été acceptée par l’autorité compétente, à la date fixée par elle.
Un délai d’un mois est prévu pour l’intervention de l’acceptation, et passé ce délai, la démission devient caduque et doit être renouvelée ; aucune sanction n’est prévue en cas de silence de l’administration et il convient d’appliquer la jurisprudence en cours pour le refus.

Un congé de maladie, même de longue durée ou de longue maladie, ne peut être accordé après l’acceptation de la démission, même si son effet doit remonter à quelques jours.

L’acceptation de la démission la rend en effet irrévocable, aucun retrait n’étant plus possible de la part de l’agent, même s’il se découvre atteint d’une maladie grave permettant l’octroi d’un congé de longue durée ou de longue maladie.
L’administration ne peut, de son côté, rapporter la décision d’acceptation intervenue, sauf si elle est irrégulière.
La communication du dossier n’est jamais nécessaire pour l’acceptation de la démission, car il ne s’agit pas d’une mesure disciplinaire, ni d’une procédure contradictoire, l’accord de l’agent étant considéré comme acquis.

 



Refus de la démission


L’acceptation devant intervenir, en principe, dans le mois de la demande, il peut y avoir silence ou refus de l’administration.
Bien que la non-observation de ce délai ne soit pas sanctionnée et qu’il s’agisse en fait d’une simple indication, le silence de l’administration constitue un refus implicite à l’égard de la deuxième demande restée sans réponse.
La seule voie de recours est le pourvoi contentieux devant le tribunal administratif, la commission paritaire ne pouvant être saisie qu’en cas de refus formel. Le silence gardé pendant quatre mois ne donne pas naissance à une acceptation tacite de la démission. Le rejet de l’offre de démission après ce délai, suivi d’une mise en demeure de poursuivre son service, oblige l’agent à continuer ses fonctions sous peine de révocation justifiée. Il peut seulement adresser une nouvelle lettre de démission.

 



Procédure en cas de refus


En tout état de cause, si l’agent a adressé deux lettres recommandées avec accusé de réception à un mois d’intervalle, et que l’administration ne lui accorde pas sa démission ou reporte la date de son départ, il peut quitter son emploi sans encourir de sanctions.
En effet, nul ne peut obliger quelqu’un à effectuer un travail contre son gré et il suffit alors d’observer les formalités réglementaires.
L’autorité investie du pouvoir de nomination peut théoriquement refuser la démission proposée, l’atteinte aux libertés individuelles que constitue ce refus étant justifiée par le caractère statutaire des obligations auxquelles sont soumis les fonctionnaires et agents publics.

 



Effets de la démission


La démission, une fois acceptée, entraîne de façon irrévocable la radiation. Elle prend effet au jour fixé par l’autorité compétente qui ne peut être que la date de l’acceptation ou une date postérieure.

 

Compte tenu du caractère irrévocable de la démission, les agents doivent examiner les autres possibilités offertes par le statut :

La disponibilité

Le détachement

 

 

La disponibilité dans la fonction publique hospitalière

La disponibilité est la position du fonctionnaire qui, placé hors de son établissement, cesse de bénéficier, dans cette position, de ses droits à l’avancement et à la retraite.

 



Aspect législatif


Cette disposition est prévue dans :
- la loi n°86-33 du 9 janvier 1986

 fixant les dispositions statutaires dans la fonction publique hospitalière, article 51 et 52.
-
le décret 85-986 du 16 septembre 1985 article 42 à 49

 

 

 

 

Généralités


Le fonctionnaire en disponibilité, bien que n’assurant plus son service, conserve des liens avec son établissement d’origine :
- Il continue à appartenir à son établissement d’origine
- Il conserve le grade dont il est titulaire
- Il conserve les droits acquis antérieurement, aussi bien pour l’avancement que pour la retraite
- Il demeure soumis aux obligations de son statut.

Il peut être réintégré dans son emploi ou dans un emploi équivalent. Il n’a droit à aucune rémunération en l’absence de service fait.

La disponibilité, qu’elle soit accordée d’office ou sur demande, fait perdre tout droit au bénéfice du congé de longue durée et du congé de longue maladie, ces avantages étant réservés aux agents en position d’activité ou de détachement. La disponibilité, bien qu’à caractère temporaire, permet le remplacement de l’agent dans son service et pose, par suite, des problèmes pour la réintégration.
 

 



3 types de disponibilités

 

Il existe 3 types de disponibilité :
- la disponibilité d’office
- la disponibilité sur demande de l’agent et sous réserve de nécessité de service
- la disponibilité sur demande accordée de droit

La durée et les conditions de renouvellement fixées s’entendent pour toute une carrière ; sinon des instructions auraient été données pour le cumul comme en matière d’absence pour maladie.
Chaque agent peut donc obtenir une seule fois chaque catégorie de disponibilité. Lorsqu’il a épuisé ses droits, par exemple pour élever un enfant âgé de moins de 5 ans, il peut demander une disponibilité pour convenances personnelles, mais elle est limitée à une année renouvelable, soit 2 ans. La disponibilité n’est d’ailleurs de droit que dans les cas indiqués.
La décision est prise par l’autorité investie du pouvoir de nomination, le statut ne fixant aucune proportion maximale des agents susceptibles d’être mis en disponibilité. La réintégration ou le renouvellement de la disponibilité doivent être demandés 2 mois au moins avant l’expiration de la période en cours sous peine de licenciement.

 



Disponibilité d’office du statut

 

Elle est prononcée en cas d’inaptitude physique temporaire, à l’expiration d’un congé de maladie, de longue maladie ou de longue durée, si l’agent ne peut pas être reclassé.
Cette décision est prise pour 1 an maximum et elle est renouvelable 2 fois. A son expiration si l’agent n’a pu être reclassé, soit il est réintégré, soit mis à la retraite, soit s’il n’a pas droit à pension, soit il est licencié.

 



 Disponibilité sur demande sous réserve de nécessité de service

 

Cette disponibilité n’est pas un droit mais elle peut être accordée si la nécessité du service ne s’y oppose pas, et après avis des commissions paritaires.
Elle peut se demander en cas :
- études et recherches d’intérêt général (durée de 3 ans maximum renouvelable 1 fois) ;
- convenances personnelles (3 ans maximum renouvelable mais limité à dix ans pour toute la carrière) ;
- création ou reprise d’une entreprise (durée limitée à 2 ans )



 

Disponibilité sur demande accordée de droit


La disponibilité sur demande est un droit dans certains cas :
- pour donner des soins au conjoint, au partenaire avec lequel il est lié par un PACS, à un enfant ou un ascendant en cas d’accident ou maladie graves ;
- pour élever un enfant de moins de 8 ans ou donner des soins à un enfant à charge, au conjoint, au partenaire avec lequel il est lié par un PACS, ou à un ascendant atteint d’un handicap nécessitant la présence d’une tierce personne.
- pour suivre son conjoint ou le partenaire avec lequel il est lié par un PACS astreint professionnellement à une résidence éloignée.

La disponibilité est accordée pour une durée maximum de trois ans avec une possibilité de renouvellement.

La mise en disponibilité est également accordée de droit, pendant la durée de son mandat et sur sa demande, au fonctionnaire qui exerce un mandat d’élu local.

 

Formulation de la demande


La demande doit être formulée par écrit par lettre recommandée avec accusé de réception auprès du directeur de l’établissement au moins 2 mois avant la date désirée en précisant la date d’effet et la durée du congé.

 


Les motifs de la demande sont à préciser pour vérifier qu’ils n’entrent pas dans l’un des autres cas prévus soit pour la disponibilité, soit pour le détachement. ll s’agit d’une faveur et non d’un droit, le Directeur pouvant refuser la demande pour un motif de service ou en reporter l’effet à une autre date, après avis de la Commission administrative Locale compétente.

 

Réintégration après une disponibilité


L’agent en disponibilité est, à l’issue de la période de disponibilité ou avant cette date s’il sollicite sa réintégration anticipée, réintégré et réaffecté dans son emploi antérieur.

La réintégration peut être subordonnée à la vérification par un médecin agréé et,  éventuellement, par le comité médical compétent, pour vérifier de l’aptitude physique de l’agent à l’exercice des fonctions afférentes à son grade.

le fonctionnaire fait connaître à son administration d’origine sa décision de solliciter le renouvellement de la disponibilité ou de réintégrer son corps d’origine au moins 3 mois avant l’expiration de la disponibilité.
A l’issue de sa disponibilité, l’une des trois premières vacances dans son grade doit être proposée au fonctionnaire. S’il refuse successivement trois postes qui lui sont proposés, il peut être licencié après avis de la commission administrative paritaire.

En cas de demande de réintégration anticipée avant l’expiration de la date de fin de disponibilité, l’agent doit formuler sa demande écrite par lettre recommandée avec accusé de réception à la direction de son établissement d’origine.
Le fonctionnaire qui a formulé avant l’expiration de la période de mise en disponibilité une demande de réintégration est maintenu en disponibilité jusqu’à ce qu’un poste lui soit proposé.

 

    

Le détachement dans la fonction publique hospitalière

Le détachement est la position du fonctionnaire qui est placé hors de son emploi, de son corps ou de son établissement d’origine, tout en conservant ses droits à avancement et retraite.

Ce détachement permet une certaine mobilité à l’intérieur de la fonction publique d’état, territoriale ou hospitalière. Il est accordé dans des cas précis énumérés par l’article 13 du décret du 13 octobre 1988 et est subordonné à l’intérêt général. Le décret du 12 septembre 2008 a élargi les possibilités du détachement au sein d’un groupement de coopération sanitaire, social et médico-sociale ou d’une entreprise liée à leur établissement par un contrat soumis au code des marchés publics.

 

Aspect législatif


Les textes législatifs qui régissent le détachement sont :
- Loi 2009-972 du 3 août 2009

 relative à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique
- titre IV,
décret 88-976 du 13 octobre 1988 sur les positions des fonctionnaires hospitaliers, article 13 à 24
-
circulaire du 8 septembre 2008 sur la libéralisation des conditions financières du détachement
-
décret 2008-928 du 12 septembre 2008 relatif au détachement

loi n°86-33 du 9 janvier 1986 portant sur les dispositions statutaires dans la fonction publique hospitalière, article 51 à 59.
-

 

 

 

Généralités


L’agent est payé par l’établissement ou l’administration d’accueil. Il est prononcé sur la demande du fonctionnaire ou d’office. Dans ce dernier cas, la commission administrative paritaire locale est obligatoirement consultée.
Le nouvel emploi doit être équivalent à l’ancien. Le détachement est de courte durée ( 6 mois maximum ) ou de longue durée ( 5 ans renouvelable sans limite ). Il est révocable.

 

Procédure


Le détachement est accordé de droit pour :
- exercer un mandat politique électif ou un mandat syndical dont les obligations empêche l’agent d’assurer sa tâche
- suivre un stage, une scolarité ou une formation donnant accès à une fonction publique.

Depuis le décret 2008-592 du 23 juin 2008 , le détachement ne peut plus être refusé si la rémunération dépasse de 15 % celle du corps d’origine. Le seul motif reste les nécessités de service.
La jurisprudence précise que le refus du détachement n’a pas à être motivé au sens de la

loi 79-587 du 11 juillet 1979

, car ce n’est pas la violation d’un droit.

 

La demande écrite en recommandée avec AR doit être faite par l’agent auprès du Directeur de son établissement d’origine.

 

 
Le détachement d’un fonctionnaire ne peut avoir lieu que dans l’un des cas suivants : auprès d’une administration ou d’un établissement public de l’État, auprès d’une collectivité territoriale ou d’un établissement public en relevant, pour participer à une mission de coopération, d’un groupement d’intérêt public, auprès d’une entreprise ou d’un organisme privé d’intérêt général ou de caractère associatif assurant des missions d’intérêt général, pour dispenser un enseignement à l’étranger, pour remplir une mission d’intérêt public à l’étranger ou auprès d’une organisation internationale intergouvernementale, pour effectuer une mission d’intérêt public de coopération internationale ou auprès d’organismes d’intérêt général à caractère international, pour exercer un mandat syndical,...
 

Le Détachement de courte durée


Le détachement de courte durée ne peut excéder six mois ni faire l’objet d’aucun renouvellement. Ce délai est cependant porté à un an pour les personnels détachés pour servir dans les territoires d’outre-mer ou à l’étranger. A l’expiration du détachement de courte durée, le fonctionnaire est obligatoirement réintégré dans son emploi antérieur.

 

Le Détachement de longue durée

 

Le détachement de longue durée ne peut excéder cinq années. Il peut toutefois être renouvelé.

 

La Réintégration

 

Le détachement prend fin soit à la date prévue, soit avant à la demande de l’agent ou de l’établissement d’accueil ou de l’établissement d’origine (moyennant un préavis de 3 mois). Il y a alors réintégration automatique sur le poste d’origine dans le cas d’un détachement de courte durée.

Pour un détachement de longue durée et en cas d’absence de poste, l’agent peut être placé d’office en position de disponibilité et ce sont alors les règles de réintégration après disponibilité qui s’appliquent

Le fonctionnaire peut demander qu’il soit mis fin à son détachement avant le terme fixé par l’arrêté le prononçant. Il cesse d’être rémunéré si son administration d’origine ne peut le réintégrer immédiatement : il est alors placé en disponibilité jusqu’à ce qu’intervienne sa réintégration
A l’expiration du détachement de longue durée, le fonctionnaire détaché est obligatoirement réintégré, à la première vacance, dans son corps d’origine et affecté à un emploi correspondant à son grade. Le fonctionnaire a priorité pour être affecté au poste qu’il occupait avant son détachement. S’il refuse le poste qui lui est assigné, il ne peut être nommé à un autre poste dans la résidence où il exerçait avant son détachement que dans le cas où une vacance budgétaire est ouverte.

 

 

 

 

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 14:44

DECRET

Décret n° 2008-824 du 21 août 2008 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des agents de la fonction publique hospitalière

 

NOR: SJSH0773892D

 

Version consolidée au 2 décembre 2008

DEUXIEME PARTIE

CHAPITRE V : ACTIONS DE FORMATION ORGANISEES OU AGREEES PAR L’ETABLISSEMENT EN VUE DE LA PREPARATION AUX EXAMENS ET CONCOURS

 

 

Article 22

 

 

Les actions de formation prévues au présent chapitre ont pour objet de préparer à une promotion de grade, à un changement de corps, à l’accès à une école, institut ou cycle préparatoire à la fonction publique hospitalière ou d’accéder à un emploi de titulaire.

 

Ces préparations concernent également l’accès aux concours de la fonction publique d’Etat et de la fonction publique territoriale ainsi qu’à ceux de la fonction publique communautaire. 

 

Article 23

 

 

Ces actions de formation peuvent s’exercer :

 

― par correspondance, par voie électronique ;

 

― en dehors des heures consacrées à l’exécution du service ;

 

― en tout ou partie, pendant la durée normale du travail, lorsque la nature de la préparation le justifie. 

 

Article 24

 

 

Lorsque les actions de formation sont données pendant les heures normalement consacrées au service, les agents peuvent être déchargés d’une partie de leurs obligations en vue de suivre ces actions de formation.

 

Dans la mesure où la durée des décharges sollicitées est inférieure ou égale à cinq journées de travail à temps complet pour une année donnée, l’octroi de ces décharges est de droit. La satisfaction des demandes peut toutefois être différée dans l’intérêt du fonctionnement du service, sauf si la demande est présentée pour la troisième fois.

 

Des décharges supplémentaires peuvent être accordées par le chef d’établissement dans la mesure où elles sont compatibles avec le bon fonctionnement du service. En cas de refus opposé pour la deuxième fois à sa demande, l’agent intéressé peut saisir le chef d’établissement qui informe les instances paritaires compétentes de la décision prise.

 

Les agents désirant suivre l’une des actions de formation mentionnées au présent chapitre peuvent également utiliser leur droit individuel à la formation ou demander à bénéficier du congé de formation professionnelle. 

 

CHAPITRE VI : ACTIONS DE FORMATION EN VUE DE LA REALISATION D’UN BILAN DE COMPETENCES OU DE LA VALIDATION DES ACQUIS DE L’EXPERIENCE

 

 

Article 25

 

 

Les agents ont la possibilité de demander à bénéficier d’un bilan de compétences.

 

Le bénéfice d’un bilan de compétences peut être accordé, dans la limite des crédits disponibles de l’organisme paritaire collecteur agréé, aux agents qui justifient d’au moins deux ans de services effectifs, consécutifs ou non.

 

Les agents bénéficient, sur leur demande, d’un congé pour bilan de compétences qui ne peut excéder vingt-quatre heures du temps de travail.

 

Le bilan de compétences peut être réalisé sous une forme simplifiée et être complété ultérieurement.

 

Un agent ayant réalisé un bilan de compétences complet dans le cadre du présent dispositif peut prétendre au bénéfice d’un nouveau bilan à l’expiration d’un délai de cinq ans.

 

Les bilans de compétences sont réalisés selon les modalités prévues aux articles R. 6322-35 à R. 6322-39 et R. 6322-56 à R. 6322-59 du code du travail.  

 

Article 26

 

 

I. - Le bilan de compétences peut être réalisé pendant le temps de travail ou hors temps de travail.

 

Dans les deux cas, la demande de l’agent indique les dates et la durée du bilan ainsi que la dénomination de l’organisme prestataire choisi par l’agent.

 

II. - Dans le cas où l’agent souhaite réaliser un bilan de compétences pendant le temps de travail, il peut bénéficier du congé pour bilan de compétences mentionné à l’article 25.

 

Il formule sa demande auprès de l’autorité de nomination soixante jours au moins avant le début de l’action. Dans les trente jours qui suivent la réception de la demande, celle-ci fait connaître par écrit à l’intéressé son accord ou les raisons de service motivant le report du congé. Ce report ne peut excéder six mois.

 

L’agent présente la demande de prise en charge des dépenses afférentes à ce bilan, accompagnée de l’accord de congé, à l’organisme paritaire collecteur agréé auquel l’établissement qui emploie l’agent verse la cotisation du congé de formation professionnelle.

 

L’agent qui a obtenu un congé pour bilan de compétences et la prise en charge des dépenses afférentes à ce congé par l’organisme paritaire collecteur agréé continue à percevoir le traitement, les primes et indemnités, y compris les indemnités à caractère familial, qu’il aurait perçues s’il était resté à son poste de travail pendant la durée du bilan. Il a droit au remboursement des frais de déplacement exposés à l’occasion du bilan de compétences.

 

III. - L’agent qui souhaite réaliser le bilan de compétences sur son temps personnel présente la demande de prise en charge des frais afférents à ce bilan à l’organisme paritaire collecteur agréé. La demande est accompagnée des documents et déclarations sur l’honneur établissant que les conditions auxquelles le droit à un bilan de compétences est soumis sont remplies. Si un désaccord apparaît entre l’organisme paritaire collecteur agréé et l’agent sur le respect de ces conditions, l’agent peut saisir l’autorité de nomination qui se prononce sur la réalité des droits de l’agent.

 

L’agent qui effectue un bilan de compétences sur son temps personnel a droit au remboursement des frais de déplacement. 

 

Article 27

 

 

Le bilan de compétences à initiative individuelle ne peut être réalisé qu’après la conclusion d’une convention entre l’agent bénéficiaire, l’organisme prestataire et l’organisme paritaire collecteur agréé au titre du congé de formation professionnelle auquel l’établissement employeur verse la cotisation du congé de formation professionnelle.

 

Cette convention rappelant aux signataires les principales obligations qui leur incombent respectivement est établie conformément à un modèle défini par arrêté du ministre chargé de la santé.

 

Les résultats du bilan de compétence dont a bénéficié l’agent sont confidentiels et ne peuvent être communiqués à un tiers qu’à son initiative.

 

L’agent qui, sans motif valable, ne suit pas l’ensemble de l’action pour laquelle il a sollicité une prise en charge doit rembourser à l’organisme paritaire les frais relatifs au bilan de compétences et à l’établissement employeur la rémunération perçue pendant son absence à ce titre.

 

Les organismes chargés de réaliser ces bilans de compétences sont soumis au contrôle du ministre chargé de la santé.

 

Les établissements mentionnés à l’article 2 de la loi du 9 janvier 1986 modifiée ne peuvent réaliser de bilans de compétences pour les agents de la fonction publique hospitalière. 

 

Article 28

 

 

Les agents peuvent bénéficier d’actions de formation en vue de la validation des acquis de leur expérience.

 

Ces actions, lorsqu’elles sont financées par l’établissement dans le cadre du plan de formation, sont réalisées en application d’une convention conclue entre l’établissement, l’agent et l’organisme ou chacun des organismes qui intervient en vue de la validation des acquis de l’expérience du candidat. La signature par l’agent de ces conventions marque son consentement au sens de l’article L. 6421-1 du code du travail.

 

Pour suivre ces actions, les agents peuvent bénéficier annuellement, sur leur demande, d’un congé pour validation des acquis de l’expérience qui ne peut excéder vingt-quatre heures du temps de travail. 

 

CHAPITRE VII : ACTIONS DE FORMATION CHOISIES PAR LES AGENTS EN VUE DE LEUR FORMATION PERSONNELLE

 

 

Article 29

 

 

Les fonctionnaires peuvent bénéficier d’une mise en disponibilité pour effectuer des études ou recherches présentant un caractère d’intérêt général dans les conditions prévues par le décret du 13 octobre 1988 visé ci-dessus. 

 

Article 30

 

 

Les agents peuvent bénéficier d’un congé de formation professionnelle afin de parfaire leur formation personnelle. La durée totale de ces congés ne peut excéder trois ans pour l’ensemble de la carrière. Ils sont accordés dans la limite des crédits disponibles à condition que l’agent ait accompli au moins trois années ou l’équivalent de trois années de services effectifs dans les établissements énumérés à l’article 2 de la loi du 9 janvier 1986 visée ci-dessus.

 

Ces congés peuvent être utilisés en une seule fois ou répartis au long de la carrière en stages d’une durée minimale équivalant à un mois à temps plein qui peuvent être fractionnés en semaines, journées ou demi-journées.

 

La demande de congé de formation professionnelle doit être formulée soixante jours au moins avant la date à laquelle commence la formation.

 

Cette demande doit porter mention de cette date et préciser la durée du congé demandé.

 

L’autorité investie du pouvoir de nomination doit faire connaître sa décision dans les trente jours qui suivent la réception de la demande.

 

La demande peut être écartée dans l’intérêt du fonctionnement du service ou lorsque le nombre des agents simultanément absents au titre de ce congé dépasse 2 % du nombre total des agents de l’établissement au 31 décembre de l’année précédente.

 

Lorsqu’il n’est pas possible de satisfaire toutes les demandes, priorité est accordée aux agents dont la demande a été précédemment écartée.

 

Il ne peut être opposé un troisième refus à un agent sans l’avis de la commission administrative paritaire.

 

Le comité technique d’établissement est informé chaque année du nombre des demandes formulées et des congés attribués au titre du congé de formation professionnelle. 

 

Article 31

 

 

L’agent qui a obtenu un congé de formation professionnelle perçoit une indemnité mensuelle forfaitaire, pendant une durée n’excédant pas douze mois pour l’ensemble de sa carrière. Cette durée est portée à vingt-quatre mois si la formation est d’une durée de deux ans au moins. Les demandes de prise en charge de l’indemnité sont satisfaites par l’organisme paritaire collecteur agréé dans la limite des crédits disponibles.

 

L’indemnité mensuelle forfaitaire est égale à 85 % du montant total du traitement brut et de l’indemnité de résidence perçue par l’agent au moment de sa mise en congé. Le montant de cette indemnité ne peut toutefois excéder la somme du traitement et de l’indemnité de résidence afférents à l’indice brut 650 d’un agent en fonction à Paris. Elle est augmentée du supplément familial.

 

L’indemnité est versée par l’établissement dont dépend l’agent. L’établissement en est remboursé par l’organisme paritaire collecteur agréé, sous réserve que celui-ci prenne en charge la demande de financement. Le remboursement comprend également le supplément familial et les charges sociales attachées au traitement.

 

Pour percevoir cette indemnité, l’agent doit en adresser la demande à l’organisme paritaire collecteur agréé. Celui-ci définit les règles relatives à la prise en charge et au règlement des dépenses afférentes aux frais pédagogiques, de transport et d’hébergement occasionnés par le congé de formation professionnelle.

 

Pour les agents de catégorie C, l’indemnité est complétée pendant une durée n’excédant pas un an d’une somme égale à la différence entre cette indemnité et le montant total de leur salaire brut et de l’indemnité de résidence qul’ils percevaient au moment de leur mise en congé.

 

Ce complément est versé par l’établissement dont dépend l’agent. Il est pris en charge par le fonds pour l’emploi hospitalier. 

 

Article 32

 

 

Les organismes paritaires collecteurs agréés satisfont les demandes d’indemnité des personnels bénéficiaires d’un congé de formation professionnelle ou d’un bilan de compétences en fonction de priorités et de critères nationaux qu’ils déterminent chaque année.

 

Les crédits consacrés au financement des congés de formation professionnelle et des bilans de compétences peuvent être répartis chaque année par l’organisme paritaire collecteur agréé entre les différentes séances d’examen des demandes et entre les priorités mentionnées à l’alinéa précédent.

 

Les répartitions et priorités annuelles doivent faire l’objet d’une information des établissements et des personnels. 

 

Article 33

 

 

Lorsque plusieurs demandes sont estimées de même mérite en application des priorités et critères prévus aux dispositions de l’article précédent, elles sont satisfaites dans l’ordre de leur réception.

 

Les demandes ne se rattachant pas à ces priorités sont satisfaites dans l’ordre de leur réception, dans la limite des crédits restant disponibles. 

 

Article 34

 

 

Le temps passé par le fonctionnaire en congé de formation professionnelle est compté au titre de l’ancienneté et entre en compte lors du calcul minimum de temps requis pour postuler à une promotion de grade ou accéder à un corps hiérarchiquement supérieur. Il compte également pour la retraite et donne lieu aux retenues pour pension civile dans les conditions prévues à l’article L. 9 du code des pensions civiles et militaires de retraite.

 

Les périodes passées par l’agent non titulaire en congé de formation sont incluses dans le temps de service reconnu à l’intéressé et sont prises en compte dans le calcul de ses droits à pension. 

 

Article 35

 

 

L’agent doit, à la fin de chaque mois et à la fin de son congé de formation professionnelle, remettre à l’autorité de nomination une attestation de présence effective établie par l’organisme qui dispense la formation.

 

En cas de constat d’absence sans motif valable, il est mis fin, s’il y a lieu, au congé de formation professionnelle et l’agent doit rembourser les indemnités qu’il a perçues. 

 

Article 36

 

 

L’agent qui a bénéficié d’un congé de formation professionnelle reprend dans son établissement d’origine, au terme de son congé, un emploi correspondant à son grade ou, pour le non-titulaire, de niveau équivalent à celui de l’emploi qu’il occupait.

 

L’agent qui bénéficie d’un congé de formation professionnelle financièrement pris en charge s’engage à rester dans les établissements énumérés à l’article 2 de la loi du 9 janvier 1986 ou au service de l’Etat, des collectivités territoriales ou de leurs établissements publics pendant une période dont la durée est égale au triple de celle pendant laquelle il a perçu l’indemnité prévue à l’article 31 du présent décret et, en cas de rupture de son engagement, à rembourser les indemnités qu’il a perçues pendant ce congé, proportionnellement au temps qul’il lui restait à accomplir en vertu de son engagement.

 

Il peut être dispensé de cette obligation par l’autorité de nomination après avis de la commission administrative paritaire.

 

Un agent ayant bénéficié d’une autorisation d’absence pour participer à une action de formation relevant du chapitre V peut obtenir un congé de formation professionnelle dans les douze mois qui suivent la fin de l’action pour laquelle l’autorisation lui a été accordée. 

 

CHAPITRE VIII : ORGANISATION ET COORDINATION DE LA POLITIQUE DE FORMATION PROFESSIONNELLE ET PERSONNELLE DES AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE HOSPITALIERE

 

 

Article 37

 

 

Un document pluriannuel d’orientation de la formation des agents est élaboré dans chaque établissement et soumis pour avis au comité technique d’établissement.

 

Ce document d’orientation est fondé sur l’analyse de l’évolution des effectifs, des emplois, des compétences et des missions de l’établissement.

 

Il porte sur les priorités, les objectifs et les moyens de la formation professionnelle des agents au regard de ces évolutions. Il prend également en compte l’analyse de la situation comparée des hommes et des femmes et l’accès de tous les agents à la formation.

 

Dans le cadre ainsi défini, le chef d’établissement arrête tous les ans le plan de formation, après avis du comité technique d’établissement qui se réunit, à cet effet, au cours du dernier trimestre précédant la période couverte par ce plan.

 

Les plans de formation des établissements prennent en compte les priorités nationales de formation et les plans de santé publique définis par le ministre chargé de la santé.

 

Le suivi de la réalisation du plan ainsi que l’évaluation de ses résultats doivent associer le comité technique d’établissement. 

 

Article 38

 

 

Le ou les organismes paritaires collecteurs agréés dans le champ de la formation professionnelle des personnels relevant de la fonction publique hospitalière élaborent et adressent annuellement au ministre chargé de la santé un rapport sur les actions réalisées. 

 

Article 39

 

A modifié les dispositions suivantes :

·           Abroge Décret n°90-319 du 5 avril 1990

 

 

Article 40

 

 

La ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative, le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique et le secrétaire d’Etat chargé de la fonction publique sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française. 

 

 

Fait à Paris, le 21 août 2008. 

 

François Fillon  

 

Par le Premier ministre : 

 

La ministre de la santé, 

de la jeunesse, des sports 

et de la vie associative, 

Roselyne Bachelot-Narquin 

La ministre de l’économie, 

de l’industrie et de l’emploi, 

Christine Lagarde 

Le ministre du budget, des comptes publics 

et de la fonction publique, 

Eric Woerth 

Le secrétaire d’Etat 

chargé de la fonction publique, 

André Santini 

 

 

 

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 14:30

Le 2 décembre 2008

 

 

DECRET

Décret n° 2008-824 du 21 août 2008 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des agents de la fonction publique hospitalière

 

NOR: SJSH0773892D

 

Version consolidée au 2 décembre 2008

 

 

 

 

Le Premier ministre,

 

Sur le rapport de la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative,

 

Vu le code des pensions civiles et militaires de retraite ;

 

Vu le code de la santé publique ;

 

Vu le code de la sécurité sociale ;

 

Vu le code du travail, notamment sa sixième partie ;

 

Vu la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, modifiée notamment par la loi n° 2007-148 du 2 février 2007 relative à la modernisation de la fonction publique, notamment ses articles 21 et 22 ;

 

Vu la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière, modifiée notamment par la loi n° 2007-148 du 2 février 2007 relative à la modernisation de la fonction publique, notamment son article 41 ;

 

Vu la loi n° 90-579 du 4 juillet 1990 modifiée relative au crédit-formation, à la qualité et au contrôle de la formation professionnelle continue et modifiant le livre IX du code du travail, notamment ses articles 21 et 22 ;

 

Vu la loi n° 94-628 du 25 juillet 1994 modifiée relative à l’organisation du temps de travail, aux recrutements et aux mutations dans la fonction publique, notamment son article 14 ;

 

Vu l’avis du Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière en date du 16 novembre 2007 ;

 

Le Conseil d’Etat (section sociale) entendu,

 

Décrète : 

 

 

CHAPITRE IER : DISPOSITIONS GENERALES

 

 

Article 1

 

 

La formation professionnelle tout au long de la vie des agents titulaires et non titulaires de la fonction publique hospitalière a pour but de leur permettre d’exercer efficacement leurs fonctions durant l’ensemble de leur carrière, d’améliorer la qualité du service public hospitalier, de favoriser leur développement professionnel et personnel et leur mobilité. Elle contribue à créer les conditions d’un égal accès aux différents grades et emplois entre les hommes et les femmes.

 

La formation professionnelle tout au long de la vie comprend principalement les actions ayant pour objet :

 

1° De donner aux personnes sans qualification professionnelle accédant à un emploi, une formation professionnelle initiale théorique et pratique afin de les préparer à occuper cet emploi ;

 

2° De garantir, de maintenir ou de parfaire les connaissances et la compétence des agents en vue d’assurer :

 

a) Leur adaptation immédiate au poste de travail ;

 

b) Leur adaptation à l’évolution prévisible des emplois ;

 

c) Le développement de leurs connaissances ou compétences et l’acquisition de nouvelles connaissances ou compétences ;

 

3° De proposer aux agents des actions de préparation aux examens et concours et autres procédures de promotion interne ;

 

4° De permettre aux agents de suivre des études favorisant la promotion professionnelle, débouchant sur les diplômes ou certificats du secteur sanitaire et social dont la liste est fixée par arrêté du ministre chargé de la santé ;

 

5° De proposer aux agents des actions de conversion leur permettant d’accéder à des emplois exigeant une qualification nouvelle ou à de nouvelles activités professionnelles ;

 

6° De permettre aux agents de parfaire leur formation en vue de réaliser des projets personnels et professionnels, grâce notamment au congé de formation professionnelle ;

 

7° De proposer aux agents un bilan de compétences. Ce bilan a pour objet de leur permettre d’analyser leurs compétences professionnelles et personnelles ainsi que leurs aptitudes et leurs motivations afin de définir un projet professionnel et, le cas échéant, un projet de formation ;

 

8° De préparer les agents à la validation des acquis de l’expérience en vue de l’acquisition d’un diplôme, d’un titre à finalité professionnelle ou d’un certificat de qualification ayant vocation à être inscrit au répertoire national des certifications professionnelles.

 

Les personnes bénéficiant des contrats mentionnés aux articles L. 5134-20, L. 5134-35 et L. 5134-65 du code du travail ont accès aux actions de formation mentionnées aux 1°, 2°, 3°, 7° et 8°. 

 

Article 2

 

 

L’accès des agents à des actions de formation professionnelle est assuré :

 

1° A l’initiative de l’établissement dans le cadre du plan de formation mentionné au chapitre II du présent décret et dans le cadre des périodes de professionnalisation prévues au chapitre IV ;

 

2° A l’initiative de l’agent, avec l’accord de son employeur, dans le cadre du droit individuel à la formation prévu au chapitre III du présent décret et dans le cadre des actions de préparation aux examens et concours mentionnées au chapitre V ;

 

3° A l’initiative de l’agent dans les conditions définies aux chapitres VI et VII. 

 

Article 3

 

 

Un document appelé passeport de formation est remis à chaque agent par l’établissement. Les actions de formation auxquelles l’agent a participé comme bénéficiaire ou comme formateur y sont mentionnées. Ce passeport, rempli, mis à jour et conservé par l’agent, est sa propriété. Sa communication ne peut être exigée.

 

Il est destiné à recenser les diplômes et les titres obtenus au cours du cursus de formation initiale et les expériences professionnelles acquises pendant les périodes de formation ou de stage. Il permet de mentionner la réalisation de bilans de compétences, la nature et la durée des actions suivies au titre de la formation professionnelle continue et les certifications à finalité professionnelle obtenues dans le cadre de la formation continue ou de la validation des acquis de l’expérience. Il permet aussi de mentionner les emplois exercés et les aptitudes professionnelles mises en œuvre dans le cadre de ces emplois.

 

Le passeport permet d’inscrire en annexe les décisions en matière de formation qui seraient prises lors des entretiens de formation ou à la suite de bilans de compétences. 

 

Article 4

 

 

Les agents bénéficient chaque année d’un entretien de formation avec leur supérieur hiérarchique visant à déterminer leurs besoins de formation.

 

L’entretien de formation a notamment pour objet de :

 

1° Rappeler les suites données aux demandes antérieures de formation de l’agent ;

 

2° Discuter des actions de formation qui apparaissent nécessaires en fonction des missions de l’agent et de ses perspectives professionnelles ;

 

3° De permettre à l’agent de présenter ses demandes de préparation aux concours, de validation des acquis de l’expérience, de bilan de compétences et de période de professionnalisation.

 

Un compte rendu de l’entretien de formation est établi sous la responsabilité du supérieur hiérarchique. Les objectifs de formation proposés pour l’agent y sont inscrits. L’agent en reçoit communication et peut y ajouter ses observations. Ce compte rendu est versé à son dossier.

 

L’agent est informé par son supérieur hiérarchique des suites données à son entretien de formation. Les refus opposés aux demandes de formation présentées à l’occasion de l’entretien de formation sont motivés. 

 

Article 5

 

 

Les agents placés dans la position de congé parental peuvent bénéficier, sur leur demande, des actions de formation mentionnées aux 2°, 7° et 8° de l’article 1er.

 

Durant les formations, ils restent placés en position de congé parental. Le temps passé en formation ne vaut pas temps de service effectif et n’ouvre droit à aucune rémunération ni indemnité.

 

Lorsqu’un agent en congé parental n’ayant bénéficié, au cours des trois années antérieures, d’aucune action de formation de préparation d’examen ou concours relevant du chapitre V du présent décret demande à y être inscrit, sa demande est acceptée de droit, dans la limite des crédits prévus à cet effet. 

 

CHAPITRE II : LE PLAN DE FORMATION DES ETABLISSEMENTS

 

 

Article 6

 

 

Le plan de formation de l’établissement est établi chaque année selon les modalités définies à l’article 37. Il détermine les actions de formation initiale et continue organisées par l’employeur ou à l’initiative de l’agent avec l’accord de l’employeur relevant des 1°, 2°, 3°, 4° et 5° de l’article 1er. Il prévoit leur financement.

 

Ce plan tient compte à la fois du projet d’établissement, des besoins de perfectionnement, d’évolution ainsi que des nécessités de promotion interne.

 

Il comporte une prévision du coût de revient des actions de formation faisant apparaître leur coût pédagogique, la rémunération des stagiaires en formation, les dépenses de déplacement et d’hébergement ainsi que le coût des cellules de formation.

 

Il comporte également des informations relatives au congé de formation professionnelle, au bilan de compétences, aux actions de validation des acquis de l’expérience professionnelle, au droit individuel à la formation et aux périodes de professionnalisation. 

 

Article 7

 

 

Les agents bénéficient, sur leur demande, des actions du plan de formation, sous réserve des nécessités de fonctionnement du service. Ils peuvent, dans l’intérêt du service et après avoir été consultés, être tenus de suivre les actions prévues aux 1° et 2° de l’article 1er.

 

L’accès à l’une des formations relevant du plan de formation est de droit pour l’agent n’ayant bénéficié, au cours des trois années antérieures, d’aucune formation de cette catégorie. Cet accès peut toutefois être différé d’une année au maximum en raison des nécessités du fonctionnement du service après avis de l’instance paritaire compétente.

 

Il ne peut être opposé un deuxième refus à un agent demandant à bénéficier au titre du plan de formation d’une action relevant du 3° de l’article 1er qu’après avis de la commission administrative paritaire compétente. 

 

Article 8

 

 

Les agents qui suivent une formation inscrite au plan de formation de l’établissement bénéficient, pendant leur temps de travail, du maintien de leur rémunération. Lorsqu’ils ont la qualité de fonctionnaire ils sont maintenus en position d’activité ou, le cas échéant, de détachement.

 

Dans les cas prévus aux 3° et 4° de l’article 1er, les agents conservent leur traitement, leur indemnité de résidence et leurs indemnités à caractère familial. Ils conservent les autres indemnités et primes lorsque la durée totale l’absence pendant les heures de service n’excède pas en moyenne une journée par semaine dans l’année.

 

Dans le cas prévu au 6° de l’article 1er, les agents sont rémunérés dans les conditions définies à l’article 31. 

 

Article 9

 

Lorsque, à l’issue d’une formation prévue au 4° de l’article 1er, l’agent qui a été rémunéré pendant sa formation obtient l’un des certificats ou diplômes lui donnant accès aux corps, grades ou emplois mentionnés par arrêté du ministre chargé de la santé, il est tenu de servir dans un des établissements énumérés à l’article 2 de la loi du 9 janvier 1986 modifiée susvisée pendant une durée égale au triple de celle de la formation, dans la limite de cinq ans maximum à compter de l’obtention de ce certificat ou diplôme.

 

Dans le cas où l’agent quitte la fonction publique hospitalière avant la fin de cette période, il doit rembourser à l’établissement auquel incombe la charge financière de sa formation les sommes perçues pendant cette formation, proportionnellement au temps de service qui lui restait à accomplir. 

 

Article 10

 

 

Les établissements doivent consacrer au financement des actions de formation énumérées aux 1°, 2°, 3°, 4° et 5° de l’article 1er 2,1 % au minimum du montant des rémunérations au sens de l’article L. 242-1 du code de la sécurité sociale inscrit à l’état des prévisions de recettes et de dépenses.

 

Les actions mentionnées au 8° du même article peuvent être également financées à ce titre.

 

Ce financement couvre, pour les actions de formation précitées, le coût pédagogique, la rémunération des stagiaires en formation, leurs déplacements et leur hébergement. 

 

Article 11

 

 

Les établissements déclarent annuellement à l’autorité de tutelle, par source de financement, le montant des sommes affectées pour satisfaire aux obligations mentionnées à l’article 10 du présent décret, au II de l’article 16 de l’ordonnance susvisée du 2 mai 2005 et au 6° de l’article 41 de la loi susvisée du 9 janvier 1986. Ils produisent à cette fin un rapport d’exécution annuel de l’effort de formation mis en œuvre. Ce rapport est présenté au comité technique d’établissement. Un arrêté du ministre en charge de la santé en précise le contenu.

 

Lorsque des versements sont effectués à titre libératoire auprès d’un organisme paritaire collecteur agréé pour le financement des actions prévues au plan de formation, ce dernier délivre un reçu libératoire. 

 

Article 12

 

 

Les actions inscrites au plan de formation ont lieu pendant le temps de travail.

 

Toutefois, sous réserve de l’accord écrit de l’agent, peuvent se dérouler en dehors du temps de travail :

 

1° Dans la limite de 50 heures par an, les formations mentionnées au b du 2° de l’article 1er liées à l’évolution prévisible des emplois ou qui participent au retour ou au maintien dans l’emploi ;

 

2° Dans la limite de 80 heures par an, les formations mentionnées au c du 2° de l’article 1er ayant pour objet le développement de ses compétences ou l’acquisition de nouvelles compétences.

 

Le refus de l’agent de participer à des actions de formation réalisées en dehors du temps de travail ne constitue ni une faute ni un motif de sanction.

 

Lorsque l’agent se forme en dehors du temps de travail avec l’accord de l’autorité de nomination, il bénéficie de la protection sociale en matière d’accident du travail et de maladie professionnelle. 

 

CHAPITRE III : DU DROIT INDIVIDUEL A LA FORMATION

 

 

Article 13

 

 

Tout agent bénéficie l’un droit individuel à la formation professionnelle d’une durée de vingt heures par année de service. Pour les agents travaillant à temps partiel, à l’exception des cas pour lesquels ce temps partiel est de droit, cette durée est calculée au prorata du temps travaillé.

 

Le calcul des droits l’un agent se fait sur une base annuelle, avec application d’un prorata en cas d’affectation en cours d’année. Ce calcul prend en compte les périodes d’activité, les congés qui en relèvent en application de l’article 41 de la loi du 9 janvier 1986 susvisée, les périodes de mise à disposition, les périodes de détachement ainsi que les périodes de congé parental.

 

Les droits acquis annuellement ne sont cumulés que dans la limite de cent vingt heures.

 

L’établissement informe annuellement les agents du niveau des droits acquis.

 

Le droit individuel à la formation est également ouvert aux personnes bénéficiant des contrats mentionnés aux articles L. 5134-20, L. 5134-35 et L. 5134-65 du code du travail. 

 

Article 14

 

 

Le droit individuel à la formation professionnelle est mis en œuvre à l’initiative de l’agent en accord avec son établissement.

 

L’utilisation du droit individuel à la formation peut porter sur des actions régies par les b et c du 2° et par le 3° de l’article 1er.

 

L’agent peut également faire valoir son droit individuel à la formation pour des actions mentionnées aux 7° et 8° de l’article 1er s’ajoutant aux actions donnant lieu aux congés prévus par les articles 25 et 28.

 

Le choix de l’action de formation envisagée est arrêté par accord écrit entre l’agent et l’établissement. Ce dernier dispose d’un délai de deux mois pour notifier sa réponse lorsque l’agent prend l’initiative de faire valoir ses droits à la formation. L’absence de réponse de l’établissement au terme de ce délai vaut acceptation du choix de l’action de formation.

 

Lorsque, durant deux exercices civils consécutifs, l’agent et l’établissement sont en désaccord sur le choix d’une action au titre du droit individuel à la formation, l’organisme paritaire collecteur agréé chargé de la mutualisation et de la gestion de la cotisation prévue pour le congé de formation professionnelle assure par priorité la prise en charge financière de l’action souhaitée par l’agent dans le cadre d’un congé de formation professionnelle, sous réserve que cette action corresponde aux priorités et aux critères définis par l’organisme. Dans ce cas, l’établissement est tenu de verser à cet organisme le montant des frais de formation et de l’allocation de formation correspondant aux droits utilisés par l’intéressé au titre du droit individuel à la formation. 

 

Article 15

 

 

Le droit individuel à la formation est transférable en cas de changement d’établissement ou d’employeur public.

 

Le droit individuel à la formation acquis par les agents non titulaires peut être invoqué auprès de toute personne morale de droit public qui les a recrutés ultérieurement.

 

Si l’agent demande à bénéficier dans son établissement d’accueil des droits acquis et non encore utilisés dans son établissement d’origine au titre de son droit individuel à la formation, l’établissement d’accueil prend en charge par priorité le montant de l’allocation versée à l’agent dans les conditions fixées à l’article 16 ainsi que le coût de la formation suivie par l’agent dans cette hypothèse. 

 

Article 16

 

 

Les heures de formation réalisées par un agent dans le cadre du droit individuel à la formation en dehors du temps de travail donnent lieu au versement d’une allocation de formation dl’un montant égal à 50 % du traitement horaire de l’agent concerné.

 

Le traitement horaire de référence pour le calcul du montant de l’allocation est égal au rapport entre le total des traitements nets versés à l’agent par l’établissement au cours des douze derniers mois précédant le début de l’action de formation et le nombre total d’heures rémunérées au cours de cette période. Lorsque l’agent n’a pas une ancienneté suffisante dans l’établissement pour ce calcul, sont pris en compte le total des traitements nets et le total des heures rémunérées depuis son arrivée. L’allocation est versée par l’employeur au plus tard à la date normale d’échéance de la paie du mois suivant celui où les heures de formation ont été faites en dehors du temps de travail. Un document récapitulatif retraçant l’ensemble des heures de formation suivies et des versements de l’allocation effectués est remis à l’agent chaque année. Ce document est annexé au bulletin de paie.

 

Pour l’application de la législation de sécurité sociale, l’allocation de formation ne revêt pas le caractère d’une rémunération au sens de l’article L. 242-1 du code de la sécurité sociale. 

 

Article 17

 

 

Les agents qui ont acquis des heures au titre du droit individuel à la formation dans les conditions définies à l’article 13 du présent décret peuvent, avec l’accord de l’autorité de nomination, utiliser par anticipation les droits qu’ils ont vocation à acquérir dans la limite du nombre d’heures déjà acquises, jusqu’à 120 heures.

 

Cette utilisation par anticipation du droit individuel à la formation ne peut intervenir qu’après la signature d’une convention entre l’établissement et l’agent. Cette convention doit préciser les actions de formation concernées, la part de ces actions suivie, le cas échéant, en dehors du temps de travail, les modalités de contrôle de l’assiduité de l’agent et l’obligation de servir à laquelle l’agent s’engage auprès des établissements énumérés à l’article 2 de la loi du 9 janvier 1986, de l’Etat, des collectivités territoriales ou de leurs établissements publics.

 

Cette obligation de servir est d’une durée égale au nombre d’années qui auraient été nécessaires à l’agent pour constituer les droits individuels à la formation utilisés de façon anticipée. En cas de rupture avant le terme de son engagement de servir, l’agent doit rembourser une somme correspondant aux frais engendrés par la formation suivie, établie au prorata du temps de service restant à accomplir. 

 

CHAPITRE IV : DES PERIODES DE PROFESSIONNALISATION

 

 

Article 18

 

 

Les périodes de professionnalisation sont des périodes d’une durée maximale de six mois comportant une activité de service et des actions de formation en alternance. Elles ont pour objet de prévenir les risques d’inadaptation des agents à l’évolution des méthodes et des techniques ou de favoriser leur accès à des emplois exigeant des compétences nouvelles ou correspondant à des activités professionnelles différentes ou à des qualifications différentes. Elles sont adaptées aux spécificités de l’emploi auquel se destine l’agent et peuvent se dérouler dans un emploi différent de son affectation antérieure.

 

Elles permettent, en particulier, aux fonctionnaires hospitaliers qui souhaitent exercer de nouvelles fonctions impliquant l’accès à un autre corps de même niveau et classé dans la même catégorie de bénéficier d’une formation professionnelle continue adaptée, préalablement à leur entrée dans le corps de fonctionnaires hospitaliers correspondant. Les intéressés doivent être en position dl’activité dans leur corps.

 

Dans ce cas, à l’issue de la période de professionnalisation et après avoir satisfait à une évaluation, le détachement du fonctionnaire hospitalier dans le corps d’accueil est prononcé, sauf cas de force majeure, après avis de la commission administrative paritaire ou, à défaut, de l’organisme paritaire compétent, nonobstant toutes dispositions contraires du statut particulier le régissant, à l’exception des emplois relevant de professions dont l’exercice est subordonné à la possession d’un diplôme faisant l’objet de mesures spécifiques de reconnaissance au sein de l’Union européenne. L’évaluation préalable à cette décision résulte des appréciations finales établies par les parties signataires de la convention, et notamment par le responsable du service qui a accueilli le fonctionnaire pendant sa période de professionnalisation ainsi que par le responsable pédagogique des actions de formation suivies par l’agent. Les modalités de cette évaluation sont précisées par un arrêté du ministre chargé de la santé.

 

Après deux années de services effectifs dans cette position de détachement, le fonctionnaire hospitalier est, sur sa demande, intégré dans le corps d’accueil, nonobstant toutes dispositions contraires du statut particulier applicable audit corps, à l’exception des emplois relevant de professions dont l’exercice est subordonné à la possession d’un diplôme faisant l’objet de mesures spécifiques de reconnaissance au sein de l’Union européenne. Cette intégration n’est prise en compte au titre d’aucune des voies d’accès au corps énumérées dans le statut particulier.

 

Les périodes de professionnalisation sont adaptées aux spécificités de l’emploi auquel se prépare l’agent considéré. 

 

Article 19

 

 

Les périodes de professionnalisation sont ouvertes :

 

1° Aux agents qui comptent vingt ans de services effectifs ou âgés d’au moins quarante-cinq ans ;

 

2° Aux agents dont la qualification est inadaptée au regard de l’évolution des technologies et de l’organisation du travail ;

 

3° Aux agents en situation de reconversion professionnelle, de reclassement ou d’inaptitude physique ;

 

4° Aux agents qui envisagent la création ou la reprise d’une entreprise ;

 

5° Aux agents qui reprennent leur activité professionnelle après un congé de maternité ou après un congé parental ;

 

6° Aux bénéficiaires de l’obligation d’emploi mentionnés à l’article L. 5212-13 du code du travail. 

 

Article 20

 

 

La période de professionnalisation peut être ouverte à l’initiative de l’établissement ou sur demande de l’agent.

 

L’autorité de nomination doit faire connaître à l’agent, dans le délai de deux mois, son agrément à la demande ou les motifs du rejet de celle-ci.

 

Dans ce cas, l’intéressé peut demander la saisine pour avis de la commission administrative paritaire.

 

Le pourcentage d’agents simultanément absents au titre de la période de professionnalisation ne peut, sauf accord du responsable de l’établissement, dépasser 2 % du nombre total d’agents du service ou pôle concerné. Dans un service ou pôle de moins de cinquante agents, le bénéfice d’une période de professionnalisation peut être différé lorsqu’un autre agent bénéficie déjà d’une telle période.

 

Les actions de la période de professionnalisation peuvent se dérouler pour tout ou partie en dehors du temps de travail effectif, à l’initiative soit de l’agent dans le cadre du droit individuel à la formation défini au chapitre III du présent décret, soit de l’établissement, après accord écrit de l’agent, dans la limite de 50 heures par an et par agent.

 

Le départ en formation donne lieu à une convention entre l’agent et l’établissement. Cette convention précise les fonctions qui pourront être confiées à l’agent s’il suit avec assiduité la formation et satisfait aux évaluations prévues, la durée de la période de professionnalisation, les qualifications à acquérir et les actions de formation prévues. 

 

Article 21

 

 

Le fonctionnaire hospitalier en période de professionnalisation est en position d’activité dans son corps l’origine. Le temps passé en période de professionnalisation est pris en compte tant pour l’ancienneté que pour le calcul du minimum de temps requis pour postuler à une promotion de grade ou accéder à un corps hiérarchiquement supérieur.

 

Ce temps est également pris en compte pour la retraite et donne lieu aux retenues pour pension civile dans les conditions prévues à l’article L. 9 du code des pensions civiles et militaires de retraite.

 

La rémunération de l’agent est maintenue pendant la période de professionnalisation.

 

Par accord écrit entre l’agent et son établissement, les heures de formation effectuées en dehors du temps de travail dans le cadre dl’une période de professionnalisation peuvent excéder le montant des droits acquis par l’intéressé au titre du droit individuel à la formation dans la limite de cent vingt heures pendant une même année civile. Dans ce cas, l’agent bénéficie de l’allocation de formation. 

 

 

 (SUITE PARTIE 2)

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 16:03

Les congés exceptionnels pour évènements familiaux

 

Dans la fonction publique hospitalière, il existe plusieurs situations dans lesquelles les agents peuvent réduire leur temps de travail ou bénéficier d’autorisations exceptionnelles d’absences liées à des évènements familiaux. Ces autorisations d’absences ne sont pas un droit et sont soumis aux réserves de la nécessité de service.

 

Aspect législatif

Les textes législatifs qui régissent ces autorisations d’absences exceptionnelles sont :

- instruction n° 7 du 23 mars 1950 sur les congés annuels et autorisations

exceptionnelles d’absences

- Circulaire n° 002874 du 07 mai 2001 sur le PACS

- Circulaire n°1475 du 20 juillet 1982 relative aux autorisations d’absence pour soigner un enfant malade

- Loi 86-33 du 9 janvier 1986, article 41, alinéa 9 sur le congé d’accompagnement

d’une personne en fin de vie dans la fonction publique hospitalière

- Circulaire FP/4 n°1864 du 9 août 1995 relative au congé de maternité ou d’adoption  et autorisations d’absence liées à la naissance pour les fonctionnaires et agents de l’État

 

Réduction de la durée de travail pour les femmes enceintes

La réduction de la durée quotidienne du temps de travail est fonction des nécessités de service. Elle est accordée sur demande écrite de l’agent et après avis du médecin du travail.

Elle est octroyée dans la limite maximale d’une heure par jour à compter du début du 3ème mois de grossesse.

Cette réduction doit être prise quotidiennement et ne peut être ni cumulée ni récupérable.

Cette réduction de la durée quotidienne du temps de travail est assimilée à un temps de travail effectif.

Pour les séances préparatoires à l’accouchement, des autorisations exceptionnelles d’absence peuvent être accordées lorsque ces séances ont lieu pendant les heures de service après avis du médecin du travail et sur pièces justificatives présentées par l’agent.

 

Congés exceptionnels pour enfant malade

Des autorisations d’absence peuvent être accordées, selon les nécessités de service, aux agents parents d’un enfant ou ayant la charge d’un enfant, pour soigner celui-ci ou pour en assurer momentanément la garde (consultation de l’enfant, fermeture exceptionnelle de la crèche ou de l’école.. .).

Il appartient aux bénéficiaires d’apporter les justificatifs appropriés.

L’âge limite des enfants est fixé au jour anniversaire des 16 ans (aucune limite n’est opposée aux parents des enfants handicapés).

 

1) Durée des absences :

La durée totale de ces absences ne peut dépasser sur l’année civile, un total de 6 jours ouvrables par agent quel que soit le nombre d’enfants.

Cependant, cette limite peut être portée à 12 jours ouvrables, ou 15 jours consécutifs lorsque l’agent apporte la preuve :

- qu’il assume seul la charge de l’enfant ou

- que son conjoint est à la recherche d’un emploi ou

- que son conjoint ne bénéficie dans son emploi d’aucune autorisation d’absence rémunérée pour soigner son enfant ou en assurer  momentanément la garde (attestation de l’employeur du conjoint).

Si les 2 parents sont fonctionnaires, les autorisations d’absence accordées à la famille peuvent être réparties entre eux à leur convenance, compte tenu du pourcentage de temps de travail de chacun d’eux (une justification sera exigée, en fin d’année et en cas de dépassement de la durée maximale individuelle). Aucun report ne peut se faire d’une

année sur l’autre.

Le certificat médical doit être transmis dans les délais à l’établissement (48 heures).

Lorsque le quota de jours est dépassé, une imputation est opérée sur les droits à congé annuel en cours ou de l’année suivante.

 

2) Information sur le congé de présence parentale

En cas d’accident, de maladie ou handicap graves de l’enfant, nécessitant des soins contraignants ou la présence de ses parents, l’agent a la possibilité de cesser ou de réduire son activité pendant une durée maximale d’un an. Ce congé non rémunéré est accordé de droit, sur présentation d’une attestation du médecin traitant de l’enfant.

 

Le congé d’accompagnement d’une personne en fin de vie

Les agents titulaires, stagiaires ou contractuels ont le droit à un congé d’accompagnement d’une personne en fin de vie si un de ses ascendants ou descendants ou une personne partageant son domicile (conjoint, concubin, partenaire pacsé par exemple) fait l’objet de soins palliatifs.

 

1) durée et demande :

La durée du congé est de 3 mois maximum et il n’est pas rémunéré.

La demande de congé doit être faite par courrier à son administration, au moins 15 jours avant le début du congé.

Cette demande doit être accompagnée d’un certificat médical attestant que la personne accompagnée fait l’objet de soins palliatifs.

En cas d’urgence absolue constatée par écrit par le médecin qui établit le certificat médical, le congé débute sans délai, à la date de réception par l’administration de la demande de l’agent.

 

2) fin du congé et service effectif :

La durée du congé vaut comme service effectif et est prise en compte, dans la constitution du droit à pension et dans la liquidation de sa pension, sous réserve qu’il s’acquitte de ses cotisations pour pension à l’issue de son congé.

Le congé d’accompagnement d’une personne en fin de vie prend fin, soit :

- à l’expiration de la période de 3 mois,

- dans les 3 jours qui suivent le décès de la personne accompagnée,

- soit avant l’expiration des 3 mois et l’agent doit informer son administration de la date de son retour.

Dans tous les cas, l’agent doit informer la DRH de son établissement de la date prévisible de sa reprise avec un préavis de 3 jours francs.

 

Congés exceptionnels pour évènements familiaux

Ces autorisations d’absences sont accordées aux agents titulaires, stagiaires et les agents contractuels de droit public justifiant de de plus d’un an de présence.

 

1) Naissance :

Un congé de 3 jours ouvrables est accordé au père dans une période de 15 jours lors de la naissance ou entourant la sortie de l’enfant de la maternité.

Les jours sont récupérables quand la naissance survient pendant le congé annuel à condition de respecter les délais susvisés.

Lorsque le père bénéficie du congé d’adoption, la mère peut prétendre lors de l’arrivée de l’enfant au foyer, à ces 3 jours. Le nombre de jours de congé est identique en cas de naissances multiples.

 

2) Mariage :

- Une autorisation d’absence de 5 jours ouvrables est accordée à l’occasion du mariage d’un agent titulaire ou stagiaire.

Pour un agent contractuel de moins d’un an de présence, le congé est ramené à 3 jours ouvrables. Cette absence est récupérable lorsque le mariage a lieu pendant le congé annuel.

- A l’occasion du mariage d’un enfant, il est accordé 1 jour ouvrable. Cette absence n’est pas récupérable lorsque le mariage a lieu pendant le congé annuel de l’agent. Un lien direct de parenté avec l’enfant doit être établi. Ainsi, le beau-père ou la belle-mère (en cas de remariage des parents de l’agent) ne peut prétendre au bénéfice de cette autorisation d’absence.

 

3) Pacte civil de solidarité (PACS) :

A l’occasion d’un PACS, 5 jours ouvrables sont accordés.

 

4) Décès

Cette autorisation d’absence est consentie à la date des obsèques. Le concubinage ne permet pas l’octroi d’autorisation d’absence à l’occasion du décès des parents, frère(s), soeur(s) de l’un ou l’autre des concubins.

- 3 jours ouvrables pour conjoints, père, mère, père ou mère du conjoint ou pacsé, enfant.

- 1 jour ouvrable : grands-parents, frère, soeur, beau-frère, belle-soeur, petit enfant.

Aucune autorisation d’absence n’est accordée lorsque l’évènement concerne les oncles et les tantes, les neveux et les nièces, les cousins et les cousines de l’agent.

Aucune récupération n’est possible lorsque l’évènement survient pendant le congé annuel.

 

5) Hospitalisation ou maladie grave du conjoint, enfant ou parents

Dans le cas d’une hospitalisation grave du conjoint, des ascendants ou descendants, l’autorisation exceptionnelle d’absence est de :

- néant si hospitalisation inférieure ou égale à 2 jours

- 1 journée par an si hospitalisation supérieure à 2 jours sur présentation d’un bulletin de situation

- 3 jours par an en cas de maladie grave sur présentation d’un certificat médical établi par un médecin hospitalier attestant de la nécessité de la présence permanente de l’agent.

Les autorisations d’absence pour hospitalisation et pour maladie grave peuvent se cumuler et ne sont pas proratisées.

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