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  • : Le blog de syndicat cgt chpc
  • : Blog d'informations et de communications du Syndicat CGT du Centre Hospitalier Public du Cotentin (sites de Cherbourg -Octeville et de Valognes, département de la Manche)
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11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 09:56
LE LIBRE PENSEUR N° 74

AU SOMMAIRE DANS CE NUMERO :

  • NOTRE DESSIN HUMORISTIQUE
  • Editorial : ni amputations, ni saignées, ni purges, on ne veut pas de votre traitement … Dr Charlatan !
  • Le rapport de l’IGAS en bref.
  • Les perles et maximes du rapport de l’IGAS.
  • Economies tous azimuts ( Libre penseur n° 22 – octobre 1992)
  • LES BREVES

 

Editorial :

NI AMPUTATIONS, NI SAIGNEES, NI PURGES,

on ne veut pas de votre traitement …Dr Charlatan !

 

« L’auscultation aura été bien longue, les spécialistes nombreux au chevet du CHPC, et l’ordonnance se fait attendre. Pourtant le diagnostic ne fait guère de doute ! Le patient est-il capable de l’entendre ? A-t-il envie de se soigner, d’affronter le résultat des examens répétés et tous convergents ? Comme dans beaucoup de maladies, la chance et la fatalité se mêlent aux choix de vie : le CHPC ne porte pas l’entière responsabilité de sa situation financière, qui dépend en partie du territoire qu’il dessert, de l’évolution de sa population, des difficultés démographiques. Mais toute guérison réclame la mobilisation propre du patient, l’appui de son entourage, le respect du traitement administré. La convalescence sera de longue durée, toutes les aides devront être sollicitées. Un patient fragile réclame beaucoup d’attention pour éviter la rechute. Mais la volonté de se relever est essentielle. Nous l’avons ensemble, collectivement.

L’ambition pour 2015 est simple : informer, partager avancer. L’objectif de réduction du déficit, incontournable, n’est pas une finalité. C’est le moyen de reprendre confiance en nous, de redonner confiance à nos concitoyens : la mise en place progressive des plateaux de soins, le DPI devenant peu à peu fonctionnel, des services qui ouvrent, sont les briques que nous construisons pour cet avenir. »… écrivait le directeur général dans son édito du n° 61 du journal interne du CHPC, Hôp,Cotentin de janvier 2015.

Tel un charlatan, le « docteur Maxime » cherche à nous convaincre de la véracité du traitement qu’il a commencé à administrer depuis son arrivée, contre notre volonté, et de la nécessité de le poursuivre et de l’amplifier afin de soit disant « soigner et guérir» le malade CHPC.

Mais, les personnels de l’établissement, qui sont eux, de vrais soignants, savent bien que le traitement mis en place et celui à venir, ne peut convenir à la pathologie du patient … bien au contraire, il s’apparente à des soins palliatifs.

Cette thérapeutique ne peut que continuer à l’affaiblir, et finir par lui être fatal !

On le voit bien, les différentes amputations, saignées et purges administrées au cours de l’année 2014 par le Dr Charlatan, ont contribué à son appauvrissement et son affaiblissement et le malade va de mal en pis. Il faut changer radicalement de traitement !

Plutôt que des restrictions, qui ne cessent de le fatiguer, il lui faut au contraire des moyens supplémentaires pour le requinquer et pouvoir lui permettre de recouvrer la santé.

Et c’est bien là que le bât blesse : ce sont bien les apothicaires du ministère de la santé qui détiennent les remèdes, et les clefs de la pharmacie, qui ont décidé par mesures d’économies et sur injonction du gang des technocrates européens, de laisser progressivement mourir les hôpitaux publics, et de prioriser la santé privée et leurs gourmands actionnaires.

Va-t-on les laisser poursuivre cette hécatombe volontaire et programmée des hôpitaux publics?

De toute évidence, non !

Si notre établissement est malade c’est bien à cause de la politique nationale de santé des gouvernements successifs… mais ils préfèrent laisser croire que c’est de la faute des établissements qui manqueraient d’activité, seraient mal gérés ou seraient surdimensionnés. Pour eux, il est préférable d’entretenir l’individualité et la division des établissement afin qu’ils ne se regroupent pas dans un même combat contre-eux !

Le directeur, le sait bien, et il le dit à demi-mots : « le CHPC ne porte pas l’entière responsabilité de sa situation financière », mais pour mieux se retrancher derrière des problèmes de territoire et de démographie afin de ne pas pointer du doigt les véritables responsables de nos problèmes (T2A, ONDAM, ARS, restrictions budgétaires, casse de la protection sociale,…) afin de pouvoir mieux justifier ses choix et ses solutions.

Pourtant, après l’adoption d’une baisse historique des dépense d’assurance maladie pour l’année 2015 et l’annonce d’un plan d’économies des dépenses hospitalières de 3 milliards d’euro d’ici 2017, il est clair que tous les établissements vont très douloureusement sentir passer ces mesures qui visent à la réduction drastique de la masse salariale (860 millions d’euros, soit l’équivalent de 22 000 emplois = 2% des effectifs de la fonction publique hospitalière).

Toutes ces mesures vont ainsi renforcer les plans d’économies déjà engagés au motif de la réduction des déficits et vont détruire le système hospitalier public et la sécurité sociale au profit des grands groupes financiers privés.

Aujourd’hui, les suppressions de lits, de places, d’unités et de services, le manque de personnels formés et qualifiés ne permettent plus à nos établissements de répondre aux besoins de la population, ni d’assurer leurs missions de service public.

Les personnels sont épuisés et toujours plus nombreux a exprimer leur colère et dénoncer les conditions de travail, d’accueil et de soins déplorables.

L’ambition pour 2015 est simple : Il devient urgent que les luttes qui se développent dans les hôpitaux, convergent en un mouvement puissant et unitaire rassemblant personnels, médecins, syndicats, usagers et citoyens, pour dire non à cette politique de casse et d’austérité et exiger un renforcement des moyens pour l’Hôpital Public et la sécurité sociale. C’est le moyen de reprendre confiance en nous, de redonner confiance à nos concitoyens. Profitons en aussi pour demander des mesures fortes comme l’effacement des dettes liées aux emprunts toxiques ainsi que la recapitalisation des hôpitaux pour diminuer leurs charges financières liées aux emprunts qui s’élèvent à plus de 30 milliards d’euros.

La volonté de se relever est essentielle. Nous l’avons ensemble, collectivement, n’attendons pas qu’il soit trop tard et que le malade « Hôpital Public» sombre dans un coma végétatif irréversible et que ses détracteurs ne réclament l’euthanasie !

Disons stop aux bonimenteurs de l’Europe libérale, et à leurs suppôts F. Hollande, E. Macron, M. Touraine et son projet de loi . Refusons le diagnostic, l’ordonnance et le traitement de l’arrogant « Dr maxime Charlatan »!

 

 

LE RAPPORT DE L’IGAS EN BREF

 

 

Le rapport IGAS attendu depuis juillet 2014, a été communiqué aux représentants du personnel début février 2015. Il avait été communiqué aux élus une dizaine de jours avant.

Ce rapport constate l’absolue nécessité du centre hospitalier du Nord Cotentin répondant aux besoins de santé et de proximité d’une population très étendue.

Sa place dans le maillage sanitaire du Territoire n’est pas en question. [341].

 

Quelles sont les grandes lignes du rapport IGAS ?:

Il s’appuie sur un premier rapport PHME établit en 2012 et sur les préconisations de l’ANAP (Agence Nationale d’Aide à la Performance ) qui avait été sollicitée suite à la demande des personnels auprès des élus devant l’obstination de notre direction sur l’absence de dialogue social.

 

  • D’abord, corriger le déficit d’un établissement en très grande difficulté financière : 42 millions de déficit cumulé (16 millions pour cette année).
  • Avoir la volonté d’adapter les moyens aux besoins. Pour cela, le rapport préconise la réduction des lits et la diminution des personnels pour les missions de santé. Ainsi , elle préconise un nouveau calibrage de soignant par patient : 1 IDE pour 15 patients au lieu de 12 actuellement. Cette politique prend également comme appui de nouvelles organisations de travail, notamment le travail en 12 heures imposé aux personnels. Concernant les 12 heures, ces organisations sont dérogatoires, car en théorie, l’amplitude de travail ne peut dépasser 9 heures consécutives de jour ou 10 heures de nuit. Il en résultera pour les soignants une plus grande fatigue et des risques d’erreurs augmentés.
  • Le recentrage de ces activités en abandonnant des spécialités qui consomment des moyens que l’activité ne peut justifier : niveau 3 de maternité permettant la prise en charge des grandes détresses néonatales ; suppression de la ligne de SMUR sur Valognes entre 20 h et 8 h ; etc.
  • L’obligation de redonner au secteur privé des activités plus rentables avec l’organisation de la chirurgie ambulatoire à la Polyclinique [335].
  • La nécessité de restructuration du bloc opératoire. Cet objectif a été réalisé rapidement tant pour son taux d’occupation de chirurgie programmée, que pour la prise en charge des urgences. Le CHPC assure la grande majorité de celle-ci, et prend en charge toutes les situations dîtes « non rentables ».

 

Les Constats:

  • Elle constate à l’évidence que le schéma régional d’organisation des soins ne contient pas les orientations nécessaires pour permettre une recomposition de l’offre de soins.(responsabilité de l’ARS) A ce titre , nous disposons dans la Manche de 95 spécialistes / 100 000 habitants // 177 / 100 000 en région PACA ( Plus d’ophtalmologistes à Nice et sa région que dans toute la région Ouest )…
  • Elle constate aussi le déficit médical lié à une insuffisance de politique régionale. Là encore, les autorisations d’exercice de spécialités chirurgicales telles que vasculaire, urologie, Cancérologie gynécologique ont été données à la Polyclinique… Pour autant, seul le Centre Hospitalier Public du Cotentin dispose des moyens de réanimation, sollicités naturellement en cas de besoins.
  • Elle constate des carences dans le codage des activités médicales. En clair, nous faisons le travail, mais nos médecins ne savent pas le valoriser financièrement… Nous ne sommes pas bien payés.

 

  • Un manque d’attractivité médicale en Nord Cotentin qui devrait être considéré comme une île. Pas d’extension possible ni de collaboration au Nord, à l’Est comme à l’Ouest… Rappelons que le CHU, hôpital de recours, se situe à environ 1h30 de route…
  • Sur la fermeture de lits sur l’établissement, on peut noter un sous dimensionnement capacitaire dans différentes spécialités. Cela entraîne des signalements dans la presse par les représentants syndicaux sur les difficultés rencontrées tant par les personnels que par les usagers : Service des Urgences notamment et ses répercussions dans toutes les unités. Ainsi la moyenne d’hospitalisation chirurgicale sur 365 jours est estimé à 46 lits, et notre direction n’octroie que 45 lits. Cela ne permet plus de faire face aux pics d’activité…

 

Les représentants des personnels ont demandé, sans être écoutés, la mise en place de « lits d’urgences » dans chaque unité, pour pouvoir accueillir au mieux les patients. Cette demande s’associe à des chambres individuelles, car les cas les plus lourds nécessitent une certaine intimité, voir tranquillité.

 

Ce rapport est essentiellement Quantitatif et nulle part apparaît l’aspect qualitatif que peuvent être l’empathie, l’éducation en santé, pourtant rôle premier des soignants.

 

 

LES PERLES ET MAXIMES DU RAPPORT DE L’IGAS

 

[66 ] Le regroupement des activités chirurgicales en un service unique rend impossible un suivi d'activité par spécialité...

En clair , c'était peut-être une bonne idée, mais elle ne permet pas de faire le bilan...

[77 ] Les dépenses de personnel non médical représentent environ 71 % du total des charges...

En clair , supprimez le personnel , vous réduirez la facture …

[85 ] Le coût de la stagiairisation est élevé et reflète une durée moyenne de contrat avant titularisation très importante : Entre 6 et 10 ans selon les catégories professionnelles...

En clair, c'est encore sur le dos des personnels que l'on fait des économies... si on stagiairisait rapidement, on aurait pas ce problème de coût à retardement.

[98 ] Au vu des éléments communiqués par le CHPC, Le nombre d'heures travaillées est inférieur aux obligations annuelles de travail...

En clair : Alors d'où viennent les 60 000 heures supplémentaires ?

 

[128 ] Les règles de remplacement ne sont pas clairement définies par la direction du personnel et la direction des soins infirmiers...

Le CHPC n'a pas formalisé un dispositif de remplacement au sein de l'institution.

En clair, c'est pas très clair tout cela...mais vous savez pourquoi on vous rappelle...

 

[134 ] Restructurations des chirurgies – Phase 1 & 2 : - 14,5 ETP

[135 ] Fermeture de 10 lits en pneumologie : - 9 ETP

[136 ] Fermeture de 15 lits de suite de couche : - 6,5 ETP

[137 ] Mise en place des 12 H : - 17 ETP

[138 ] Restructuration du service neuro-cardio : - 7 ETP

En clair , il faut que des personnels dégagent....

 

[141 ] Les organisations syndicales ne semblent avoir ni compris ni accepté la réalité de la situation et s'opposent à tout changement ….

En clair , les organisations syndicales alors, quoi, quand même....

[143 ] Si l'agitation paraît calmée, Les conditions d'un dialogue social serein ne semblent pas complètement réunies...

En clair, faut quand même faire gaffe, sont capables du pire et comprennent rien...

[147 ] Le recours au cahier des dangers graves et imminents par les membres du CHSCT est bien sûr légitime et réglementaire

En clair, faudrait changer tout cela, cela freine les réformes indispensables

 

[150 ] Les indicateurs mettent en évidence la lourdeur des patients pris en charge au CHPC,en relation avec le vieillissement de la population accueillie ( poly pathologies )

En clair, C'est pas beau de vieillir et cela coûte cher...

 

[179 ] La mission attire l'attention de l'ARS sur une situation vraiment dégradée, qui risque de remettre en cause la possibilité de verser tous les salaires en 2015...

En clair, que fait l'état pour garantir les moyens et une offre de soins équitable sur tout le territoire...

 

[180 ] Le SROS ne contient pas les orientations nécessaires pour permettre une recomposition de l'offre de soins adaptée aux réalités démographiques et économiques difficiles de la région...

En clair, que fait l'état pour garantir une offre de soins équitable sur tout le territoire...

[197 ] De l'aveu même de la direction le projet d'établissement a été rédigé « rapidement et sans concertation ». En clair, la concertation, c'est ce qui manque le plus...

 

[198 ] Le CHPC ne dispose donc à ce jour d'aucun document d'orientation stratégique récent...

En clair, faîtes nous confiance , on ne sait pas où on va , ni où on veut aller...

 

 

ECONOMIES TOUS AZIMUTS

( paru dans Le Libre penseur n° 22 – octobre 1992)

Cet article pourrait être repris de nos jours

 

 

En ces temps de mauvaise conjoncture,

il nous faudrait resserrer la ceinture…

 

De toutes part, que ce soit, Ministère,

DDASS ou DDRASS, il n’y a pas de mystère,

On nous enjoint de faire des économies,

Car partout, il serait question de gabegie.

Le fonctionnaire, c’est connu, est resquilleur,

Mais qui plus est, grand gaspilleur,

Lorsqu’il ne s’agit pas de ses deniers.

Il pourra bien babiller ou houspiller,

Contre mauvaise fortune, bon gré faire,

Cela devient de tous, l’affaire !

 

Dans notre établissement, a été reçu le message :

A bord d’un Titanic financier, nous voguons,

La catastrophe budgétaire, nous frisons.

Il n’y a pas de possible ergotage,

Il devient urgent de faire des restrictions.

Voilà pourquoi nous entendons :

Qu’avantages indus et trop grasses portions.

 

Et si l’établissement,a des difficultés financières,

De là, il n’y a qu’un pas à faire,

Pour qu’à notre compte, nous prenions

Certains mauvais choix de gestion.

 

Mais, si économies faire,il est possible,

Il ne faut pas du personnel faire la cible,

Car à tous les niveaux, cela peut se faire,

Et plus on monte dans la hiérarchie,

Plus énorme peut être le gâchis.

Ceux là eussent gagné à se taire,

De leurs gâchis, que l’on nomme complaisamment

AFFAIRES,

On ne voit le plus souvent que la partie la plus infime,

Comme dans l’iceberg gigantissime.

 

 

LES BREVES

 

HOMMAGE :

Après le décès de Fernand LEBOYER, ancien Maire et Président du Conseil d'Administration l'Hôpital de Valognes, le syndicat CGT de l’Établissement tient à présenter ses condoléances à sa famille.

Même si nous nous sommes « accrochés » avec lui lors de la fermeture de la blanchisserie, nous ne pouvons oublier qu'il s'est battu de toutes ses forces, avec nous, pour sauver « son hôpital » de Valognes, sa ville natale.

Têtu, opiniâtre, il s'est battu pour que l'hôpital ne soit pas bradé, et ensuite jusqu'au ministère pour obtenir le scanner en imagerie et le SMUR à Valognes…. Osons espérer qu'il ne soit pas sacrifié sur l'autel de la rentabilité.

Ce que l'on peut retenir aussi, c'est que lors des Commissions Administratives Paritaires, il suivait pratiquement toujours l'avis des syndicats.

Nous n'oublierons pas non plus que durant sa carrière chez EDF, il était un militant et élu CGT.

Allez Fernand, comme tu le disais toujours….Boujou !!!

 

Faites ce que je dis …ne faites pas ce que je fais !!!:

Début janvier, une note de service a été publiée pour préciser aux agents du site de Valognes, les endroits où il est possible, et ceux où il leur est interdit de stationner. Des fois que ceux-ci n’auraient pas bien compris, le responsable du parc automobile de l’établissement est venu sur place, pour constater si la note de service était bien appliquée, mais aussi pour « sensibiliser » les éventuels contrevenants. De passage au service des urgences, les personnels ont pu remarquer que sur la zone attenante au service et interdite au stationnement était garée une voiture inconnue.

Quelle ne fut pas la surprise d’apprendre que ce véhicule était la propriété de ce responsable !!

« faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais » !

Il semble évident que certains « responsables » se sentent naturellement « autorisés » à ne pas respecter les réglementations qu’ils mettent en place et qu’ils veulent faire respecter aux autres.

 

Quand le D.G. (directeur général) manie la mauvaise foi !:

Lors d’une des premières réunion de « concertation » direction / syndicats, le D.G. a tenté par une manœuvre de mauvaise foi, qui le caractérise fréquemment, de faire porter la responsabilité des conclusions du rapport de l’IGAS sur l’intersyndicale CGT/FO/Autonomes FAFPH. « C’est vous qui êtes à l’initiative de la venue de l’IGAS !» … et donc responsables de ses abominables conclusions et propositions, aurait-il pu ajouter pour faire plus vrai !

La CGT a balayé ses nauséabondes élucubrations en lui faisant remarquer que l’intersyndicale a simplement demandé aux élus la nomination d’un médiateur et que c’est la ministre de la santé qui a envoyé l’IGAS.

Nomination d’un médiateur car le dialogue social s’avérait impossible du fait de l’inflexibilité de la direction. Décidément, il semble incurable…chassez, le naturel, il revient au galop !

 

Nouvelles méthodes de management !:

Alors que la CGT accompagnait un agent face à son nouvel encadrement, la cadre et le cadre de pôle, ont déclaré d’une manière presque naturelle : « On nous met la pression, c’est normal qu’on vous la mette à notre tour ! » On croit rêver ! Est-ce bien là, la finalité du rôle de l’encadrement ? Le rôle du cadre n’est-il pas que le travail soit bien fait et dans de bonnes conditions, aussi bien pour le personnel que pour le patient, le résident ou le consultant accueilli ? Avec cette mise sous pression, on comprend mieux pourquoi de nombreux personnels et de cadres, sont en difficulté et proches de l’épuisement professionnel (burn-out) !

Il va falloir réapprendre à dire non … non au stress permanent, non à la pression continue, non au management par la peur ! Dire non aussi à l’individualisme et reconstruire les collectifs de travail … seuls, on est vulnérables, unis, on est plus forts !

 

La CFDT délocalise au Maroc !:

Le syndicat ne se contente pas de belles paroles à l’égard des pays en développement, la CFDT y crée des emplois. Son nouveau système informatique de traitement des adhérents (Gasel pour les intimes) a été confié à la filiale marocaine d’une boite française. Depuis octobre la gestion est entièrement centralisée par la direction confédérale. Grâce à ce système Gasel (gestion des adhérents et des structures en ligne) elle encaisse les cotisations par prélèvement automatique direct sur le compte bancaires, peut suivre les adhérents nomades d’une entreprise à l’autre et tient même le registre des communications que chaque syndiqué a pu passer à son délégué via une plate-forme téléphonique commune. Toutes ces tâches ont été sous-traitées à une société privée, Neoxia. Le traitement est assuré par une succursale de cette boite implantée à Casablanca.

Le pays d’accueil, le Maroc a été choisi selon des critères sociaux et étiques en accord avec les valeurs que défend la CFDT : un pays où il y a un droit du travail, la liberté syndicale… on croit rêver ! Emouvant plaidoyer pour un pays dans lequel critiquer le roi peut conduire en prison après un passage par la case torture et où le code du travail ne s’applique ni aux employés de maison ni à ceux de l’agriculture (deux secteurs où sa majesté est le plus gros employeur…)

 

Hiérarchie dans le monde du travail ou dans une meute de loups : de nombreuses similitudes !:

Dans une meute de loups, l’individu dominant est celui qui dans une paire d’individus, réussit à inhiber le comportement de l’autre, dit dominé (subordonné ou subdominant), et/ou à provoquer chez lui une réponse d’évitement. La hiérarchie de dominance au sein d’une meute est alors la somme de toutes les relations d’inhibition entre paire d’individus. L’individu dominant tous les autres est appelé alpha, l’individu dominé par tous les autres est appelé oméga (souffre douleur). L’établissement de ce type de hiérarchie dans un groupe ne nécessite pas que chaque membre se batte successivement avec tous les autres individus de la meute. Les loups sont capables d’un raisonnement transitif et disjonctif : si un individu X est dominé par un individu B qui est lui-même dominé par un individu A, l’individu X sait qu’il est dominé par A et B.

Par ailleurs, les relations de dominance sont moins décelables par l’observation de comportements d’agression et d’attaque que par celle de comportements d’évitement et d’apaisement visibles (postures corporelles et gestuelles suggestives) traduisant des relations de déférence. Il n’existe ainsi aucune relation entre la force physique et la position hiérarchique. Le statut de dominant ne s’obtient pas de haute lutte, il n’y pas de duel initial mais un jeu d’alliances complexe qui intéresse tout le groupe social. Initialement le futur dominant commence par recruter des alliés qui regroupés autours de lui lors des phases d’intimidation déclenchées par les dominants en place, vont lui permettre de faire reculer ses derniers. Ce jeu d’alliances est le principal moyen de modifier la hiérarchie au profit d’un nouveau dominant.

L’organisation d’une meute lupine est très stable et est maintenue par de nombreuses règles interactives de procédures entre les membres de la meute soutenues par des moyens de communication très élaborés et nuancés. Un large éventail de comportements ritualisés rappellent ainsi souvent la position respective des intervenants et permet de maintenir une fréquence basse de combats en formalisant les relations de compétition. Notamment, les postures de dominance et de soumission contribuent à une intégration sociale harmonieuse. La soumission représente une attitude de non agression rituelle réglée. Son rôle stabilisateur suppose un feed-back réciproque des partenaires : elle ne peut se développer chez l’inférieur que si le supérieur montre de la tolérance. Si le supérieur n’est pas tolérant et qu’il menace l’inférieur, ce dernier tentera de fuir, ou de se défendre et présentera tous les signes du stress social.

 

Hiérarchie au CHPC…difficile de s’y retrouver !:

Auparavant, la hiérarchie était relativement simple à comprendre et il était facile d’appréhender la fonction et le rôle de chacun.

Ces dernières années, on a vu apparaître bon nombre de fonctions et appellations nouvelles, verticales ou transversales dans la hiérarchie de nos établissements : directeurs adjoints, chefs et cadres de pôles, infirmières coordinatrices, faisant fonction, chargés de mission… avec des rôles , des responsabilités et des missions plus ou moins bien définies.

On en arrive aujourd’hui, à des situations ubuesques, où personne ne sait plus qui fait quoi, qui décide et où beaucoup se retranchent derrière la responsabilité supposée des autres pour ne pas prendre de décisions.

Cette multitude de strates d’encadrement ne facilite pas le travail des « subalternes » qui non seulement ne s’y retrouvent plus mais à qui on demande de faire plus avec moins de moyens !

Il serait grand temps de mettre un peu d’ordre et de simplification dans cet imbroglio d’encadrants où un louveteau aurait du mal à retrouver sa mère dans la meute.

 

Taux de promus/promouvables dans la FPH : l’arrêté est enfin paru !:

Une bonne nouvelle : depuis des mois que la CGT réclamait la publication des taux de promus/promouvables dans la FPH, l’arrêté est enfin sorti le 26 mars dernier et paru au Journal Officiel le 3 avril.

Une mauvaise nouvelle : les taux décidés unilatéralement par le ministère de la santé sont largement en deçà des attentes des personnels, ils ne permettent pas des promotions linéaires et provoquent des blocages de carrière. Pire, certains taux sont en dessous de celui des années précédentes.

 

Suppression de l’ordre Infirmier ?:

Les députés, à l'heure du débat à l'Assemblée Nationale dans la nuit du 9 au 10 avril 2015 lors des débats sur la loi santé, ont voté favorablement la suppression de l’adhésion obligatoire à l'Ordre infirmier. La CGT salue l'écoute des parlementaires dans leur volonté de répondre à leur aspiration.
La Ministre, contrairement à ce qu'elle affirme depuis plus d'un an, n'a pas soutenu cet amendement.
L'Ordre National Infirmier a communiqué auprès de ses élu-es pour leur signifier que tout n'était pas perdu et de continuer leur action. La CGT demeure attentive et vigilante pour poursuivre la bataille pour que le Sénat entérine cet amendement qui correspond aux revendications de la profession parfois "enrôlée" de force. La CGT continue de porter l’idée qu’il faut une loi spécifique d’abrogation de tous les Ordres professionnels et de transferts de leurs missions.
La profession n'a pas besoin d'un Ordre professionnel mais de moyens suffisants pour permettre une prise en charge de qualité de la population.

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 15:43

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 11:08

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AU SOMMAIRE DANS CE NUMERO :

  • NOTRE DESSIN HUMORISTIQUE 
  • Editorial : « Un été sans surprises »
  • Déclaration de la CGT au Conseil de surveillance du 18 septembre 2014
  • Ensemble, construisons notre plate-forme revendicative pour répondre aux besoins sanitaires, sociaux et médico-sociaux des populations
  • LES BREVES
  • Maux croisés

 

Editorial : 

« Un été sans surprises »

 

Sans surprise, mais avec une certaine contrariété, la lecture au fil de l’été des écrits de notre directeur général dans « HOP-Cotentin » renvoie l’image d’un directeur arrogant, donneur de leçons, qui ronge son frein d’impatience de nous imposer, au plus vite, sa cure d’austérité à la sauce Hollande/Valls.

Sans surprise, les décisions de réorganisations de services qu’il a pris unilatéralement et qu’il applique de façon autoritaire, ont mis l’établissement dans des difficultés de fonctionnement cet été (fermeture inopinée du SMUR de Valognes cet été…)

Sans surprise, les organisations mises en place contre l’avis des syndicats et des instances, ont mis les personnels en difficulté et en souffrance, et la mise en place de procédures dégradées n’arrange pas les choses … bien au contraire !

Sans surprise, …les préconisations de l’ANAP (agence nationale d’aide à le performance), ou plutôt ce que le directeur général a bien voulu nous en dévoiler. On attend toujours celles de l’IGAS, et ce n’est pas faute de les réclamer à nos élus députés « socialistes ».

 

Que retenir de ces faits ? :

Que le D.G. continue de tenter de nous mener en bateau… pardon… en galère !

Comment peut-il être en possession des préconisation sur les mesures d’économies et de réorganisation  de l’IGAS ?

Si le COPERMO (comité interministériel pour la performance et la modernisation de l’offre de soins) s’est ému de la situation très dégradée de l’activité et des finances du CHPC, il devrait nous donner les moyens de fonctionner et nous aider à recruter les praticiens manquants, plutôt que nous demander de nous faire « Hara-kiri » !

Que tout est possible ! A condition réunir quelques éléments clés indispensables :

·        Ce que la direction à déjà entrepris et les objectifs qu’elle veut atteindre, nous mènent et va continuer à nous mener, droit dans le mur,

·        Ce ne sont pas les menaces et les incantations d’un directeur qui cherche à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, qui vont nous faire changer d’avis. Bien au contraire, nous allons tout faire pour l’empêcher de mettre en œuvre ses objectifs de destruction du CHPC.

·        Il devient urgent que tous les hôpitaux en difficulté et en lutte (contre les cures d’austérité que le gouvernement, via les ARS, veut leur imposer), que les usagers, les syndicats, les élus, la population,  se regroupent pour exiger une autre politique de santé et les moyens qui vont avec.

·        Il est temps que l’on considère notre système de santé social et solidaire comme une richesse et non un coût !

L’hôpital n’est pas une entreprise, la Santé n’est pas une marchandise !

 

La phrase du jour : « si t’as besoin de rien… demande à maxime MORIN »

 

 Déclaration de la CGT

au Conseil de surveillance du 18 septembre 2014

 

Les mesures proposées pour le redressement financier du CHPC sous couvert des Experts ANAP et IGAS portent déjà leurs fruits :

D'abord notre direction ne peut plus se déclarer ignorante, non pas par les résultats financiers qu'elle à toujours constatés, mais sur l'ampleur des dysfonctionnements non traités et dont elle a une grande part de responsabilité.

Notre directeur a déjà fait savoir que « l'on ne changeait pas les hommes, mais les organisations de travail qui contraignent les hommes », révélant au grand jour que le travail était conçu au centre hospitalier sous et par la contrainte. C'est de ces fruits là que les représentants des personnels veulent attirer votre attention.

 

Il est des centres hospitaliers où les directions raisonnent différemment et tiennent à développer des politiques de prévention des risques psychosociaux comme fondamentaux. D'ailleurs, cette item sera un des grands enjeux des prochaines certifications. Si au niveau national on en a reconnu la nécessité, les experts d'ici semblent avoir oublié leur mise en œuvre. C'est aussi un écart flagrant entre le travail prescrit et le travail à réaliser, dont notre direction ne sait pas s'affranchir.


Un soignant impliqué, disponible et serein prodigue des soins de qualité en favorisant les bonnes prises en charge des patients...

Tel n'est pas le cas au CHPC où la médecine de santé au travail comme la psychologue des personnels sont de plus en plus sollicités par les salariés épuisés, n'arrivant plus à faire face ...

Les changements proposés, sans concertation avec les personnels, sur les organisations de travail engendrent un mal être grandissant, tendant à s'étendre...

La contrainte entre le travail prescrit et le travail réel grandit .

Nous l'avons signalé dans les instances, mais notre direction manque de réactivité...

 

D'un côté une logique financière, de l'autre les difficultés sans cessent augmentées pour effectuer un travail de qualité, au service des patients.

Il est facile de dénoncer me direz vous, mais l'urgence de la situation budgétaire de notre établissement ne nous permet plus de faire autrement....

 

Ne pas respecter les obligations réglementaires est devenu le mode de fonctionnement rituel de notre direction. Accepter cela, c’est se rendre coupable par négligence, au moins d’une politique de santé ne répondant plus aux attentes tant des professionnels de santé que des patients accueillis.

 

C’est d’autant plus étonnant que cette direction se devrait d’être le garant des institutions sur lesquelles elle a la responsabilité… Rien ne change et les rappels aux bonnes conduites adressées par l’inspection du travail ne sont pas prises en considération.

Quand cela l’arrange, cette direction est prête à toutes les compromissions. Oubliées les promesses et les prises en compte des difficultés d’organisation du travail pourtant responsables d’un mal-être grandissant des personnels

 

Passé ce postulat, cette direction espère une adhésion des personnels en arguant la nécessité impérieuse de la situation budgétaire de notre établissement… Une nouvelle politique avec des objectifs s’appuyant sur les experts de l’ANAP et de l’IGAS. Nous ne sommes pas loin des contradictions, quand on connaît les rapports internes de cette dernière indiquant l’impossibilité reconnue d’atteindre les objectifs fixés au niveau national… Pire, aucun moyen d’évaluation de prévu… Au final, on fait autrement, mais personne n’aura les outils permettant d’évaluer la pertinence des mesures… Cela dédouane de fait, l’injustice des mesures.

Pire, les désorganisations engendrées ne seront portées que par les professionnels sans espoir de voir enfin la réalité du travail reconnu…

Alors que puis je vous proposer, que peuvent vous proposer les personnels, à votre avis, qui changerait grandement la situation des travailleurs de notre établissement ? Eh bien, la prise en compte de tous les dysfonctionnement, en y associant d'une façon active, les acteurs de terrain, la concertation sur les organisations de travail, en étudiant la faisabilité des mesures, l'instauration de temps de communication régulier dans chaque service et l'adaptation des mesures connues par tous, responsabilisant ainsi tous les acteurs de tous les niveaux.

C'est peu , mais essentiel et changerait tellement les choses.

La considération des remarques constructives pour ne pas anéantir les missions hospitalières.

 

Vous préférez des méthodes autoritaires, instaurées sans concertation réelle, contraignantes, non partagées et édictées du haut vers le bas, en cela vous contribuez largement à la détérioration des conditions de vie au travail dans notre établissement.

C'est votre volonté, de cela vous ne pouvez vous exonérer et nous condamnerons toujours des décisions prises à la va vite, sans prendre en compte des difficultés des acteurs de terrain.

D'autres chemins existent pour rétablir la confiance des soignants, je parle bien évidemment, aussi, du monde médical, qui devra participer, aussi, activement à la recherche des meilleurs solutions, tant pour l'équilibre de la santé des professionnels que pour l'équilibre financier.

L'un n'ira pas sans l'autre, il est grand temps que vous en preniez conscience.

Les politiques imposées sans l'adhésion des personnels sont toutes vouées à un échec...

 

Ensemble, construisons notre plate-forme revendicative pour répondre

aux besoins sanitaires, sociaux et médico-sociaux des populations !

 

Partout, sur l’ensemble du territoire national, les salarié(e)s des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux publics et privés sont engagé(e)s dans des luttes quotidiennes pour sauver leur «outil de travail » et satisfaire la réponse aux besoins de santé de la population.

Avec la CGT, ces salarié(e)s se battent pour améliorer leurs conditions de travail, quasi systématiquement dégradées par des pratiques managériales d’un autre temps ou par des techniques arrivées tout droit de l’industrie (notre secteur est par exemple de plus en plus impacté par le « lean  management»).

Les réformes successives (loi « Hôpital, Patients, Santé Territoires », lois du 5 juillet 2011 et du 27 septembre 2013 et rapport Robillard en psychiatrie, démantèlement des conventions collectives, réforme territoriale en cours, future loi de santé publique, etc.) marquent un net recul et affaiblissent toujours un peu plus le secteur public… La cartographie sanitaire, sociale et médico-sociale est de fait, fortement bousculée et les lieux de décision s’éloignent considérablement des lieux d’intervention. Ces réformes ont également encouragé la marchandisation de la santé et de l’action sociale, la revendication CGT d’un « grand service public de santé et d’action sociale » est alors posée comme une alternative à cette stratégie lucrative.

Ici, on se mobilise pour défendre les libertés d’actions et d’expressions syndicales, comme à l’ANRAS ou à l’EPSM de Caen.

Là, on manifeste contre les coupes budgétaires qui impactent les services de prévention spécialisée, comme en Eure-et-Loir ou en Seine-Maritime.

Ailleurs, on lutte pour maintenir une formation des professionnels digne de ce nom en exigeant les moyens nécessaires, comme en Lorraine.

Là-bas, on se bat face à une énième réorganisation diligentée par des mesures d’économies, comme à la Croix-Rouge Française.

La lutte s’organise pour exiger la reconnaissance de la pénibilité.

Partout, nous revendiquons les moyens humains, matériels et financiers pour assurer pleinement et correctement nos missions de service public: les moyens nécessaires pour accueillir, soigner, éduquer, rééduquer les patients, usagers et résidents qui sont pris en charge au sein de nos établissements.

OUI, une volonté nous anime : répondre aux besoins de la population en replaçant l’Humain au centre du dispositif. L’Humain, c’est à la fois le salarié et l’usager…

Pour y parvenir, nous devons nous emparer des débats nationaux qui encadrent notre secteur et y porter les revendications de la CGT. Plusieurs RDV sont en perspectives : débat sur le PLFSS à l’automne 2014, d’ailleurs, notre fédération et celle des organismes sociaux, en lien avec la Confédération et les initiatives nationales interprofessionnelles en cours d’élaboration, ont décidé de construire ensemble une grande campagne revendicative PLF et PLFSS 2015 intitulée « + d’argent pour la Sécu », la nouvelle loi santé du Gouvernement qui ne retient aucune des propositions du document que nous avons élaboré « 12 exigences, 5 propositions », Etats Généraux du Travail Social en début d’année 2015, etc. En outre, les négociations autour d’une convention collective unique dans la branche UNIFED s’annoncent également pour l’automne.

« Ces perspectives doivent nous permettre de nous emparer des revendications CGT telle(s) que la Sécurité Sociale Professionnelle : (la CGT propose de mettre en place un système de garanties afin que les salarié(e)s, jeunes et moins jeunes, puissent s'épanouir et s'émanciper par le travail en déroulant sereinement une véritable carrière professionnelle).

Il est également nécessaire de s’approprier la revendication de la CGT pour la conquête d’un Nouveau Statut du Travail Salarié avec comme objectif essentiel : combattre les inégalités d’accès aux droits sociaux les plus fondamentaux qui existent entre salariés, en gagnant de nouveaux droits. Cette action repose sur cinq grandes transformations des rapports entre les salariés et leur travail, leur statut et leur employeur : sur le statut du travail, sur le statut du salarié, sur une véritable évolution professionnelle, sur la transférabilité des droits sociaux, sur le maintien du contrat de travail entre deux emplois. »

Evidemment, le projet de Convention Collective Unique et Etendue de haut niveau construite par la CGT prendra ici toute sa dimension pour guider les négociations.

C’est ainsi qu’il est urgent aujourd’hui de mettre en débat nos réflexions et propositions, pour définir et s’approprier ensemble le contenu d’une plate-forme revendicative partagée. L’INITIATIVE LUTTES nous permettra d’enclencher, à partir des besoins territoriaux, un processus de convergences des luttes, ainsi qu’une démarche visant à peser sur les orientations et les choix en matière de politique de Santé et d’Action Sociale

LES BREVES

 

PROCEDURE DEGRADEE = PROCEDURE DEGRADANTE :

L'expression mode dégradé désigne en langage militaire ou de préparation de crise, les situations où tout ou partie d'une armée, d'une entreprise, d'un système, d'un gouvernement, d'un groupe, d'un hôpital, voire exceptionnellement tout un continent ou la planète... doivent (ou devraient) fonctionner sans leurs ressources habituelles, humaines et matérielles, dans le cadre par exemple d'une guerre, d'un grave attentat (bioterrorisme), ou d'une catastrophe majeure (technologique ou naturelle), de type accident nucléaire, tremblement de terre, tsunami majeur, ou encore d'une épidémie ou pandémie grave.

Cette procédure doit être ponctuelle et dépendre d’événements biens particuliers et ne doit pas être un mode de fonctionnement habituel.

La procédure dégradée mise en place cet été en cas de fermeture du SMUR de Valognes a été le prétexte à bon nombre d’abus mettant les agents de ce service en difficulté et bafouant la législation sur l’organisation et le temps de travail. Il va falloir mettre en place des garde-fous afin que procédure dégradée ne soit pas synonyme de procédure dégradante !

 

UN AGENT BIEN TRAITE EST UN AGENT BIEN TRAITANT ! :

Faut-il s’étonner que les mesures d’économies, les restructurations de services, les diminutions d’effectifs et les modifications d’organisation de travail et de temps de travail aient des incidences sur la qualité de prise en charges des patients et des résidents?  Evidemment non ! Il est bien évident que les personnels soignants deviennent parfois maltraitants malgré eux. C’est préjudiciable autant pour le patient ou le résident qui subit, que pour le soignant qui vit mal cet état de fait et engendre une souffrance psychologique. On pourra faire toutes les formations possibles et imaginables sur la

bientraitance, que cela ne changera pas grand-chose. Il faut avant tout que les directions comprennent qu’un personnel bien traité est un personnel bientraitant !

 

AVEC LE SYNCASS … CELA CASSE !:

Quel est le point commun entre le directeur général du CHPC et celui de l’EPSM de Caen (établissement public de Santé mentale- ex bon sauveur). A dire vrai, il en existe plusieurs : 

  • ils sont tous les deux affiliés et conseillers syndicaux au SYNCASS CFDT,
  • ils ont tous les deux une conception très personnelle du (non) dialogue social … » je suis le seul maître à bord »
  • ils ont tous les deux à gérer un plan de retour à l’équilibre
  • ils proposent (imposent) les mêmes mauvaises solutions (diminution des RTT, diminution des effectifs de personnel non médical, diminution de lits, …)
  • ils excellent dans l’art de la manipulation et de la mauvaise foi
  • ils confondent information et dialogue social

 

EDIFIANT !: lu dans la lettre du SYNCASS CFDT du 13 juin 2013

« Les difficultés budgétaires de nombreux établissements ont entraîné des tensions. Les plans de retour à l’équilibre ou de redressement se traduisent par des suppressions d’emploi et des réductions d’effectifs qui remettent en question l’organisation du travail pouvant aboutir à des choix discutables ou contraires à la réglementation, dégradant les conditions de travail. Les pertes d’activité qui en résultent ajoutent aux difficultés financières»  Agnès Klein - le contexte difficile des établissements sous contrainte (budgétaire) –

« Nous le disons souvent : on ne réforme pas les établissements sans les médecins, ni contre les personnels. Le dialogue social indispensable obéit à des règles, pour éviter la confusion des responsabilités et l’instrumentalisation des acteurs. La première est le respect, celui des personnes comme celui des faits. Il est aussi tributaire de la méthode. La confiance consiste alors à considérer que l’interlocuteur a la compétence et la volonté de participer, parce qu’il se sait respecté. C’est une des clés d’un management efficace. » Claud Lescouet – Personnels vous êtes la condition de la réussite.

Notre directeur ne doit pas lire souvent la « prose » de son syndicat… où alors, il en fait une interprétation  tout à fait personnelle !

 

CONDITIONS DE TRAVAIL : Reprenons en main notre travail !

Les conditions de travail dépendent des moyens humains et matériels, mais aussi de l’organisation, de l’ambiance au travail, du management, du lien entre vie professionnelle et personnelle et du sens du travail… la RGPP, la loi HPST la T2A obligent tous les établissements sanitaires et sociaux à être « rentables ». le pilotage financier est le seul mode de management.

Dans les secteurs d’activité de la santé et de l’action sociale, les critères de pénibilité sont nombreux : horaires décalés, travail de nuit, contact avec du public en difficulté ( public souffrant physiquement psychologiquement et socialement) port de charges lourdes, travail isolé…

Avec la baisse des effectifs tous grades confondus, les retours sur les repos, les congés, les comptes d’heures qui explosent, le non remplacement des départs en retraite et des démissions, les glissements de tâche, le turn-over dans les services, les restructurations, la mise en place des 12h, l’externalisation des secteurs non soignants, nos conditions de travail sont exécrables.

Les réponses apportées par les directions aux situations de stress sont faibles : stages de gestion du temps, du stress, numéro vert de psychologues ne sont que des emplâtres sur des jambes de bois. Ces réponses ne font qu’accompagner la souffrance, mais surtout n’évoquent pas le travail, son organisation, sa finalité.

Que sont devenus nos collectifs de travail, nos temps d’échange formels et informels qui permettaient de former, de souder une équipe et de réfléchir sur notre travail ? Maintenant, des cases à cocher remplacent ces échanges, merci la certification !

Nous devons reprendre la parole sur ce que nous connaissons le mieux, c'est-à-dire notre travail !

 

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SOLUTION:

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 13:06

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AU SOMMAIRE DANS CE NUMERO :

  • NOTRE DESSIN HUMORISTIQUE 
  • Editorial : Nos vœux pour 2014 « Pour un réel changement » !
  • « Ma liberté de signer » inspirée de la chanson de Florent Pagny « ma liberté de penser »
  • LES BREVES

 

Editorial :   NOS VŒUX POUR 2014 , 

« POUR UN REEL CHANGEMENT »  !

 

Nombre de directeurs du CHPC sont passés dans les services pour souhaiter un joyeux Noël aux personnels, 140 galettes des rois ont été distribuées en ce début d’année 2014 aux personnels dans les unités. La direction du CHPC chercherait-elle à profiter de cette période de « trêve des confiseurs » pour tenter de se redonner une meilleure image dans une opération séduction ?

Si oui, elle serait bien naïve de croire que cela va suffire à faire oublier ce qu’elle a fait ou a tenté de faire passer en force tout au long de l’année passée :

  • Réorganisations de services à la hussarde, sans aucune concertation avec les personnels concernés, ni empathie pour les personnes soignées : réorganisation des services de chirurgie, de pneumologie, du pôle mère/enfant, mise en place du pôle hygiène…
  • Diminution du nombre de jours RTT uniquement pour le petit personnel,
  • Mise en place de rythmes de travail en 12 heures pour raisons économiques avec diminution d’effectifs
  • Réduction de 150 postes de contractuels
  • Perte du ¼ d’heur de repas
  • Elargissement de la période pour la prise des congés annuels d’été
  • Stagiairisations à minima

Ne soyons pas dupes de ce semblant de sollicitude de la direction envers les personnels. Car malgré la « pause » imposée par le ministère en attendant l’expertise de l’IGAS (inspection générale des affaires sociales) et la mission d’appui, le directeur général continue ses restructurations à marche forcée, de façon despotique, sans prendre en compte l’avis des personnels concernés, sans se soucier des dégâts sur leur santé physique et mentale et en essayant de bloquer par tous les moyens les expertises demandées par les représentants du personnel, notamment celle sur les 12h.

Nous avons pu constater les manœuvres et stratagèmes employés par le directeur général pour mettre en essai les 12h dans trois services pendant trois mois, alors que le ministère n’autorisait que l’essai dans le service de maternité. Ce forcing, malgré l’injonction du ministère de surseoire à l’application unilatérale du plan de la direction pour le retour à l’équilibre budgétaire jusqu’aux résultats des expertises, en dit long sur l’état d’esprit du personnage. L’autoritarisme est sont seul credo, et même si par moments, il tente quelque « opération séduction », par certaines attentions (galettes des rois), par de beaux discours ou en appelant certains  agents par leur prénom, c’est pour mieux tromper les personnels, pour arriver à ses fins.

L’avis des autres, il n’en tient pas compte, il n’en a cure. Le dernier exemple en date : la mise en place du pool hygiène sur le site Pasteur de Cherbourg. Malgré un avis unanimement négatif  du CTE le 6 décembre, il impose la mise en place de ce nouveau pool malgré la mise en garde des organisations syndicales pour les raisons suivantes : horaires imprécis, défauts de construction des fiches de poste, cadences infernales, précipitation et absence de concertation dans la mise en place du projet, risque de souffrance au travail… 

Le résultat est sans appel : quelques semaines après la mise en route de ce pool, ¼ de l’équipe (10 agents sur 40) est en arrêt pour souffrance au travail. L’inspection du travail est informée par l’intersyndicale et un CHSCT extraordinaire est demandé en urgence !

La pause demandée par le ministère, n’est qu’un calme apparent avant une nouvelle tempête qui risque fort de se transformer en un véritable cataclysme. En effet , 2014 s’annonce pire encore que 2013. Les mesures gouvernementales votées dans la loi de financement de la sécurité sociale, prévoient une baisse de l’objectif national des dépenses de santé (ONDAM) et de nouvelles économies pour les hôpitaux à hauteur de 440 millions d’€.

La politique gouvernementale actuelle suit les orientations du grand patronat (MEDEF)  dont le but est de réduire les cotisations sociales des entreprises qu’il qualifie de « charges »  pour assurer plus de dividendes aux actionnaires.

Il n'y a aucune volonté politique de renflouer les caisses de la sécurité sociale. Les réductions ou exonérations de cotisations sous prétexte de la compétitivité des entreprises réduisent d'autant plus le budget des hôpitaux et de la protection sociale.

Le ministère de la santé via les ARS (Agences Régionale de Santé) impose des Contrats de Retour à l'Équilibre Financier. Cette pression financière pousse les directions à pratiquer des restructurations et réorganisations,

Comme au CHPC la plupart des directions tentent:

  • Des réductions d'effectif,
  • Des transferts/transformations de postes au détriment des équipes soignantes,
  • Des fermetures de lits et de services.
  • Abusent des Contrats à Durée Déterminée, malgré un protocole national sur la résorption des emplois précaires et sans lesquels les hôpitaux ne pourraient fonctionner.
  • Attaquent des droits négociés ou statutaires comme les RTT, le temps de repas, le temps de travail à temps partiel, l'amplitude horaire de travail journalier.

Toutes ces tentatives portées uniquement sur la masse salariale restent vaines pour répondre au dictat budgétaire ministériel.

Le sous-financement des hôpitaux, notamment de notre région génère la détérioration de  l'offre de soins.

 

Il est temps d'exiger une autre politique, afin de mener à bien notre mission de service public et que soit pris aussi en considération:

Ø      Les difficultés de fonctionnement dans lesquelles se trouvent les hôpitaux.

Ø      Une augmentation significative des budgets.

Ø      Un  mode de financement alternatif à la Tarification A l'Activité  (T2A)

Ø      Le retrait de la loi HPST.

Ø      La reconnaissance professionnelle du personnel, notamment des sages femmes.

Ø      La revalorisation salariale du personnel de catégorie C et l'augmentation du point d'indice.

Ø     La suppression de la précarité.

Ø    

Les moyens existent, mais encore une fois, le choix politique  est de faire payer les plus démunis et de retirer des moyens aux hôpitaux et aux structures médico-sociales plutôt que d’aller chercher l’argent là où il se trouve (33 milliards d’euros de fraude à la TVA, 80 milliards d’évasion fiscale…330 milliards d’euros, c’est le montant des fortunes des 500 français les plus riches, leur progression à été de 25% en un an…)

 

La  coordination régionale CGT santé a donc décidé d'un mouvement de grève et de manifestation régionale pour alerter la population et les usagers et  pour «la création d’un véritable service public de la santé et de l’action sociale et la reconquête de la protection sociale ».

 

Trois rassemblements sont prévus :

  • Un rassemblement à Caen, le jeudi 23 janvier 2014,
  • Un rassemblement à Cherbourg-Octeville, le 18 février 2014
  • Un rassemblement à Alençon, le 18 mars 2014

Des rassemblements qui se veulent les plus large possible. Des contacts avec les autres organisations syndicales ont été pris au niveau régional, mais n’ont pour le moment pas porté leurs fruits. Pour cela, il faut que les salariés, les syndiqués toutes tendances confondues poussent les autres syndicats à s’engager de façon unitaire dans l’action.  

 

MA LIBERTE DE SIGNER

Inspirée de la chanson de Florent Pagny « Ma liberté de penser »

 

Quelque soit la réforme qu’ils ont à proposer,

Gouvernement ou MEDEF, je ne peux rien leur refuser,

Pas besoin de vendre mon âme au diable,

Il y a longtemps que cela est déjà fait

Avec eux, on peut s’arranger,

Je ne me sens pas du tout coupable,

Pourvu qu’ils mettent quelques miettes sur la table,

Et à nos dirigeants quelques bonnes places réserver,

Puisque tout est négociable, mais vous ne m’enlèverez pas,

Ma liberté de signer.

 

Prenez  tous les acquis de nos aînés,

Tout ce qu’ils ont eu tant de mal à arracher,

Par les luttes, et le sang versé,

La retraite, la Sécu, le statut des fonctionnaires,

Le code du travail, le salaire minimum,

Je n’y suis pas  plus que  cela attaché,

Tout ce qui compte pour moi, c’est d’avoir les présidences,

De la Sécurité sociale et d’autres instances à partager,

S’il y a quelque chose à glaner,

Même si cela m’donne mauvaise conscience, vous ne m’enlèverez pas,

Ma liberté de signer.  

Ma liberté de signer.

 

Je peux d’emblée mettre le stylo sur la table

Je suis habitué à me faire arnaquer

Baisser mon froc, j’en suis capable

Vous ne m’enlèverez pas ma liberté de signer 

 

Quitte à tout vendre et tout solder,

Du moment que mes petites affaires s’arrangent,

A mes adhérents je n’ai pas de comptes à rendre,

Ils ont l’habitude de se faire flouer,

Avaler des couleuvres ils sont capables,

Et même si de la CFDT s’en vont par milliers ,

Rejoindre SUD ou la CGT,

Puisque tout est négociable, mais vous ne m’enlèverez pas,

Ma liberté de signer.

Ma liberté de signer.

 

PS : C’est aussi valable pour d’autres signataires inconditionnels !!!

LES BREVES

NEGOCIER A TOUT PRIX (1) !: Négocier le poids des chaînes !

C’est désormais devenu une habitude de la CFDT du CHPC, de lâcher les actions intersyndicales au moment crucial.  Ce ne sont pas les justifications vaseuses servies dans leurs derniers tracts qui ont pu nous convaincre du bien-fondé de leur détestable habitude.

Mais, qu’est qui peut bien motiver de tels agissements ?

Est-ce la pression de la hiérarchie CFDTiste  au niveau départemental, régional ou national?

Ce ne serait pas étonnant tant au niveau national la CFDT est coutumière du fait : Faut-il rappeler 2003 et la réforme des retraites où au plus fort du mouvement, la CFDT se retire du mouvement et signe le texte de la réforme qu’elle combattait quelques jours auparavant, sous prétexte d’avoir obtenu quelques « avancées » (quelques miettes au regard de ce que tous les salariés ont perdu ce jour là ! ). Au niveau local, faut-il rappeler la négociation des 35 h en 2002 sur le site Pasteur et la signature prématurée de la CFDT empêchant les autres organisations syndicales de négocier un meilleur accord. Les exemples sont légion ! On se demande comment les salariés peuvent encore faire confiance à ce syndicat ! Au fait, cela veut dire quoi ce sigle CFDT : Confédération des Fossoyeurs Du Travail ?

A force de reculades, on en arrive à se demander s’ils ne seraient pas capables de signer  pour le retour de l’esclavage sous prétexte de pouvoir négocier le poids des chaînes !

 

NEGOCIER A TOUT PRIX (2) !: Comme dans un mauvais film !

Il semblerait que la décision de la CFDT du CHPC de quitter l’intersyndicale soit due à des pressions de sa « hiérarchie ».

Comme dans un mauvais film d’épouvante, certaines personnes, ont cru apercevoir un « revenant » hanter les locaux syndicaux de la CFDT du CHPC : un grand type mince à la chevelure ondulée et à « l’allure inquiétante » (probablement un  « zombie » !) qui ressemblait vaguement à l’ancien secrétaire de la section locale, parti bosser pour son syndicat sur la capitale.

On ne sait pas ce qui s’est réellement passé ( peur, menaces, chantage… ?), mais quelques heures plus tard, nos « camarades » décidaient d’abandonner la lutte à nos côtés et affichaient dans un tract (visiblement dicté par ce revenant, tant il nous rappelle son style personnel) leur volonté de retourner négocier quelques « miettes » avec le directeur afin de pouvoir signer cet accord qu’ils dénonçaient, avec nous, quelques jours auparavant.

Mais qu’est-ce qui a  bien pu motiver le retour de cet « inquiétant personnage » revenu « d’outre-tombe » et le revirement aussi brusque qu’inattendu de nos « partenaires » ?

Un appel au secours d’un « camarade directeur » membre du SYNCASS CFDT, qui aux abois, et ne sachant plus que faire pour faire plier la « base » a trouvé cette solution machiavélique ?

Il faut dire qu’il y avait urgence, car au 31 décembre, la loi sur la représentativité, nous aurait permis de dénoncer cet accord minoritaire. L’intervention des élus socialistes au ministère à coupé l’herbe sous le pied de ces « magouilleurs ».

 

LE PROGRES  N’ATTEND PAS ! :

Encore une fois la bêtise n'a pas de limites.

En effet, dernièrement, le bureau médical du service des urgences du site de Valognes était en réfection complète.

Les travaux ont commencé par la peinture de toute la pièce, mais la fenêtre simple vitrage, qui fuit depuis des années, n’a pas été changée.

Le sol d'origine a été percé et après négociations le personnel a obtenu la réfection du revêtement de  sol.

Mais,  OH SURPRISE ! Par manque de matière première (lino) seule la moitié de cette pièce de  12 m2  a été refaite !

 

MEDECIN INTERIMAIRE : CAPRICE DE STAR !

Dimanche 17 novembre 2013 : Un médecin intérimaire arrive aux urgences de Valognes pour prendre sa garde le lendemain matin à 8h. Il demande à être hébergé pour la nuit. Une chambre lui est proposée dans l’ancien logement du directeur qui est entièrement vacant. Prétextant l’absence de toilettes dans la chambre, il demande a bénéficier d’une chambre d’hôtel sur  Cherbourg … et ceci  rapidement car il est fatigué !

Le Directeur général, pourtant prompt à exiger des économies de la part du petit personnels, n’a pas hésité à valider cette exigence comparable à un caprice de Star ! Quand on nous promet des efforts de la part du corps médical …on ne voit toujours rien venir ! 

Comme quoi, l’équité entre les différentes catégories de personnels n’a pas encore trouvé sa place dans la tête du directeur général. L’abolition des privilèges proclamée en 1789, reste encore à conquérir deux siècles plus tard…

 

RAPPELS INTEMPESTIFS : BEAUCOUP DE PERSONNES REVEILLEES POUR RIEN !

Samedi 16 novembre,  5h du matin : une IDE des urgences de Valognes  appelle pour dire qu’elle ne pourra venir au travail. La Cadre de garde de nuit est prévenue afin qu’elle puisse la remplacer ou pour qu’elle trouve une autre solution (fermer le SMUR si besoin). L’équipe lui a surtout recommandé de ne pas appeler les collègues avant 8 h 30 afin de ne pas réveiller conjoints et enfants un samedi matin. Finissant sa garde à 7h  et après avoir appelé l’administrateur de Garde elle fit fi de la recommandation de l’équipe de nuit, elle n’hésita pas à appeler, dès 6h50 au téléphone, les personnels du service en repos ce jour là, réveillant ainsi, conjoints et enfants dans leur profond sommeil … Tout cela pour rien, puisqu’elle n’a réussi à convaincre personne de revenir. Résultat le SMUR  de Valognes a été fermé. Bravo le respect !

 

VERS UNE CONVENTION AVEC LA SNCF ?:

Depuis quelques années déjà, de nombreuses activités sont transférées de l’hôpital de Valognes vers celui de Cherbourg : lingerie, cuisine… et se sont accélérées depuis la fusion des deux établissements : laboratoire, HAD, pharmacie… mettant de plus en plus de personnel et de véhicules de transport sur la route, dans les deux sens. Au delà du fait que nous sommes toujours septiques sur les économies réalisées, par cette phagocytose progressive, et les inconvénients  apparus, lors des épisodes neigeux, nous déplorons, outre le temps perdu sur la route, l’incidence de ces contestables décisions sur le bilan carbone de l’établissement et la santé de la planète.

Nous avons déjà proposé, pour les différentes navettes, un investissement progressif dans l’achat de véhicules électriques… mais notre direction semble être plus encline au despotisme qu’a l’écologie.

Peut-être faut-il se tourner vers une convention avec la SNCF pour organiser tous ces transports par le rail avec une extension des voies des gares vers les deux sites ? Linge, repas, pharmacie, personnels, patients et visiteurs pourraient être acheminés en toute sécurité entre les deux sites. Finis les problèmes de stationnement autour du site Pasteur, les embouteillages,… « Avec la SNCF comme avec la CGT, toujours une bonne idée d’avance !!! »

 

BARRES DE TRACTION : Cher ou pas cher ?

Lors du CHS-CT du site de Valognes du 09 décembre 2013, le pharmacien venu présenter le projet de réorganisation de la pharmacie, déjà mise en place depuis plusieurs semaines, a déclaré : «équiper les chariots de transport de médicaments de barres de traction ne coûte pas cher ! »

Nos bras et les barres de traction en sont tombés ! Quèsaco ? Cela fait des années que les différentes directions nous serinent qu’elles sont d’un coût exorbitant, et les achètent de façon parcimonieuse, étalées sur plusieurs années,  afin d’équiper les différents containers, chariots  et armoires de transport du site de Valognes. Il ont même profité du handicap de certains agents pour bénéficier du fond pour le handicap afin d’équiper certains chariots de ces coûteuses barres de traction.

Alors, nous aurait-on menti durant toutes ces années ? Ou, est-ce le pharmacien qui pour mieux vanter son projet  essayerait de nous rassurer en racontant n’importe quoi ?   

Il nous faudra éclaircir ce point.

 

PRETEXTES ET SUSCEPTIBILITES :

Monsieur Elisabeth, directeur, serait-il susceptible ?

Le 15 octobre dernier, il nous donnait rendez-vous dans son bureau du site de Valognes afin d’évoquer le cas d’un agent. Toujours soucieux des agents du CHPC en général et de la plupart des agents en particulier, nous nous rendons à ce rendez-vous, un peu interrogatifs. Après nous avoir informé de ses intentions concernant l’agent en question, nous avons constaté que le véritable objectif du directeur était d’évoquer un article du « Libre Penseur » le concernant et intitulé :  

 

« IRONIE ? » et de nous demander ce que voulait signifier les points de suspension entre : « Monsieur Elisabeth, directeur » et « précise : »,  en supputant une quelconque mise en cause de ses diplômes et de ses compétences. Courroucé par son interprétation sur ces trois points de suspension, il ajouta qu’il était le plus diplômé de tous les directeurs du CHPC !

Le « Libre Penseur » étant un travail collectif et n’étant pas les rédacteurs de l’article en question nous sommes restés quelque peu dubitatifs d’autant que ces points de suspension n’avaient pas attiré l’attention du comité de rédaction lors de la lecture avant publication.  

Mais, qu’il se rassure, l’auteur de l’article a simplement placé les points de suspension pour éviter de noter : directeur des services économiques et logistiques … (auparavant) du site de Valognes, etc…, et voulait éviter ainsi de tout noter, de se tromper et d’en oublier.

Comme quoi, trois points de suspension peuvent parfois servir à révéler la vraie nature des personnes qui nous entourent !

 

UN STAGE « HUMANITUDE » ET « BIENTRAITANCE » POUR LE DIRECTEUR GENERAL ET L’EQUIPE DE DIRECTION  :

« La bientraitance est une démarche globale dans la prise en charge du patient, de l’usager et de l’accueil de l’entourage visant à promouvoir le respect des droits et libertés du patient, de l’usager, son écoute et ses besoins, tout en prévenant la maltraitance. Cette démarche globale met en exergue le rôle et les interactions entre différents acteurs que sont le professionnel, l’institution, l’entourage et le patient, l’usager. Elle nécessite un questionnement tant individuel que collectif de la part des acteurs. »

La "Philosophie de soins de l'humanitude" basée sur les concepts de Bientraitance, de Règles de l'Art dans le soin, regroupe un ensemble de théories et pratiques originales pour :

-         rapprocher le soignant et le soigné dans leur humanitude

-         améliorer les soins et le prendre soin des personnes en établissement et à domicile

-         accompagner ainsi les personnes âgées dans la tendresse et le respect de l'autonomie, debout, jusqu'à la fin.

Comment mettre en œuvre tous ces principes, dans le cadre actuel d’économies à tout prix et de toutes ces décisions que la direction nous impose et qui aboutissent inexorablement à une dégradation des conditions de travail des personnels, d’accueil et de prise en charge des patients. L’autoritarisme de la direction, l’absence d’un véritable dialogue social, l’absence de concertation des personnels et de leurs représentants dans les différentes restructurations en cours (pôle mère/enfant, chirurgie, pôle hygiène, pneumologie…), le passage en force pour imposer les 12h dans plusieurs services, la diminution de RTT…, représentent une forme de maltraitance de la direction tant elle génère une souffrance au travail des personnels.

La direction, obnubilée par les chiffres et par sa volonté de réduire à tout prix le déficit de l’établissement, en oublie le rôle essentiel d’un hôpital, les principes même de « bientraitance » et d’humanité et en arrive à être « maltraitante » envers ses propres personnels.

Nous leur conseillons donc de  s’inscrire au plus vite à un stage « Humanitude et Bientraitance » afin qu’ils retrouvent un peu d’humanité.

 

LE DIALOGUE SOCIAL VERSION DIRECTEUR GENERAL : Du pipeau !

Le mot dialogue social, dans la bouche du directeur général, n’a désormais, pour nous, plus aucun sens…comme d’ailleurs la plupart de ses paroles, qui ne sont que tromperies et mensonges. La preuve, lors d’un récent CHSCT sur le site de Cherbourg, il s’est « lâché » et a déclaré : "Cela fait longtemps que je sais que l'on ne change pas les hommes, ce que l'on change, ce sont les organisations qui alors contraignent les hommes". Cette phrase, résume à elle seule, l’état d’esprit du personnage pour qui le dialogue social n’est qu’une façade, destinée à mieux faire passer les  pilules amères de son autoritarisme exacerbé.

Mais l’homme n’est pas à une contradiction ou à un mensonge près, car bien que la phrase soit enregistrée par un dictaphone, il refuse qu’elle soit notée au procès verbal de la réunion sous prétexte que « l’on a pas à interpréter ses propos ».

Une chose est sûre, c’est qu’il y a un peu de vrai dans sa déclaration : il y a des hommes que l’on ne change pas et face à un despote, il n’y a que l’action concertée de tous pour l’empêcher de nuire et le contraindre …à partir !

 

LECONS DE SYNDICALISME :

Début décembre, la CGT, par le biais de sa secrétaire générale, adressait un mail au directeur pour dénoncer le gel des mises en stage sur 2012 et le peu de mises en stages pour l’année 2013 (13 agents nommés au 1ier septembre). Elle exigeait que les 30 autres mises en stage, qui devaient avoir lieu le 1er décembre, le soient réellement à cette date et pas repoussés courant 2014 comme le précisait une note de service informant de l’organisation des concours.

Dans sa réponse, le directeur note que: « Le ton de votre message et l’emploi du verbe « exige » me paraissent déplacés dans le contexte actuel du  CHPC .»

C’était couru d’avance: on n’exige rien d’un despote, lui seul, est en « droit » d’exiger des autres !

La suite de sa réponse ressemble à s’y méprendre à une leçon … de syndicalisme, où seul lui a raison et les autres ont tort :

  • tort de ne pas avoir signé sa proposition d’accord local, maintenant, il peut faire ce qu’il veut !
  • tort car « la proposition d’accord local incluait une « vague » de mises en stages » (43 sur 600 contractuels, une minuscule vaguelette !!!)
  • tort d’avoir médiatisé la situation du CHPC, en donnant « une image conflictuelle négative » (n’y a-t-il pas participé allégrement !)
  • « ma porte reste ouverte… car je reste partisan d’une démarche d’accord responsable à la hauteur de nos enjeux » (si on ne signe pas, on est pas responsables et pas à la hauteur !)
  • « je connais la situation des agents du CHPC et je regrette qu’elle ne motive pas chacun et chacune à plus de dialogue et de compromis » (vous avez tort de vous entêter !)
  • « Les mises en stage prendront effet le 1er mars 2014 pour les 30 agents concernés » (c’est moi qui décide et qui aura le dernier mot !)

 Nous n’avons pas de leçons de syndicalisme à recevoir d’un autocrate qui se sert de son appartenance syndicale uniquement comme un tremplin à sa carrière et qui visiblement ne connaît plus le sens du mot démocratique contenu dans son sigle.

 

PROVOCATION, MANIPULATION ET MENSONGES :

Lors du CTE du 6 décembre les 4 organisations syndicales se prononçaient à l’unanimité contre les fiches de postes proposées pour les agents du pool hygiène du site de cherbourg. (horaires imprécis, défauts de construction, cadences infernales, précipitation et absence de concertation dans la mise en place du projet, risque de souffrance au travail…les raisons d’un vote contre ne manquaient pas !) Mais l’unanimité des organisations syndicales contre un projet de la direction devait ressembler à « un crime de lèse majesté » qui restait en travers de la gorge du directeur général.

Le directeur convoquait à nouveau  le CTE le 18 décembre sur cette même et unique question, en se basant sur l’article 26 du décret n° 2011-584 du 26 mai 2011 qui permet dans ce cas, le réexamen de la dite question.

Sans aucune modification des dites fiches de poste et sans apport d’éléments nouveaux, il semblait évident qu’il nous faisait perdre notre temps (ce que nous lui avons fait remarquer) et que le vote risquait d’être identique (mais la CFDT, cette fois-ci , s’est abstenue … Cherchez l’erreur !)

A cette occasion, nous avons fait le lien avec la mise en place de l’unité hospitalisation de semaine en neurologie/cardiologie sur le manque de concertation avec les personnels concernés, l’absence à ce jour de fiches de postes et de plannings alors que le service devait ouvrir la première semaine de janvier . Le directeur a nié tous les problèmes relatés par les personnels concernés en mettant en avant le volontariat de ceux-ci.

Comme quoi, la direction, par son autoritarisme et par son absence de concertation,  peut même mettre en difficulté et en souffrance une équipe de personnels volontaires !

Après la provocation, la manipulation, il ne manquait plus que le mensonge pour parfaire le tableau !

 

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 14:59

une LP N°70

 

AU SOMMAIRE DANS CE NUMERO :

  • NOTRE DESSIN HUMORISTIQUE 
  • Editorial : Lettre ouverte au directeur général de l’établissement et au président du conseil de surveillance (en réponse à celle du directeur et de monsieur Houllegatte du 23 août 2013)
  • Créer un grand mouvement national de défense de nos hôpitaux et de notre système de Santé et d’Action sociale !
  • Connaissez-vous la fable de l’entreprise ?
  • LES BREVES

 

EDITORIAL : Lettre ouverte au directeur général de l’établissement et au président du conseil de surveillance

(en réponse à celle du directeur et de monsieur Houllegatte du 23 août 2013)

 

Messieurs,

Le second cycle de négociations entre membres de la direction et les organisations syndicales (nous éviterons le terme hypocrite de partenaires sociaux que vous affectionnez tant !) du Centre hospitalier public du Cotentin s’est conclu le 9 juillet dernier. Cette démarche initiée par Jean Michel Houllegatte, maire de Cherbourg et président du conseil d’établissement, qui jugeait que le précédent protocole était « déséquilibré , les mesures d’économies reposant essentiellement sur les personnels »  n’a pas débouché sur la signature d’un accord. Et pour cause, hormis quelques reculs marginaux et malgré les nombreuses pistes  de l’intersyndicale visant à faire des économies (service ambulancier interne, diminution des dépenses d’intérim médical,…)  et proposant de rééquilibrer l’effort sur toutes les catégories professionnelles, la direction a persisté dans l’essentiel des mesures refusées par la grande majorité des personnels : la diminution de jours de RTT  basées uniquement sur le « petit personnel » et la mise en place des 12 heures dans plusieurs services avant même d’avoir les conclusions de l’expertise demandée par les CHSCT des deux sites.

On comprend mal comment le président du conseil de surveillance a pu cosigner cette lettre de la direction aux agents de l’établissement puisque le rééquilibrage demandé n’a pas eu lieu !

Les premières mesures de restructuration et de réorganisation qui devaient « donner une occasion unique de repenser le CHPC afin de lui redonner une cohérence médicale et soignante dans l’accueil et le traitement des patients et de leurs pathologies » et doter l’établissement d’une organisation qui devait combiner efficience économique, efficacité et qualité dans l’accueil du patient » sont décevantes tant sur le fond que sur la forme. L’exemple du pôle femme-enfant, et celui de la chirurgie montrent que de l’idée, à la réalisation du projet, il peut y avoir un abyme… si l’on ne concerte pas les personnels et leurs représentants. D’autant que ces projets peuvent coûter cher sans apporter les améliorations escomptées. Le contexte économique difficile et la situation financière très dégradée  ne doivent pas être l’occasion de faire n’importe quoi et nous faire passer à côté d’une restructuration et d’une réorganisation réussie… il est préférable de prendre le temps de la réflexion et d’une véritable concertation avec tous les acteurs de cet établissement…pas uniquement certains décideurs !

 

Vous mentionnez que l’efficience économique d’un établissement public de santé n’est pas contradictoire avec le meilleur soin aux patients, certes, mais, en réduisant les effectifs et en mettant des organisations de travail dangereuses (12h) vous allez dans le sens contraire. Quant à la qualité de travail des agents, vous avez fait la démonstration que vous n’en avez cure.

 

Votre propension à dire que « si l’établissement est en difficulté financière, c’est qu’il consomme plus de ressources que d’autres établissements de sa catégorie » est en totale contradiction avec vos responsabilités syndicales et votre appartenance à la Fédération Hospitalière de France qui devraient plutôt vous faire « dire que les hôpitaux souffrent d’un manque de financement, (taux d’évolution de l’ONDAM insuffisant), de la T2A, de la loi HPST… et d’exiger avec votre syndicat et la FHF  que le nouveau gouvernement corrige le tir, plutôt que de poursuivre la politique destructrice du précédent gouvernement Sarkosy .

Vous ajoutez que les efforts seront en conséquence demandés à tous, pas nécessairement de la même manière et sur les mêmes sujets, dans l’équité et la transparence , on croit rêver !

Vous êtes, certes, un adepte de la communication, mais là, vous n’arriverez pas à nous faire prendre des vessies pour des lanternes en ce qui concerne cette prétendue équité ou la transparence qui pourrait caractériser la motion de la CME (si elle est transparente, c’est effectivement parce qu’il n’y a rien dedans !).Votre contentement sur cette motion votée à l’unanimité par la Commission Médicale d’Etablissement, qui réaffirme son investissement et sa volonté de fortifier l’activité, est similaire à l’optimisme béat du président du Conseil de Surveillance, qui s’est félicité de cet engagement : il nous fait penser aux engagements du Candidat Hollande… on attend toujours « le changement  qui devait être maintenant » et la réalisation de ceux-ci ! Les promesses n’engagent que ceux qui y croient.Cela fait un an que vous êtes à la direction du CHPC et il y a déjà presque autant de temps que l’on ne croit plus en vos belles paroles ( paroles et paroles et paroles…)!

De plus, et vous le savez fort bien, toutes vos mesures d’économies seront vaines si le financement des hôpitaux n’est pas rapidement revu rapidement à la hausse par le gouvernement et l’Objectif  national des dépenses d’assurance maladie augmenté substantiellement. Les années suivantes, il nous faudra encore donner d’avantage. Que faudra t-il donner lorsque nous aurons perdu tous nos RTT et que nous serons tous passés en 12h ? Faudra t’il faire du bénévolat et travailler gratuitement ?

Non, messieurs, vous n’avez convaincu personne avec votre missive, sinon que les économies, c’est toujours sur le « petit » personnel que vous comptez les faire. Pour vous, rien ne change, les décideurs et les influents savent toujours se préserver et s’en sortir sans jamais rien donner. Vous nous démontrez aussi que vous êtes capable de dépenser près de 3.000 € , uniquement pour flatter votre ego…alors que vous nous demandez de nous « serrer encore la ceinture ».

Visiblement, vous ne nous avez pas entendus car vous comptez faire passer en force vos néfastes mesures en les soumettant à un simple avis de principe devant les prochaines instances.

En passant en force de la sorte, soyez assurés que vous ne créerez pas la relation de confiance nécessaire à la poursuite de la dynamique indispensable au bon fonctionnement de notre établissement. Vous allez  à l’inverse renforcer les animosités qui peuvent exister entre les personnels, le corps médical, l’encadrement et l’équipe de direction.

Votre proposition de « remède » pour sauver l’établissement risque de le rendre plus malade encore ! Mais vous n’en avez cure … car contrairement à la majorité d’entre nous, vous ne ferez pas carrière au CHPC. D’ici deux ou trois ans, quand vous aurez achevé la feuille de route établie par l’ARS,  vous repartirez vers d’autres cieux avec votre promotion en poche. Peu importe ce que vous laisserez derrière vous !

 

CREER UN GRAND MOUVEMENT NATIONAL DE DEFENSE

DE NOS HÔPITAUX ET DE NOTRE SYSTEME DE SANTE

ET D’ACTION SOCIALE !

 

Le 15 juin dernier, à l’initiative de la fédération CGT de la santé et de l’action sociale nous étions des milliers dans les rues de Paris, venus de tous les établissements et de tous les départements  pour refuser :

  • Les suppressions d’emplois, la dégradation des conditions de travail qui mettent sous pression les professionnels et aggravent les délais d’attente et les conditions d’accueil et de soin,
  • L’étranglement financier des structures,
  • Les restructurations, les fermetures d’établissements et de services hospitaliers, sociaux et médico-sociaux,
  • Les déserts médicaux,
  • La marchandisation de la santé et du social,
  • Les dépassements d’honoraires, les franchises, les déremboursements et les forfaits,
  • Les prédateurs financiers qui spéculent sur la santé et le vieillissement de la population au détriment des usagers et des conditions de travail des salariés.

Et pour exiger :

  • Un grand service public de la santé et de l’action sociale.
  • Le retour à une protection sociale, ouverte à toute la population, basée sur le principe «chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins »
  • Une réponse à tous les besoins sociaux pour mettre fin à toutes les formes d’exclusion
  • L’accès à des soins de qualité pour toutes et tous partout de façon permanente
  • L’arrêt immédiat des restructurations et fermetures pour en finir avec la loi HPST
  • La défense et l’amélioration des statuts et des conventions collectives
  • Des emplois plus nombreux et qualifiés répondant aux besoins.

 

Chaque jour, de plus en plus de gens renoncent aux soins, les droits sociaux sont bafoués, les prises en charge du handicap et de la perte d’autonomie deviennent inaccessibles.

Pas une seule région, pas un seul département, pas un seul établissement de santé ou d’action sociale n’est épargné par la recomposition orchestrée par la loi Hôpital Patient Santé et Territoires (HPST) et l’insuffisance de financement de nos structures dont la tarification à l’activité (T2A) est un des outils principaux. Hier, il fallait maîtriser les budgets, aujourd’hui il faut être «compétitifs» !

Partout les suppressions de postes, les non remplacements de départs à la retraite, s’apparentent à de véritables plans sociaux. Les restructurations, les fusions ou fermetures d’établissements n’ont aucune justification autre que comptable. Ceux sont des milliers de postes qualifiés qui ont été et vont être supprimés, cette hémorragie doit être stoppée. L’emploi ne peut plus être la variable d’ajustement de l’équilibre financier des établissements, car ce sont les conditions de travail et d’accueil des usagers qui en pâtissent. Les conditions de travail se sont tellement détériorées ces dernières années, que le gouvernement ne fournit même plus de bilan social national, le dernier date de 2008 !

Dans tous les établissements les déficits entraînent des plans de retours à l’équilibre avec leurs cortèges de suppression d’acquis sociaux  (diminution ou de suppression de jours RTT), de mise en place d’organisations dangereuses (12h), de suppressions de postes, de lits, de services, de réorganisations…

Il est un principe, une valeur propre à notre histoire et à notre éthique que nous revendiquons plus que tout autre : celui de soigner toute femme, tout homme, sans distinction de classe sociale, politique ou religieuse.

Aujourd’hui, cette valeur fondamentale est menacée par les politiques de rigueur budgétaire mises en oeuvre depuis plusieurs années.

Alors que vont s’ouvrir les premières discussions sur le projet de loi de finances et le projet de loi de finance de la sécurité sociale, nous voulons que soient pris en compte nos revendications. Nous exigeons un moratoire sur toutes les restructurations et l’ouverture de négociations sur :

1.    le financement des établissements,

2.    l’emploi et la formation, les salaires : La reconnaissance de notre travail et de nos qualifications par une augmentation de nos salaires est urgente pour l’ensemble des professionnels.

Ensemble, que nous soyons usagers ou salariés, nous portons l’exigence d’un grand service public de santé et d’action sociale qui réponde aux besoins de tous, où qu’ils vivent et quels que soient ses moyens.

Il est urgent de rompre avec les politiques d’austérité, qui sacrifient notre système de santé et d’action sociale, pour satisfaire aux critères du libéralisme et à l’appétit des actionnaires par la privatisation de pans entiers de notre secteur.

Nous exigeons une autre politique sanitaire et sociale définie à partir des besoins des populations pour garantir l’égalité d’accès de tous à des prises en charge de qualité.

 

Pour cela, nous exigeons un financement ambitieux de la protection sociale, pour la consolider et la renforcer, pour en finir avec son démantèlement. Cela est possible à condition de répartir autrement les richesses produites par le travail.

Les promesses de changement doivent être tenues, il en va de la crédibilité du gouvernement, mais surtout de l’avenir de la société. Et pour y arriver, nous devons poursuivre et amplifier l’action du samedi 15 juin à Paris. Partout en France, des luttes intersyndicales voient le jour, souvent appuyées par la population pour défendre un service, un établissement menacé, les conditions de travail et d’accueil. Nous devons faire converger ces luttes pour en faire un grand mouvement national.  C’est le seul moyen de faire revenir ce gouvernement à la raison et qu’il stoppe le démantèlement de notre service public de Santé et d’Action Sociale !

Unis, déterminés, ensemble nous gagnerons !

L’HÔPITAL N’EST PAS UNE ENTREPRISE,

LA SANTE N’EST PAS UN MARCHANDISE !!!

 

 

CONNAISSEZ-VOUS LA FABLE DE L’ENTREPRISE ?

 

Il était une fois, une Fourmi heureuse et productive qui tous les jours arrivait de bonne heure à son travail. Elle passait toute sa journée à travailler dans la joie et la bonne humeur, poussant même la chansonnette. Elle était heureuse de travailler et son rendement était excellent, mais, malheur, elle n'était pas pilotée par un manager !

Le Frelon, PDG de l'entreprise, considérant qu'il n'était pas possible que la situation puisse perdurer, créa un poste de manager pour lequel il recruta une Coccinelle avec beaucoup d'expérience. La première préoccupation de la Coccinelle fut d'organiser les horaires d'entrée et de sortie de la fourmi. Elle créa également un système de compte-rendu et de fiches navettes. Très vite, il fallut engager une secrétaire pour l'aider à préparer les dossiers et le « reporting », si bien qu'elle recruta une Araignée qui mit sur pied un système de classement et qui fut chargée de répondre au téléphone.

Pendant ce temps là, la fourmi heureuse et productive continuait de travailler, travailler, travailler. Le Frelon, PDG de l'entreprise, était ravi de recevoir les rapports de la Coccinelle, si bien qu'il lui demanda des études comparatives avec graphiques, indicateurs et analyse de tendance. Il fallut donc embaucher un Cafard pour assister le manager et il fallut acheter un nouvel ordinateur avec une imprimante.

Assez vite, la Fourmi heureuse et productive commença à baisser de rythme et à se plaindre de toute la paperasserie qui lui est dorénavant imposée. Le Frelon, PDG de l'entreprise, considéra qu'il était temps de prendre des mesures. Il créa donc le poste de chef de service pour superviser la Fourmi heureuse et productive.

Le poste fut pourvu par une Cigale qui changea tous le mobilier de son bureau et qui demanda un nouveau fauteuil ergonomique ainsi qu'un nouvel ordinateur avec écran plat. Seulement, avec plusieurs ordinateurs, il fallut aussi installer un serveur réseau. Le nouveau chef de service ressentit rapidement le besoin de recruter un adjoint (qui était son assistant dans son ancienne entreprise) afin de préparer un plan stratégique de pilotage ainsi que le budget de son nouveau service. Pendant ce temps-là, la Fourmi était de moins en moins heureuse et de moins en moins productive.

"Il va nous falloir bientôt commander une étude sur le climat social", dit la Cigale. Mais, un jour, le Frelon, PDG de l'entreprise, en examinant les chiffres, se rendit compte que le service dans lequel la Fourmi heureuse et productive travaille n'était plus aussi rentable qu'avant. Il eut donc recours aux services d'un prestigieux consultant, M. Hibou, afin qu'il fasse un diagnostic et qu'il apporte des solutions.

Le Hibou fit une mission de trois mois dans l'entreprise à l'issue de laquelle il rendit son rapport : "il y a trop de personnel dans ce service".

Le Frelon, PDG de l'entreprise, suivit ses recommandations et .. licencia la Fourmi !

N’y voyez-vous pas certaines similitudes ?

 

 LES BREVES

 

QUESTION DE LOGIQUE ? :

La nouvelle organisation du CHPC prévoit de diminuer le nombre de pôles qui est actuellement de neuf et de regrouper les activités similaires ou complémentaires sur les mêmes étages sur le site de cherbourg.

Au départ, il était question de ramener le nombre de pôles à 3 (mais cela risque d’être quelque peu revu à la hausse du fait des ambitions de certains praticiens hospitaliers).

Moins de pôles, cela devrait vouloir dire : moins de chefs de pôles,  moins de cadres de pôles, moins d’assistants de pôles, moins de secrétaires de pôles…

Cela pourrait-être intéressant dans cette période de disette budgétaire et de recherche de pistes d’économise possibles !

Mais deux notes d’avis de vacances de postes parues le 12 juillet sous les numéros 178 et 179 signalent que « la nouvelle organisation des pôles est prévue pour le dernier trimestre 2013. L’équipe des cadres supérieurs de santé a besoin d’être complétée afin d’assurer ses missions ». Des Cadres de pôles et un cadre chargé de mission à la direction des soins sont donc recherchés et invités à postuler.

Surprenant ?…Non ?

 

Congé maternité : le gel de note est inadmissible et illégal !

Dans le protocole d’accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la Fonction pu­blique signé le 8 mars 2013, la CGT a revendiqué que soit intégrée la suppression des inégalités sa­lariales entre les femmes et les hommes, comme pour le congé maternité : « D’ores et déjà, il sera rappelé à l’ensemble des employeurs publics que les congés mater­nité, les congés pathologiques et maladie affé­rents à la grossesse et les congés d’adoption ne doivent pas avoir d’impact sur le déroulement de carrière, ni affecter la rémunération des agents. En effet, les procédures permettant d’apprécier la ma­nière de servir (évaluation, réduction d’ancienneté, attribution de primes) ne doivent pas aboutir à pé­naliser les agents concernés, durant les périodes d’absence ou du fait d’absence liée au congé ».

Il est important de signaler à votre syndicat CGT si vous avez subi un gel de note pour raison de congé maternité : cette pratique est inadmissible. La direction doit appliquer la loi, la discrimination envers les femmes est répréhensible.

 

Report des congés annuels non pris par les fonctionnaires absentes pour raison de congé maternité:

La direction Générale des Affaires de la Fonction publique a rappelé dernièrement qu’en respect du droit européen, « il convient d’accepter la demande d’un agent pour le report de l’exercice du droit à congé annuel non pris en raison d’un congé de maternité.“

le syndicat CGT exige l’application de ce droit dans l’établissement dès maintenant.

Le directeur général du CHPC présentait cette mesure comme une concession aux mesures régressives qu’il propose pour réduire le déficit de l’établissement (diminution du nombre de RTT, passage en 12 h , diminution des effectifs…) On voit bien que certaines « avancées » proposées dans son protocole ne sont en fait que duperies du fait qu’elles sont ou vont devenir réglementaires d’ici peu.  

 

PATERNALISME :

Lors de l’une des 3 assemblées générales « pédagogiques » qu’il a convoquées pour tenter de convaincre les personnels de l’établissement du bien fondé des mesures d’économies qu’il compte mettre en place, le directeur général n’a pas hésité à verser dans le « paternalisme » en demandant le prénom de certains de ses interlocuteurs pour s’adresser à eux . Quelle est la finalité de cet accès de familiarité envers les personnels venus l’entendre et lui poser des questions ? N’ayant pas réussi  

de familiarité envers les personnels venus l’entendre et lui poser des questions ? N’ayant pas réussi à convaincre les organisations syndicales, peut-être espérait-il, convaincre les personnels avec cette forme de bienveillance mélangeant autoritarisme, condescendance et « séduction ».

 

AMNESIE GENERALE GOUVERNEMENTALE?:

François Hollande, candidat à la présidentielle, présentait le 26 janvier 2012 le détail de ses 60 propositions dont le coût devait atteindre 20 milliards d’euros. Il déclarait ce jour là : « Un grand débat va se dérouler dans le pays. Pour lui donner tout son sens, j’ai voulu formuler des propositions précises que je vous soumets. Ce sont mes engagements. Je les tiendrai. »

Le président Hollande a semble-t-il oublié la quasi-totalité des 60 engagements du candidat qu’il était quelques mois auparavant !

Jérôme Cahuzac ne se souviennait plus avoir un compte à l’étranger, dans un paradis fiscal !

Bernard Cazeneuve ne se souvient plus de ses déclarations concernant la toxicité de loi HPST, de la T2A et de la nécessité de mise en œuvre d’une autre politique pour les Hôpitaux publics !

Décidément, il semble y avoir une épidémie « d’amnésie virulente » au sein du gouvernement Hollande/Ayrault.

 

INQUISITION, LE RETOUR ?

Début juillet, les personnels des services de SSR ont pu découvrir dans leurs vestiaires la note ci-dessous, signée des deux cadres de santé de ces services.

Mesdames, bonjour,

Avant de partir en vacances, nous vous demandons de bien vouloir nettoyer l’intérieur de vos casiers. Tous les cartons et sacs poubelle en plastique doivent être éliminés, les casiers dépoussiérés et nettoyés au « surfanios » , les tenues souillées éliminées dans le sac à linge sale. Remettre les cintres dans le couloir et ne pas stocker de gants à UU…dans les placards.

Des chiffonettes ainsi que du « surfanios » seront mis à votre disposition du 03/07 au 12 07 et du 29/07 au 9 août 2013. Merci de votre participation.

Que les cadres se permettent de rappeler quelques règles, il n’y aurait rien à redire… mais la teneur de la note laisse à penser qu’elles se sont permis d’aller « fouiner » dans les casiers des personnels, ce qui n’est pas acceptable.  

 

HEURES SYNDICALES : « fermeture des robinets » ?

Alors qu’elle était en entretien d’évaluation pour sa notation, une de nos représentante s’est entendue dire par l’infirmière coordinatrice que l’encadrement lui avait demandé de l’informer  qu’au vu des difficultés budgétaires de l’établissement, qu’elle devait s’attendre  à « une fermeture des robinets au niveau des heures syndicales ».

Est-ce une élucubration l’encadrement ou une chose entendue de l’équipe de direction lors d’un staff ? Est-ce la dernière trouvaille de notre directeur général pour faire taire ces syndicats qui ne le soutiennent pas et qui s’opposent à lui ? Peu importe, mais nous devons rester vigilants, car il n’y a pas de fumée sans feu !

 

MANIPULATION ?:

A entendre le directeur général, une grande majorité des personnels seraient près à travailler en 12 heures. Ceux qui travaillent déjà en 12h montreraient une forte adhésion et ceux des services qu’il envisage de tester, montreraient une envie importante de travailler en 12h.

Les résultats du questionnaire  adressé au personnels des services concernés seraient sans appel : seuls deux services seraient défavorables  au travail en 12 heures.

  • 80% de taux de satisfaction pour les agents qui pratiquent déjà les 12h (71 réponses sur 100 questionnnaires),
  • 60% d’avis favorables  pour les services ( 294 réponses sur 400).

L’enthousiasme que montre le directeur  général sur les résultats de cette enquête ne peut que nous amener à faire un parallèle  avec les enquêtes d’opinion et la manipulation des chiffres.

Cette même direction  a d’ailleurs été très longue à nous communiquer une lettre de la médecine du travail ou celle-ci considère que ce questionnaire était mal conçu et déplorait l’absence de certaines données ( statut de l’agent, corps de métier…) et  plutôt réducteur sur les effets de la santé.

Il faut dire que ce questionnaire n’a pas été soumis à l’avis de la médecine du travail, ni à l’avis des organisations syndicales, avant distribution.

Par ailleurs, certains agents concernés nous ont fait part qu’ils n’ont jamais eu le questionnaire.

De là à penser que cela pourrait sentir la manipulation…il n’y a qu’un pas ! 

 

BATAILLE DE CHIFFRES , DE TEXTES ET MANIPULATION ?:

Dans le courrier de la médecine du travail au directeur sur les horaires de 12h, celle-ci affirme au directeur qu’ « il n’y a pas d’agents dans l’établissement à ma connaissance faisant  une alternance 12h jour/nuit. »

Le directeur lui répond : « je porte à votre connaissance le fait que les sages-femmes qui tournent sur la salle de naissance ont des postes de jour et de nuit et que cela représente 30 agents ».

Après vérification de la médecine du travail, aucune sage-femme « ne fait exclusivement des horaires de 12 heures nuit/jour, elles font des matins et des soirs etc… »

On voit bien qu’un seul mot peut tout changer… et transformer des chiffres en manipulation !

Rappelons au directeur qu’au-delà de la manipulation des chiffres, il manipule aussi les textes quand il veut imposer les 12 heures pour des contraintes économiques .

Comme le lui rappelle la médecine du travail : «Une dérogation aux limites de 9 et 10 heures ne peut s’appliquer que lorsque les contraintes de continuité de service l’exigent en permanence (décret n° 2002-9 du 04/01/2002 article 7), c’est ce qui a été fait lors de l’épisode neigeux de mars 2013, sans que j’y trouve à y redire grâce au dévouement des équipes sur place et cela ne peut s’appliquer pour des contraintes économiques ».

 

IRONIE ?:

Dans une réponse à une question de la CGT adressée par courriel, monsieur Elisabeth, directeur... précise : "Tout d'abord, je tenais à vous remercier pour le souci que vous portez aux agents du CHPC en règle générale et en particulier dans ce cas précis pour les agents du service de l'HAD...".

Cette remarque, si elle n'est pas ironique, et cela ne le semble pas, montre une certaine méconnaissance du CHPC que nous attribuerons au fait qu'en tant que directeur  il n'est arrivé dans l'établissement et dans la Manche que depuis peu.

En effet s'il était plus ancien ici, il saurait que la CGT "prend souci" des personnels de Valognes et de Cherbourg depuis plus d’un quart de siècle. Il pourrait pour cela demander à ses prédécesseurs qu'étaient messieurs Le Coley, Polito ou Bonnet.

Qui plus est, l’engagement de la CGT  auprès des personnels ne se réduit pas aux personnels du CHPC, puisque au sein de l'USD CGT santé de la Manche, elle défend les agents des hôpitaux, EHPAD, publics, du privé et de l'action sociale du département dans les instances et diverses agences de directions (ARH, ARS, Conseil Général, ...).

 

CANDIDATURES  A GEOMETRIE VARIABLE : 

L’avis de vacance de poste n° 223 parue le 11 septembre 2013 pour le recrutement d’un cadre de santé  ou d’infirmier coordinateur  pour le pool de nuit du pôle 4 en dit long sur la vision du principe d’équité de l’équipe de direction.

En effet, on peut lire sur cette note que si c’est un cadre de santé qui est recruté,  il le sera à 100 % sur ce poste, si c’est un infirmier coordinateur, il ferait  60% faisant fonction de cadre  et 40 % poste de nuit d’infirmier. Pourquoi un tel écart de traitement ? L’infirmier coordonnateur serait-il plus performant que le cadre pour pouvoir faire le même travail en 60% de son temps ? Pourquoi devrait-il bosser en plus 40% de son temps de travail comme infirmier de nuit ? Ou doit on en déduire que le cadre de santé « se la coulera douce » 40% de son temps ?

Il faudra que la direction nous explique ! Car on a un peu de mal  à comprendre leur logique.  

 

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 10:54

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AU SOMMAIRE DANS CE NUMERO :

  • NOTRE DESSIN HUMORISTIQUE 
  • Editorial : Marché de dupes !
  • « Négociations » : La carotte et le bâton !
  • Attractif ?
  • Moi, Soignant…
  • Y’a-t-il une vie après le syndicat ?
  • Les ordres professionnels
  • LES BREVES

 

EDITORIAL : Marché de dupes ! 

 

La loi HPST (hôpital patient santé et territoires ) mise en place par le précédent gouvernement Fillon sous l’ère Sarkosy,  est suivie à la lettre par le nouveau gouvernement « socialiste » de Jean Marc Ayrault. Elle continue de frapper, chaque jour, par le biais des Directeurs de ARS (Agences Régionales de Santé) et touche désormais tous les hôpitaux et les maisons de retraites, publics du pays. Cette politique se caractérise par une baisse continue des moyens alloués aux établissements qui entraîne inexorablement une baisse de l’offre de soins et une baisse de la qualité de ceux-ci. Cette politique a  aussi pour conséquence, une dégradation incessante des conditions de travail des personnels qui devient proche de l’insupportable.

La fermeture de la maternité de Vire (Calvados), la fermeture annoncée de la maison de retraite de  l’hôpital de l’Aigle (Orne), le plan d’économie de 150 millions d’€ qui va frapper les hôpitaux de Paris (APHP), la restructuration et nouveau plan de retour à l’équilibre pour le Centre Hospitalier Public du Cotentin,  en sont les exemples récents les plus criants et qui ne sont qu’une infime partie la plus visible de l’ « iceberg ». Car le mal est beaucoup plus insidieux que ce que l’on veut bien nous faire croire et ce sont tous les établissements publics qui sont touchés et vont l’être chaque jour d’avantage.

La loi HPST a été mise en place avec d’autres outils pour mettre à mal notre système public de santé mais aussi pour favoriser le secteur privé marchand :

·        Convergence tarifaire public/ privé

·        Tarification à l’activité dans le cadre d’enveloppes fermées

·        « Obligation » d’augmentation d’activité de 2 %

·        Loi de financement  de la Sécurité Sociale (LFSS)

·        ONDAM (Objectif national des dépenses de l’assurance maladie)

·        Mise en place des ARS

·        …

 

Petite démonstration :

1.                       Sachant que l’augmentation de l’ONDAM devrait être d’au moins 3,2 % (chiffre avancé par la FHF) pour les hôpitaux publics pour ne pas connaître de nouvelles  récessions (pertes d’emplois) et qu’il n’est que de 2,7%, il manque déjà au minimum 0,5% pour ne pas continuer de régresser.

2.                       Sachant qu’il faut augmenter l’activité de 2% chaque année pour espérer conserver les mêmes moyens,

3.                       Sachant, qu’évoluant dans le cadre d’enveloppes fermées, si chaque établissement augmente son activité comme il est notifié, ce sont les tarifs qui baissent pour rester dans le cadre de ces enveloppées fermées,

4.                          Résultat : On aura beau essayer d’augmenter l’activité des établissements, on aboutira toujours à un déficit de recettes, on continuera à perdre des emplois, et donc à dégrader l’offre de soins, les conditions d’accueil des usagers et les  conditions de travail des personnels…

S’il est vrai que l’on peut toujours essayer de faire mieux avec les mêmes moyens, le discours qui nous est fait sur l’efficience est tronqué d’avance, car on ne peut mieux faire avec des moyens qui régressent sans cesse.

Que sont devenues les promesses et les engagements du candidat François Hollande ?

Que sont devenues les promesses et les engagements de Marisol Touraine, ministre de la santé et de Marilyse Lebranchu  ministre de la fonction publique.

Que sont devenus les beaux discours de septembre 2012 énoncés lors de la mise en place du pacte de confiance ?

Oubliés, abandonnés ou reportés à des dates ultérieures, ils préfèrent faire la part belle aux dictats européens et patronaux. Hormis la fin de la convergence tarifaire public/privé, au delà de quelques belles paroles, et de quelques aménagements cosmétiques, nous ne voyons pas grand-chose de bien venir : Rien sur l’abrogation de la loi HPST, sur les pouvoirs de ARS,  sur la nouvelle gouvernance des hôpitaux, l’abrogation des ordres professionnels, l’abrogation du jour de carence, rien sur l’emploi, les salaires et les conditions de travail…

 

Concernant le CHPC, si de nombreuses réorganisations de services préconisées par l’audit « PHME conseil » semblent nécessaires et peuvent pour certaines obtenir l’assentiment des personnels, médicaux, paramédicaux …,  les « négociations » entre direction et organisations syndicales sur la renégociation de l’accord RTT, le ¼ d’heure de repas, l’allongement de la période des congés annuels d’été, la mise en place des 12 heures dans certains services, ressemblent à une opération de dupes… Dans les conditions exposées  dans la petite démonstration ci-dessus, on se doute que tous les efforts demandés aux personnels, auront un effet budgétaire très limité dans le temps, mais qu’à terme, ils seront vains si les règles décrites précédemment ne changent pas.

 

Refusons les régressions exigées sur l’autel du sacro-saint hypothétique retour à l’équilibre financier et exigeons du nouveau gouvernement, que nous avons majoritairement élu, de changer radicalement de politique. Comme le candidat Hollande s’y était engagé.

Le changement ne peut plus attendre !

Pour nous, il doit s’articuler autours de trois axes :

·        La place du service public hospitalier et sa gouvernance, devant tenir compte de la représentativité syndicale

·        L’emploi, les salaires et les conditions de travail; les salariés ne peuvent être oubliés et sacrifiés plus longtemps.

·        Le financement du système de santé doit être refondé, il doit garantir la réponse des besoins de tous sur la base de la solidarité nationale. Dans l’immédiat, une loi modificative du PLFSS doit être adoptée. Les salariés ne peuvent continuer à supporter  la remise en cause de leurs acquis. Pour la CGT, il est incontournable qu’une nouvelle loi pour notre système public de santé soit promulguée. Cela passe par l’abrogation de la loi HPST.

La confiance (pacte de), c’est aussi le respect de la parole donnée.

Mobilisons nous tous ensemble pour  leur faire retrouver le bon cap !

 

 

« NEGOCIATIONS » : LA CAROTTE ET LE BÂTON !

 

Le 12 février avait lieu une première réunion sur l’organisation du temps de travail où Monsieur Morin, notre chef d’établissement, avait convoqué les organisations syndicales…

 

En préambule, M.Morin a communiqué sur le rapport de PHME qui a été envoyé à tous les médecins et cadres de l’établissement et des pistes évoquées pour le redressement financier du CHPC…

 

« La situation est grave » a-t-il répété et « de gros efforts vont être demandés aux personnels ». Les restructurations prévues seront d’abord sur les objectifs cibles et la bonne corrélation entre les personnels alloués pour les soins et les lits dédiés aux spécialités.

 

Il a donc proposé aux organisations syndicales d’aborder certains thèmes de nos organisations actuelles de travail. Chaque thème fera l’objet d’une documentation chiffrée des résultats attendus par les mesures proposées soit le  thème d’économie. Il propose d’aborder aussi à chaque séance  un thème sur les avancées sociales….

 

Il rappelle que sans notre « participation » il pourra « imposer » certaines mesures… En bref, un thème qui fâche (le bâton), un thème qui fâche moins ou qui permet d’avancer (la carotte).

 

Il propose des rencontres les :

20 février :

  • Extension période estivale pour les congés annuels
  • 80% hors CPE  /  Report de congés

20 mars :

  • 12h comme amplitude de travail pour certaines unités de soins
  • Nouveaux emplois

04 avril :

  • Pool de remplacement et de renfort
  • Temps de repas

18 avril :

  • RTT pour les cadres, droit d’option…
  • Politique de stagiairisation

 

Il souhaite qu’une synthèse soit faite après chaque rencontre, ainsi  qu’un bouclage dans les temps impartis et donnera le nombre d’agents concernés par les mesures. A l’issue il proposera à chaque organisation un protocole d’accord pour une signature ou non…

In fine, la mise en œuvre des mesures

Voilà pour la méthode.

 

L’organisation syndicale CGT prend bonne note du calendrier et de la méthodologie. En séance elle a fait des propositions supplémentaires sur les thèmes évoqués. Ainsi elle propose que soit abordés aussi les thèmes :

  • La pénibilité au travail
  • La prise en compte des travailleurs âgés
  • La reconnaissance des diplômes , de leur mission et l’arrêt des glissements de tâches
  • Le remplacement des congés de maternité à chaque arrêt
  • Le remplacement des arrêts de longue maladie systématiquement
  • L’implication médicale dans le respect des organisation de travail
  • La mise en oeuvre d’une politique de formation pour accompagner les changements (cités dans le rapport d’audit)
  • La prise en compte des Compte Epargne Temps (CET) à écouler
  • Un travail sur les heures supplémentaires
  • L’organisation des Formations DIF, pour que tous puissent en profiter
  • La reconnaissance des heures syndicales dans les unités où les représentants des salariés ont des responsabilités

Elle a aussi demandé une information sur la répartition des pôles… M.Morin a expliqué qu’avec la CME, le matin même, une approche par plateaux de soins semblait pour l’instant plus appropriée.

 

La CGT, restera une force de proposition pour affirmer les droits des salariés, faire en sorte que les thèmes proposés par notre organisation soient reconnus et pris en compte pour nos futures conditions de travail. Elle reste absolument opposée à l’allongement de la période estivale des congés annuels et à toute autre régression sociale.

 

La CGT a décidé de participer à l’Intersyndicale (CGT – FO – UNSA – CFDT) pour défendre les droits et les conditions de travail des agents du CHPC et celle-ci associera les personnels dans les décisions à prendre.

 

ATTRACTIF ?

 

Les négociations sur l’encadrement des dépassements d’honoraires des médecins se sont terminées…mal.

Au niveau national, les 1% des médecins libéraux aux plus hauts revenus touchent 32 000€ par mois de dépassements, en plus des 42000 € d’honoraires tarifs Sécu. (On sait également que certains praticiens hospitaliers touchent jusqu’à 50 000 € par mois grâce à leurs consultations privées données au sein même de l’hôpital public, aux files d’attente bien plus courtes que les consultations publiques données par les mêmes !)

 

Le revenu moyen d’un généraliste est de 6400 € par mois, 10 000 € pour un spécialiste. Le revenu moyen de la population active est de 1700 €.

97% des Français touchent moins que ces médecins libéraux. Donc ces derniers font partie des 3% les mieux payés !!! De longues études me direz-vous, mais comme les professeurs des écoles, qui n’ont  guère ce genre de revenus…

L’attractivité des rémunérations est devenue l’argument numéro 1 pour les internes dans le choix des spécialités ou du mode d’exercice. Pourtant ce sont ceux-là qui prêteront le serment solennel «de soigner l’indigent ou quiconque le demandera ». « Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire ».

Le problème est que nos médecins sont issus d’un milieu de cadres supérieurs pour 50%(contre 8% pour l’ensemble de la population).

Seuls 8% sont issus d’une famille d’ouvriers  (contre 40% de la population active). Ils sont habitués à fréquenter le haut du pavé et y prennent modèles.

Le jour où un gouvernement aura le courage d’encadrer les honoraires des médecins au nom de la santé publique et de la maîtrise des comptes de l’assurance maladie, certains étudiants qui pensent que l’on est pauvre au dessous de 6000 € par mois choisiront plus volontiers les métiers de la finance ou du pétrole !!!!!!!

Cela créera un appel d’air pour des candidats issus de milieux moins favorisés, à des candidats motivés non pas tant par l’appât du gain mais par le sens d’une mission au service d’autrui.

Rien ne permet de dire que ces médecins seraient moins bons. Et peut-être que le CHPC retrouverait une autre attractivité et ne serait pas condamné à vendre son bloc au privé …

 

MOI, SOIGNANT…

 

Moi soignant, je  pensais que mon boulot c’était soigner

Moi soignant, je pensais être respecté

Moi soignant, en fait je me suis planté

Moi soignant, mon salaire est dévalorisé

Moi soignant, mon travail du dimanche ou de nuit est  sous-payé

Moi soignant, je n’ai plus le droit d’être malade sinon je suis carencé

Moi soignant, mon départ en  retraite a reculé et ma pension diminué

Moi soignant, ma pénibilité physique et psychique est maintenant niée.

Moi soignant, flexibilité-disponibilité me sont imposées au nom de la rentabilité

Moi soignant, ma charge de travail ne cesse d’augmenter et la maltraitance de s’imposer.

Moi soignant, moins de temps pour soigner car plus de temps pour « gratte-papier »

Moi soignant, je vois mes collègues contractuels subir la précarité

Moi soignant, je pensais que l’accès à la santé rimait avec égalité.

Moi soignant, je ne me reconnais plus dans ce métier !

Moi soignant, marre de me faire blouser !!!!

 

(Merci  au syndicat CHT du HIPR (Hôpital inter-communal du Pays de Retz, Loire Atlantique) de nous avoir transmis ce slogan développé lors de la journée d’action de la fonction publique du 31 01 2013. 

 

 

 Y'A-T'IL UNE VIE APRES LE SYNDICAT

 

 

Nous sommes nombreux à nous interroger sur l’avenir professionnel des leaders syndicaux qui, après un mandat à la tête d’une Confédération Syndicale, "laissent leur place" à un Secrétaire Général plus jeune.

v     Nicole Notat :

Nous avons tous en mémoire le passage remarqué de Madame Nicole Notat à la tête de la CFDT de 1992 à 2002. En juillet 2012 elle devient PDG de VIGEO (agence de mesure de la responsabilité sociale en Europe). Elle est aussi membre du "groupe de réflexion sur l'avenir de l'Europe" présidé par Felipe González* et établi par le Conseil européen.

v     François Chérèque :

Dernier Secrétaire Général de la CFDT de 2002 à 2012, il est aujourd’hui :

o       Président du Conseil d'Administration du think tank* "de gauche" Terra Nova                    (aux cotés de Michel Rocard et de Bertrand Delanoë, en autre…)

o       Nommé par le Gouvernement, à partir du 7 janvier 2013, "Expert de l’Etat" à l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS*).

v     Laurence Laigo :

Moins connue du grand public que les deux personnalités précédentes, l’ex Secrétaire Nationale CFDT est nommée, le 7 janvier 2013, Conseillère au cabinet du Ministre des droits des femmes (et porte parole du Gouvernement) Madame  Najat Vallaud-Belkacem.

v     Jacky Bontems :

Ancien "bras droit" de François Chérèque, depuis septembre 2012 il est officiellement chargé de mission auprès de Matignon, et intégrera, dans quelques jours, le Commissariat Général à la stratégie et à la prospective.

 

Bien sur à la CGT on s’inquiète de l’avenir professionnel de Bernard Thibault (qui doit céder son siège de Secrétaire Général de la CGT prochainement) : va-t-il continuer à militer à la CGT, à un autre poste, ou va-t-il revenir au monde du travail, dont il est issu ? Nous vous tiendrons, bien sur, informé…

Dans un souci, évident, de ne pas polémiquer, la CGT n’aborde pas dans cette information, ni les salaires, ni les éventuelles cooptations, ou collusions, qui pourraient venir à l’esprit en lisant cet article.

 

Rappelons simplement que la CFDT à signé le 11 janvier 2013  un accord national interprofessionnel sur la flexibilité du travail qui représente une grave régression des droits sociaux !

 

*Felipe González : Homme Politique Socialiste, Président du Gouvernement Espagnol entre 1982 et 1996

* IGAS : avant Mr Chérèque la dernière personnalité nommée à l’IGAS a été Mme Fadela Amara : Secrétaire d'État chargée de la Politique de la Ville du deuxième gouvernement François Fillon (2007-2010), la présidente de l'association « ni putes ni soumises » a été nommée au tour extérieur, sur proposition du ministre du travail, en janvier 2011.

* Un think tank, ou laboratoire d'idées, est une institution de droit privé, en principe indépendante des partis, à but non lucratif, regroupant des experts, et qui produit des études et des propositions dans le domaine des politiques publiques. 

 

 

ORDRES PROFESSIONNELS

 

L’intersyndicale de la Fonction Publique Hospitalière (FO-CGT-CFDT-CFTC-UNSA-SUD), ainsi que le SNICS-FSU ont adressé un courrier au député Jean Marie LE GUEN.

Après avoir rappelé les actions menées de puis la création en 2006 de l’intersyndicale, le texte précise : « Nous sommes au début de l’année 2013 et nous ne constatons aucune avancée significative sur ce dossier… Nous avons pris connaissance, Monsieur le député, du contenu de la proposition de loi que vous avez déposée fin 2012  concernant cette question  et qui implique non seulement la profession infirmière, mais également les masseurs kinésithérapeutes, ainsi que les pédicures-podologues. Cette initiative parlementaire, que vous conduisez, nous convient  parfaitement et la soutenons complètement. Nous souhaitons donc, Monsieur le Député, et c’est l’objet de ce courrier, pouvoir vous rencontrer  et échanger avec vous sur le contenu de votre proposition de loi et sur le calendrier parlementaire qui pourrait permettre de le faire aboutir rapidement. »

A suivre, ainsi que l’ultimatum posé à la ministre de la santé.    

 

 LES BREVES

ET CHEZ VOUS, ME LAISSEZ-VOUS TOUJOURS OUVERTE  ? :

On a pu voir fleurir, ces dernières semaines, sur les portes des différents « lieux d’aisance » de l’établissement, ne note stipulant : « Et chez vous, me laissez vous toujours ouverte ? ».

Après une rapide enquête, il s’avère que cette idée émane du directeur général qui ne supporterait pas que les portes des toilettes restent ouvertes ou entrouvertes. Il s’en serait offusqué  auprès des cadres de l’établissement et aurait même évoqué « l’affaire » lors de la cérémonie des vœux.

Nous ne nous aventurerons  pas sur une analyse psychologique de ce que pourrait évoquer aux personnels soignants ce type d’agissement, nous le mettrons sur le compte du « souci du détail ». "Espérons seulement qu'il ne se contente que des portes des toilettes, et que cela ne soit pas "une porte ouverte" à la fermeture d'autres portes ... de services!"

 

DES REGLES DIFFERENTES SELON LES CAT. PROFESSIONNELLES !:

Alors que certains cadres interdisent aux agents, la prise de congés annuels et autres RTT  pendant la période de fin d’année, sans pour autant se l’interdire à eux-mêmes, certaines périodes de vacances voient une recrudescence du recours aux médecins intérimaires. Visiblement, pour les cadres ou les médecins, les règles de départ en congés annuels ne s’appliquent toujours pas !

Pour le personnel, des quotas et un allongement de la période dite estivale, pour d’autres : « faites ce qu’il vous plait ». Lors du CTE de décembre 2012, nous avons proposé que les directeurs et l’encadrement montrent l’exemple en choisissant juin ou septembre pour prendre leurs congés d’été 2013, comme ils le préconisent pour le « commun » des personnels.

 

FHF : De bonnes idées … pas toujours appliquées dans les établissements!:

« Créée en 1924, la Fédération hospitalière de France (FHF) réunit plus de 1 000 établissements publics de santé (hôpitaux) et autant de structures médico-sociales (maisons de retraite et maisons d’accueil spécialisées autonomes), soit la quasi-totalité des établissements du secteur public. Cette légitimité et sa dimension nationale font de la FHF un acteur de premier plan du monde de la santé, acteur d’autant plus écouté qu’il est véritablement trans-politique, comme en témoigne la composition de son conseil d’administration. La FHF remplit une triple fonction de promotion, d’information et de représentation :

  1. Promotion de l’hôpital public et des établissements médico-sociaux
  2. Information des professionnels
  3. Représentation des établissements. La FHF est aussi un lieu où s’élaborent de nouvelles propositions destinées à alimenter le débat législatif. »… Peut-on lire sur son site internet !

Il est vrai, quant on y regarde d’un peu plus près, la FHF  a parfois de bonnes idées ou de bonnes intentions : Comme la proposition de création d’un livret H pour financer les investissements dans les hôpitaux, le vote négatif concernant le plan régional de santé (PRS), son recours devant le TA contestant la décision de l’ARS autorisant le transfert et la construction de la clinique de Saint-Lô.

Concernant le report des congés annuels restant dus au titre de l’année écoulée après congés maladie, notre directeur interrogé lors du dernier CTE,  dit attendre la parution d’un nouveau texte annulant le décret n°2002- 8 du 4 janvier 2012 relatif aux congés annuels alors que la FHF (dont il fait partie), dans sa lettre n°1 d’avril 2011, déclare sans ambiguïté : « Dans la mesure où la réglementation de la FPH est similaire à celle de la FPE en la matière et où les trois versants de la fonction publique sont en phase d’harmonisation, la DGOS, à nouveau interrogée, a fait savoir qu’il fallait considérer que la portée des recommandations de cette circulaire qui se fonde sur le droit communautaire s’étend au-delà de la FPE et vaut également pour la FPH. »

Que faut-il en conclure ? Nous vous en laissons juges !

 

UNE REVENDICATION CGT ENFIN SATISFAITE:

La loi de finances rectificative pour 2012, parue au journal officiel du 30 décembre dernier, vient d’instaurer un crédit d’impôt, en lieu et place de la réduction d’impôts sur les cotisations syndicales. Tous les salariés, même non imposables, bénéficieront d’un crédit d’impôt pour cotisations syndicales. Jusqu’alors, l’adhésion à une organisation syndicale donnait droit à 66% de réduction d’impôts, mais à condition d’être imposable. Une injustice ! La fédération CGT des services publics a intégré, depuis plusieurs années, cette revendication dans son mémorandum. Cela rétablit donc une égalité de droit entre salariés. Ce crédit d’impôts, à hauteur de 66% des cotisations sera applicable dès la déclaration de revenus 2012. Son bénéfice est subordonné à la condition de joindre un reçu syndical à la déclaration des revenus papier. Ceux qui enverront leur déclaration par voie électronique en sont dispensés, mais devront le conserver en cas de contrôle.

En 2013, se syndiquer à la CGT donne droit à un crédit d’impôt. N’hésitez plus !

 

MISES EN STAGES DANS LES EHPAD DU GROS HETRE ET DU PAYS VALOGNAIS : Le choix  de « JURYS »…une méthode discutable !

La petite vague de mises en stages décidée unilatéralement par le directeur général dans les deux EHPAD du Centre Hospitalier Public du Cotentin, si elle nous semble positive pour les agents des deux EHPAD qui se sentent souvent défavorisés et un peu à l’écart des autres personnels de l’établissement, ne peut nous satisfaire pleinement pour plusieurs raisons :

Premièrement, elle crée une déception certaine, vis-à-vis des autres personnels contractuels du CHPC qui se sentent floués  par un système  qui les assimilent à une variable d’ajustement des budgets hospitaliers et qui les transforme en otages  assis sur des siéges éjectables.

Deuxièmement, la mise en place de jurys comportant au minimum trois membres, dont un au moins est extérieur à l’établissement, ne nous semble pas le mieux adapté, car il laisse place  à une subjectivité certaine dans les critères de choix. Certains candidats comptant une plus grande ancienneté se sont vus écartés de la mise en stage au profit de plus jeunes dans l’établissement. Il va de soi que cela ne peut pas favoriser la motivation de ceux-ci !

Si les contractuels anciens sont restés dans l’établissement, c’est qu’ils donnent entière satisfaction…  pour la CGT, il convient donc privilégier le critère de l’ancienneté pour les mises en stage, afin d’éviter de démotiver d’avantage les agents contractuels qui attendent déjà depuis trop longtemps cette « récompense » légitime.

 

DROIT DE SE FAIRE ASSISTER LORS D’UNE CONVOCATION PAR L’ENCADREMENT OU LA DIRECTION:

Les périodes de « crise » et de réorganisation sont souvent favorables aux « pressions en tous genres ». Ces derniers mois, de nombreux personnels nous ont  interpellés suite à des « pressions » de leur encadrement : convocations dans le bureau, reproches incessants, mise à l’écart de certaines tâches ou certains postes, de certains horaires de travail…

Certains agents, par peur de déplaire ou par peur des « conséquences » sur leur notation, leur éventuelle mise en stage … n’osent pas dire stop à ces pratiques anormales et se laissent enfermer dans cette spirale infernale, au péril de leur santé physique et mentale.    

Certains ont du mal à situer la bonne mesure entre les droits et les devoirs : le désir de bien faire son travail,  cela ne veut pas dire tout accepter… même l’inacceptable !

Certains dérapages sont prévisibles et deviennent inéluctables dans cette période difficile, où « bien faire son travail » relève de la mission presque impossible, tant les moyens alloués se réduisent progressivement comme peau de chagrin et quand les objectifs fixés à atteindre ne peuvent pas l’être. 

Pour rappel, les personnes les plus vulnérables face au harcèlement moral, qu’il soit le fait d’une personne ou institutionnel, sont celles qui aiment le « travail bien fait » et qui ont du mal à déroger à cette règle, lorsque l’on leur demande de s’adapter et de faire moins bien, par mesure d’économie.

Face au risque de harcèlement,  il faut éviter de se laisser enfermer dans l’isolement : Vous avez le droit de vous faire assister de la personne de votre choix (représentant syndical…) lorsque  vous redoutez qu’une convocation soit le prétexte à un « règlement de compte ».

En cas de souffrance, n’hésitez pas à prendre contact avec l’AAVEP, la psychologue du travail, ou le service de santé au travail, ou le syndicat de votre choix.

 

8Ième ECHELON L’ECHELLE 6 : TU PARLES D’UN CADEAU !:

Dans un communiqué, la Ministre de la Fonction Publique a annoncé la fin du contingentement de l’échelon spécial (8e échelon) de l’échelle 6 (indice 430). Il n’y aura donc plus le ratio de 30% pour y parvenir. Les agents de la catégorie C administratifs et soignants pourraient y prétendre après 4 ans dans l’échelon 7.

Cependant, avec un ratio de 12% seulement d’agents pouvant prétendre à l’accès à l’échelle 6 chez les adjoints administratifs, la possibilité d’atteindre le 8e échelon avant l’âge de départ à la retraite est scandaleusement restreint. Chez les AS, le leurre que représente cet échelon en fin de carrière est là encore soumis à de nombreuses exigences.

Pour mémoire, il faut se souvenir que lors du reclassement de Novembre 2006, nombreux ont été les établissements (70%) qui n’ont pas répercuté toute l’ancienneté acquise aux agents.

Si bien que dans la plupart d’entre eux, aucun AS n’a atteint le 7e échelon avant le 1er Novembre 2010. Si on considère que seulement quelques-uns ont obtenu une bonification d’échelon d’un an, ceux-ci seront les premiers à atteindre le « graal » le 1er Novembre 2013 seulement...

Quant aux autres, qui représentent la grande majorité, ils ne le « saisiront » que le 1er Novembre 2014 !!! Donc, pas de retraités pour en bénéficier avant le 1er Mai 2015 … si pas de modulation d’échelon !

Dans les établissements qui ont conservé toute leur ancienneté aux AS, un rapide calcul a permis de mettre en évidence l’âge où l’échelon spécial sera atteint. Sans bonification, avec un début de carrière à 18 ans et l’accès à la formation d’aide soignant dans les 2 à 3 ans suivants, les AS qui voudront récupérer les 65 euros de l’échelon en question en 2013 devront être nés en 1956, soit avoir 57 ans.

Si l’on rajoute les 6 mois nécessaires à sa prise en compte dans le calcul de la pension, l’agent aura largement dépassé son ouverture de droit à la retraite (55 ans et 4 mois au pis-aller pour les soignants actifs nés en 1956). Pour les suivants qui ouvriront leurs droits progressivement à 57 ans, ce sera tout aussi restreint...

 

PLACARD DORE ?:

Le directeur des affaires médicales s’est vu  retirer une partie de ses fonctions et pas la moindre : la direction des affaires médicales. Un petit bureau lui a été installé aux archives de la direction. Il garde la fonction de responsable de la qualité. Pour ce qui est des affaires médicales, une adjointe administrative le remplace. Ce qui voudrait dire que l’on aurait pu économiser un poste de directeur ces dernières années ! Par ces temps de crise et d’économies drastiques où l’on fait un plan de licenciements sans vouloir vraiment le dire et qu’une nouvelle dégradation des conditions de  travail est annoncée, l’économie d’un poste de directeur aurait été la bienvenue. Que nenni, la direction générale embauche à compter du 1ier mars, un directeur

 

supplémentaire pour les EHPAD et le site de Valognes. Les sacrifices sont toujours pour les « petits » personnels… les autres peuvent continuer leur gabegie. Quand le directeur général annonce aux représentants du personnel que toutes les catégories de personnel vont être touchées par le plan d’économies, on se demande quels sacrifices la direction et le corps médical vont bien vouloir s’infliger ?

 

QUESTION DE PRIORITES :

Lors d’un récent passage à l’EHPAD du pays Valognais, on a appris la création prochaine d’un bureau pour la nouvelle directrice. Il est vrai que pour le moment il n’en existe pas. Mais est-ce une priorité quand on sait que ce même directeur aura un bureau  à quelques pas de la maison de retraite sur le site de  l’hôpital de Valognes de par ses fonctions de directeur de site.

Alors que pour des raisons de difficultés budgétaires, on repousse certains travaux ou investissements sur ce même site, on est en droit de s’interroger sur le bien fondé d’une telle décision. Ne faut-il pas mieux investir dans des travaux pour éliminer et remplacer les bungalows vétustes qui servent de stockage au linge sale et qui sont dangereux du fait des planchers troués ou défoncés… ou d’améliorer l’accueil des familles à la chambre mortuaire… Décidément, on n’a pas forcément les mêmes priorités !

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 14:02

 

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AU SOMMAIRE DANS CE NUMERO :

  • NOTRE DESSIN HUMORISTIQUE :
  • Editorial : « Réorganisation massive ! »
  • La santé n’est pas un bien marchand et l’hôpital n’est pas une entreprise !
  • Quand l'IGAS se rend compte que les fusions entre hôpitaux sont nocives.
  • Le mirage du travail en 12 heures.
  • LES BREVES
  • LES PETITES ANNONCES

 

EDITORIAL :   « REORGANISATION MASSIVE ! »

 

Après avoir débarrassé le pays du sieur Sarkosy et de sa clique, un bonheur ne venant jamais seul,  nous voilà aussi libérés de deux de ses clones à la direction de l’établissement ! Et même si les conditions dans lesquelles arrivent leurs remplaçants sont loin d’être optimum et de permettre d’afficher un optimisme radieux, cela permet de pousser un ouf de soulagement ! Dans un cas comme dans l’autre, il n’était plus possible d’espérer quoi que ce soit de positif de ces énergumènes : aucune concertation, aucun dialogue social, uniquement de la provocation, de la magouille,  des mensonges, de la mauvaise foi, des décisions arbitraires, le pourrissement des situations…

 

Pour autant, il nous faut être lucides, et les belles promesses de  la campagne électorale se trouvent pour beaucoup, soit repoussées par la « crise », soit transformées en un sous poudrage homéopathique (coup de pouce au SMIC, « blocage » des prix du carburant, + 0,2% sur l’ONDAM …), soit oubliées, comme la révision du traité européen….

Il faut en plus, assumer le bilan  catastrophique laissé par les prédécesseurs, et chaque semaine met à jour tout ce qui a été caché ou différé pendant la campagne électorale. Depuis, on entend plus parler que de rigueur budgétaire !

 

Au niveau de la santé et de la fonction publique, si le dialogue social semble se renouer, il semblerait que nos ministres soit plus enclins à procéder à de simples aménagements des réformes désastreuses de leurs prédécesseurs, que de vouloir les abroger : T2A, loi HPST, RGPP, ordres professionnels…néanmoins, chaque petite avancée est appréciable, même si à notre goût, cela reste nettement insuffisant et pas assez rapide.

Il faudra que les salariés bougent pour obtenir leur dû !

 

Au niveau local, deux nouveau directeurs sont arrivés. Monsieur Elisabeth, directeur « des services Economiques et Logistiques, du site de Valognes et des deux EHPAD », est arrivé au mois d’avril. Difficile de présager de l’avenir, mais en quelques mois, il a su montrer qu’il était à l’écoute, étudier les questions posées et trouver des solutions … alors que son prédécesseur ne savait  plus qu’imposer et dire non ! Monsieur Morin, directeur général, est arrivé le 1ier  septembre. Si son prédécesseur n’avait plus l’entrain et la volonté nécessaire pour faire avancer l’établissement, et était devenu allergique au dialogue social, notre nouveau directeur semble dynamique, plein de bonne volonté, et plus respectueux du dialogue social… l’avenir nous confirmera ou nous infirmera cette première impression !

Néanmoins, ils arrivent tous les deux dans une période difficile pour le CHPC. Quatorze  millions de déficits cumulés avec une prévision de vingt pour la fin de l’année et un audit en cours demandé et financé par l’ARS pour trouver des solutions à ce déficit par une « réorganisation massive ». Des groupes de travail sont mis en place, desquels, ont été écartés les organisations syndicales. Nous pourrons simplement commenter les fiches des 8 groupes et proposer éventuellement des idées. Nous avons du insister un peu pour obtenir communication du document de 72 pages présenté aux médecins et aux cadres par l’auditeur PHME Conseil.

Des idées, nous n’en manquons pas, nous avons souvent été des précurseurs et souvent nos suggestions ont été écartées, pour mieux réapparaître pour certaines, réappropriées par d’autres.

Par exemple, pour améliorer l’orientation des patients dans le bon secteur ou le bon services (éviter le maintien de soins palliatifs ou de patients relevant de la médecine en SSR…), pour diminuer les durées de séjour (attentes de placement…), nous avions proposé la nomination d’un « médecin coordonnateur » chargé de régulariser et de fluidifier ces situations. Nous renouvellerons cette proposition. Nous avions aussi proposé la création d’un service ambulancier, l’ouverture provisoire des lits de SSR à orientation cognitivo-comportementale dans le service de médecine 2 rénové et inutilisé, en attendant la construction de cette unité…

Espérons que cette fois-ci, nous serons réellement associés aux choix et aux décisions de réorganisation et que toute cette mobilisation de personnels de direction, de personnels médicaux et de paramédicaux  dans les 8 groupes de travail ne servira pas seulement de prétexte à des coupes sombres dans nos lits, services et effectifs… Ni à nous imposer des organisations de travail que nous ne souhaitons pas, comme la généralisation du travail en 12 heures, qui rappelons le est particulièrement nocif et illégal ! Pour cela, il faut que tous les personnels et leurs représentants pèsent dans les décisions…tant au plan national que local ou régional.

Imposons nous dans les discussions, dans les négociations, dans les choix à opérer afin que les effectifs ne soient pas une simple variable d’ajustement et que les personnels et les usagers ne fassent pas les frais des choix gouvernementaux précédents ou actuels et de la gestion plutôt calamiteuse de la précédente direction ! 

 

 

La santé n’est pas un bien marchand et l’hôpital n’est pas une entreprise.

 

 

La conférence sociale que la CGT a appréciée positivement, a ouvert un espace pour le dialogue social. Nous considérons que la mission mise en place par le ministère des affaires sociale et de la santé est la première étape de ce processus.

La CGT s’est largement exprimée sur l’impatience et les nombreuses attentes des salariés, notamment dans notre champ de  la santé et de l’action sociale, du public comme du privé. En effet, les politiques destructrices du précédent gouvernement continuent à exercer leurs effets et les conditions de travail des salariés à se dégrader. 

Pour la CGT, les grands axes de la mission doivent s’articuler autours des grands axes que constituent l’emploi, les salaires et les conditions de travail. Les attentes des salariés sont très fortes sur ces questions et ils veulent que les promesses de changement se traduisent par des mesures concrètes qui améliorent leur quotidien.

Pour notre organisation, les mots ont un sens. Pacte et confiance sont des termes forts. Au-delà de cette ambition, notre conception du dialogue social repose avant tout sur la négociation dans le respect des organisations syndicales permettant de déboucher sur des accords concrets. Pour atteindre cet objectif, la confiance doit être partagée. Par contre nous sommes plus interrogatifs sur la notion de « pacte » qui pourrait figer le dialogue social qui pour nous, ne peut être « scellé » mais qui relève d’un processus continu ou il faut remettre en permanence l’ouvrage sur le métier. La CGT s’est toujours positionnée dans une démarche de contestation et de propositions qui est l’essence même de l’activité syndicale de représentation des salariés.

Depuis des années, notre revendication d’un grand plan emploi-formation est restée sans réponse. Nous souhaitons que ce chantier s’ouvre afin de répondre aux aspirations des professionnels et au besoin des usagers.

 

Très vite des réponses doivent être apportées sur les points suivants dont la liste n’est pas exhaustive : revalorisation des catégories C, abrogation des ordres professionnels, revalorisation du point d’indice, reconnaissance des qualifications par des grilles rénovées ( ce qui passe notamment par la réouverture du dossier de la catégorie A chez les infirmières), suppression du jour de carence, reconnaissance de la pénibilité qui ne peut être renvoyé au seul dossier retraite…

La deuxième urgence est de desserrer le carcan de la contrainte budgétaire qui nous est imposé pour opposer une fin de non recevoir à nos revendications  et à toute évolution positive allant dans le sens du progrès social.

 

Nous tenons à rappeler que notre système de santé et de protection sociale est un des éléments constitutifs du « pacte social ». Ici, pour nous, le terme pacte prend tout son sens en terme de valeurs partagées intangibles.

 

Alors que le débat sur le PLFSS (projet de loi sur le financement de la sécurité sociale) s’engage, il est évident pour la CGT, qu’il est impossible que notre nouveau gouvernement poursuive la logique de son prédécesseur.

 

L’ONDAM (objectif national des dépense de l’assurance maladie) doit évoluer de manière significative pour maintenir l’emploi, ce qui n’a pas été le cas ces dernières années. L’exemple emblématique est celui de l’AP-HP avec la suppression de 4000  emplois en 3 ans dont la moitié de personnels soignants. Cette hémorragie doit être stoppée. Nous savons que les premiers chiffres de 2,7 %, ne permettront pas de maintenir les moyens humains existants. Pour la CGT, la simple reconduction des moyens nécessite un minimum de 3,2 % d’augmentation. Pour la remise à niveau de notre système hospitalier, ce chiffre est de 8%. Nous sommes conscients de la situation financière de notre pays, mais pour nous la seule marge de négociation se situe entre ces deux chiffres. L’hôpital est au bord de la rupture et un signe fort doit être donné pour montrer que la spirale régressive est stoppée et que l’objectif est de redonner à l’hôpital public toute sa place pour répondre aux besoins de la population.

 

Par ailleurs, la question de l’endettement des hôpitaux, notamment les crédits dits « toxiques », nécessite une réponse urgente , notamment en terme de rachat de la dette par la future banque publique d’investissement. De plus, pour les crédits de fonctionnement, les hôpitaux ne peuvent continuer à faire appel au marché bancaire mais doivent pouvoir s’adresser à une structure contrôlée par l’Etat.

 

Nous avons entendu le Président de la République lors de son discours au CESE (centre d’étude des sciences de l’entreprise) il y a quelques semaines, évoquer une nouvelle loi de santé publique. Nous nous sommes toujours opposés à la loi HPST (Hôpital, patient, santé et territoire) et aujourd’hui de multiples voix s’élèvent pour la remettre en question. Un chantier doit s’ouvrir sur ce thème. La CGT souhaite prendre toute sa part à l’élaboration d’une nouvelle loi progressiste pour le développement de notre système de santé. Ce d’autant que l’ensemble du dispositif est largement critiqué par de multiples rapports du parlement ou de structures d’inspection de l’Etat. Les ARS, instances autoritaires et antidémocratiques, ont imposé des restructurations faisant la part belle au secteur privé lucratif au détriment du secteur public ou privé à but non lucratif. Il en résulte une dégradation de l’offre et de l’accès aux soins, en contradiction avec le programme  du Président de la République.

 

Ne pouvant être exhaustifs, nous souhaitons tout de même dire quelques mots sur la question d’actualité des dépassements d’honoraires. La position de la CGT est claire : nous exigeons la suppression de tous les dépassements, tant en ville qu’à l’hôpital, ce qui implique la fin des autorisations d’activité privée qui ne doit pas être remplacée par des filières VIP.

 

Enfin et avant de conclure nous souhaitons alerter fortement sur la situation des salariés relevant de la convention collective 51. Leur convention est dénoncée de manière unilatérale par les employeurs de la FEHAP. Nous demandons une intervention du ministère et de ne pas agréer l’éventuel avenant ou recommandation patronale proposée par la FEHAP.

 

En conclusion, nous ne pouvons éluder la question du traité européen imposant une soit disant « maîtrise des dépenses » dont la traduction est le démantèlement des services publics, notamment

 

 

la santé, au profit des marchés. On sait que la traduction de la ratification d’un tel traité aura comme conséquence pour les salariés le gel des salaires, la réduction des effectifs, etc. il serait incohérent d’afficher d’un côté un « pacte de confiance pour l’hôpital »  et de l’autre faire le choix de la ratification d’un traité antinomique.

 

Pour la CGT, la santé n’est pas un bien marchand et l’hôpital n’est pas une entreprise.

(Intervention de la secrétaire de la Fédération de la Santé et de l’Action Sociale lors de la préparation de la mise en place du pacte de confiance le 5 septembre 2012)

 

 

Quand l'IGAS se rend compte que les fusions entre hôpitaux sont nocives

(Publié dans l’humanité)

 

Si cette étude, qui est parue le 23 juillet 2012, avait été publiée plus tôt, elle aurait permis d'éviter bien des gâchis humains et financiers. L'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a émis un bilan très mitigé des fusions entre hôpitaux qui souhaiterait finalement voir rester "rares" dans l'avenir.

L'Igas a établi un bilan des fusions hospitalières impliquant des établissements publics de santé (EPS) ayant une activité de court séjour -médecine, chirurgie et/ou obstétrique-, et formule une série de 29 recommandations adressées au gouvernement. Son rapport final n'y va pas avec le dos de la cuillère: "A l'hôpital, comme dans le secteur des entreprises, beaucoup de fusions échouent à atteindre leurs objectifs, et certaines contribuent même à aggraver les difficultés des entités qu'elles ont réunies."

Intérêt pas démontré

Plusieurs facteurs compromettent "dès l'origine un rapprochement entre deux structures": un temps de trajet trop important entre elles, des bassins de vie trop différents ou encore l'absence de complémentarité des activités, note le rapport. Dès lors, "en raison des difficultés qu'elle soulève et des risques qu'elle présente, la fusion doit demeurer une opération rare, à réserver aux cas où elle paraît effectivement indispensable". Car, si les fusions "participent du vaste mouvement de restructuration hospitalière", leur intérêt "est loin d'être uniformément démontré".

Fusion inefficace financièrement

Sur le plan financier, la fusion n'est "en général pas l'outil le plus pertinent pour réduire les déficits hospitaliers", qui supposent surtout "un effort de réorganisation interne", explique l'Igas. "En théorie en effet, un établissement de plus grande taille rend des soins de meilleure qualité et réalise des économies d'échelle", mais "cet effet positif est particulièrement établi pour les plus petits établissements" (moins de 300 lits).

Au-delà d'un certain seuil, entre 600 et 900 lits de court séjour, "la grande taille présente pour un hôpital plus d'inconvénients que d'avantages" et "l'expérience enseigne que les processus de fusion sont en eux-mêmes sources de surcoûts ou de dysfonctionnements".

Au vu de cette étude, le gâchis est d'autant plus important que 90 fusions d'établissements public de santé ont été menés entre 1995 et 2011.

Préconisations de l'IGAS

Le rapport de l'IGAS, qui arrive donc un peu après la bataille, propose des pistes pour sortir du dogme de la fusion:

  • reconnaissance du rôle "important" des ARS (agences régionales de santé). Le ministère de la Santé doit "clarifier son discours en direction des ARS et des acteurs de l'hospitalisation sur la nécessité et les finalités des restructurations hospitalières", note le rapport
  • en obstétrique, "accorder des dérogations de longue durée aux maternités dont la disparition dégraderait notablement l'accès aux soins"
  • en chirurgie, "fixer un seuil d'activité pour les blocs opératoires et les plateaux techniques" et "de fermer ceux qui ne fonctionnent pas suffisamment"
  • continuer de promouvoir la pratique ambulatoire (sans hébergement à l'hôpital), mais "en veillant à éviter un développement trop anarchique, en particulier dans les petites structures"

Meilleur dialogue social

Le rapport propose enfin un meilleur accompagnement des personnels concernés par une fusion, par exemple en créant une instance de dialogue social "spécifique au projet". Au bout de quinze années de casse sociale dans les hôpitaux, cette préconisation fera au mieux rire jaune les salariés de la Santé.

 

LE MIRAGE DU TRAVAIL EN 12 HEURES


En ces temps de crise, de restrictions budgétaires et de diminution d’effectifs, nombre de directeurs, mais aussi des personnels sont tentés par le mirage du travail en 12 heures et de ses soi-disant avantages de confort de vie sociale et familiale.  Si certains directeurs poussent vers cette formule de travail, (qui rappelons le est « illégale » et uniquement dérogatoire dans certains cas particuliers et ne saurait être en aucun cas généralisée), c’est uniquement par souci d’économies (10 à 30% de réduction d’effectifs pour une généralisation du travail en 12 heures) et ils se soucient peu des conditions de travail des salariés de leur établissement, et encore moins de leur confort  de vie sociale et familiale ! Une partie des agents de certains services espèrent que le passage en 12 heures leur permettra de voir plus souvent leurs enfants ou conjoints grâce aux jours de repos compensateurs, mais aussi de pouvoir mieux organiser leur vie familiale et d’avoir une vie sociale moins « décalée ».  « Comment s’épanouir  dans sa vie personnelle quand on passe tout son temps au travail et qu’au travail on ne peut plus assurer ? » Il est vrai que les horaires et organisations de travail dans le secteur hospitalier et d’hébergement des personnes âgées dépendantes sont souvent contraignantes et particulièrement difficiles du fait qu’il faut être présent 24 h /24, dimanches et jours fériés compris et que le travail se fait « sur et avec » des êtres humains.

Les conditions de travail déjà difficiles en 7 ou 8 heures, voir 10 heures pour la nuit, entraînent une fatigue importante en fin de service. Imaginer pouvoir tenir 2 à 4 heures supplémentaires est parfaitement illusoire ... surtout quand il faut y ajouter un temps de trajet plus ou moins long avec les dangers que cela représente. C’est aussi sans parler « des petits aléas et tracas de la vie familiale » : jeunes enfants ne faisant pas leurs nuits, difficultés de sommeil, etc.  …

Bien souvent, ce sont les jeunes professionnels qui aspirent à ces 12 heures, parce qu’ils se sentent suffisamment en forme pour supporter ce rythme. Pour autant, le vécu de nombreux salariés ainsi que de nombreuses études pointent du doigt les effets sur la santé, le travail, la vie personnelle et familiale : une diminution de la vigilance au travail, l’augmentation d’erreurs, de fautes professionnelles, une plus grande fatigabilité, une hausse des accidents du travail et de trajet, sans compter la qualité du sommeil qui s’en trouve altérée, avec les conséquences qui en découlent (prise de poids, stress, dépression, hypertension, etc.). Lorsque les directions vont jusqu’à proposer des cycles alternés, (jour/nuit), les 12 heures atteignent des méfaits bien plus grands : le Dr Estryn-Behar évoque une durée de vie réduite de 10 ans  dans ces cas dans plusieurs de ses ouvrages.

L’état actuel des études montre que quelque soit la durée du travail, si celui-ci est en décalé, il entraîne des perturbations sur la santé, car il perturbe les rythmes biologiques. Une étude  sortie en décembre 2012 montre qu’au-delà de 11h de travail, le risque de problèmes, cardiaques augmente.

Les médecins du travail qui appréhendent particulièrement bien la rythmicité et les caractéristiques du travail en milieu hospitalier sont unanimement contre le travail en 12 heures et nombre d’études démontrent la « toxicité » de cette organisation de travail qui doit rester exceptionnelle !

 

Ce que les directions ne vous disent pas ! (plus la durée journalière de travail est allongée, plus les agents sont débiteurs envers leur établissement)

En transformant la durée de travail en 12 h, le temps de travail est annualisé , donc à chaque absence, selon le niveau d’annualisation, les salariés deviennent redevables de 4h 52 par journée d’absence. Le mode de calcul est le suivant : la durée de la journée légale de travail étant de 7h48, lorsque les agents viennent travailler en 12 heures, la journée ou la nuit, est créditée de 4h 52. Ce crédit d’heures est alors imputé soit en repos, soit en compte épargne temps. Dés lors que les salariés se retrouvent en congés annuels, en congés maladie ou en accident de travail, les directions considèrent la journée en 12h , donc les salariés sont redevables de temps… Pour les personnels de nuit,  la démarche est identique et même amplifiée. En travaillant en 32h30, le nombre d’heures dues est plus important de fait. De plus, les heures de nuit étant rétribuées de 22h à 5 h du matin, le nombre d’heures indemnisées est donc diminué.

Le travail en 12 heures a aussi des répercussions importantes sur la vie familiale. En effet, comment trouver par exemple un mode de garde avec de tels horaires, comment utiliser les transports en commun ? Autre exemple, lors des séparations ou des divorces, qui sont plus fréquents dans nos professions, il arrive de plus en plus souvent que le juge pour enfants confie la garde à l’ex- conjoint estimant que les horaires en 12 h ou décalés ne sont pas compatibles avec la prise en charge des enfants.

La CGT ne peut cautionner cette organisation du travail à flux tendu qui détruit les femmes et les hommes, leurs familles, les équipes de soins, mais également des milliers d’emplois. Cette position CGT n’a pas pour objet de stigmatiser, culpabiliser les personnels qui ont accepté ou se verraient proposer les 12h, elle s’inscrit dans une démarche d’information avec une question centrale : Est-ce ainsi que nous voulons travailler ?

Si toutefois, vous n’étiez pas convaincus, nous vous conseillons de vous référer à un rapport d’expertise demandée par le CHSCTL pour le service des urgences de l’hôpital de Beaujon réalisé en 2008 par le cabinet d’expertise « ISAST ». Bonne lecture !

 

 

LES BREVES

RECYCLAGE DE PETITS FOURS :

Le pot de départ du Directeur Robert LE COLEY du 05/09/21012 n’ayant pas été un franc succès (peu de personnes sur la photo de « La Presse de la Manche »), les nombreux petits fours prévus pour cette occasion n’ayant pas été consommés… ils ont été retrouvés, le lendemain, au restaurant du personnel du site Pasteur.  Quoi de plus normal d’en faire profiter le personnel… plutôt que de les perdre, nous direz-vous ! Cela part sûrement d’une bonne intention !

Le problème, si vous en avez pris, c’est que lorsque vous êtes passés à la caisse, il vous ont été facturés comme un dessert. Il n’y a pas de petites économies … c’est tout un art de parvenir à faire payer au personnel, une partie du pot de départ  d’un directeur …au personnel !

 

PHOTOS INSTANT T …  PAS  DE QUOI EN FAIRE TOUT UN FILM !:

 Lors  de la présentation du bilan social,  lors du CHSCT du site pasteur, les représentants CGT souhaitaient avoir des précisions au sujet de la partie traitant des personnels contractuels.

Le DRH  leur a répondu que « ce document est une photographie de l’établissement à un instant « T » et qu’il ne faut pas trop en tenir compte » (SIC) !

On se demande bien pourquoi …dépenser autant d’énergie a rédiger un document si important, si on ne doit pas trop en tenir compte !

Nous lui suggérons donc de faire plus souvent, voire régulièrement, une photographie de l’établissement, à un instant « T » … comme cela , on pourra peut-être en faire un film !

 

 

L’AAVEP : UN SERVICE A VOTRE ECOUTE :

L’AAVEP, Accueil et analyse des violences entre professionnels a été créée en 2008 par le Comité de prévention et de suivi de la violence du CHPC où des représentants CGT des CHSCT sont membres.

L’AAVEP est constitué du service de santé au travail, de la psychologue et de l’assistante sociale des personnels.

Si vous êtes victimes ou témoin d’une situation de violence entre professionnels, vous pouvez contacter l’AAVEP pour en parler : violences verbales, physiques, psychologique, sexuelle, économique…

Les missions de l’AAVEP sont :

·        rôle d’écoute,

·        rôle d’analyse des situations,

·        facilitation de la communication,

·        rôle de conseil et d’orientation.

En 2011, peu de personnels ont fait appel à l’AAVEP (moins de 15 pour les deux sites) alors que nous savons que beaucoup souffrent de situations de violence entre collègues ou avec leur hiérarchie.

Alors n’hésitez pas à contacter l’AAVEP au  poste 30455 pour le site de Cherbourg et au poste 20451 pour le site de Valognes …  ou encore par courriel sur « Lotus » : AAVEP@ch-cotentin.fr

 

DES NOUVELLES DU MARRONNIER BICENTENAIRE DU SITE DE VALOGNES :  Condamné à périr ?

L’architecte des bâtiments de France saisi par notre syndicat a entrepris des démarches auprès de la mairie, du CHPC et de  l’architecte en charge du projet d’extension du bâtiment de soins de suite à orientation cognitivo-comportementale, afin de les interroger sur l’avenir du marronnier bicentenaire du site de Valognes.

Les nouvelles ne sont guères rassurantes puisque dans un courrier daté du 3 avril dernier, l’architecte des bâtiments de France répond que : «Suite à la réunion du 2 février 2012 le cabinet d’architecture MAIREA m’a transmis une coupe ainsi qu’un plan de masse montrant l’impact de l’arbre sur le projet  d’extension du centre hospitalier de Valognes. Le positionnement de l’arbre existant, trop proche du bâti futur, est de nature à poser plus de problèmes quant aux nuisances actuelles (feuilles mortes, risque de chutes…) . Il est donc préférable de prévoir son abattage et de prévoir des mesures compensatoires telles que la plantation d’autres arbres de haut jet sur le terrain ».

Décevant, non ? Nous lui demandions simplement d’user de son influence pour faire modifier le projet d’extension afin de sauver cet arbre majestueux. C’était possible …mais qu’est-ce que la vie d’un arbre bicentenaire face à des « technocrates sans cœur ».

 

Ordre Infirmier : La ministre confirme sa position

Dans un courrier adressé le 6 juillet 2012 aux Organisations syndicales opposées depuis 2006 aux ordres professionnels, la ministre de la santé nous a écrit au sujet de l’ordre infirmier : «Je suis consciente des difficultés rencontrées par les professionnels opposés aux règles édictées lors de la création de cet ordre. C’est pourquoi je souhaite engager rapidement des modifications législatives sur l’obligation d’adhérer aux ordres professionnels. »

Nous nous félicitons de cette officialisation, mais nous réaffirmons qu’il faudra aussi rapatrier les missions confiées à cet ordre au sein du HCCP, de la formation continue des professionnel(le)s de santé, notamment dans l’organisme gestionnaire du développement professionnel continu (OGDPC).

L’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, SNICS-FSU, SUD et UNSA Santé Sociaux demande que la discussion de ce transfert de responsabilités et missions soit envisagée avec nous.

Les organisations syndicales signataires du présent communiqué demandent à Madame la Ministre, dans un premier temps, conformément à ses engagements de :

v     mettre le plus rapidement possible, à l’ordre du jour de l’assemblée nationale, le texte permettant de soustraire les professionnel(le)s salarié(e)s de l’obligation d’adhésion ordinales au Conseil National de l’ordre Infirmier, au Conseil National de l’ordre des Masseurs Kinésithérapeutes, au Conseil National de l’ordre des Pédicures Podologues,

v     faire cesser toute pression et menace de poursuites sur les professionnel(le)s refusant d’adhérer, que ces pressions et menaces concernent les jeunes professionnel(le)s ou ceux déjà en poste souhaitant s’engager dans une formation continue.

Fait, le 16 juillet 2012

 

DES NOUVELLES DU CGOS ?

La CGT a obtenu que l’arbre de Noël des enfants passe de 15€  par enfant à 16€ ce qui paraît peu mais cela représente pour le CGOS de Normandie une dépense supplémentaire de 38 000€. Cette prestation n’avait pas était revalorisée depuis trois ans.

Le CGOS Normandie a décidé de privilégier les parcs de la région (le Bocasse, Festyland, L’ange Michel,….). Les parcs des autres régions sont disponibles dans la billetterie nationale.

 

Une offre promotionnelle aura lieu pour le parc zoologique de Cerza (près de Lisieux). Soit 12 € pour les adultes et 6 € pour les enfants incluant l’entrée et un coupon-repas.

Le chèque lire et le chèque disque restent avec une participation de 50 % du CGOS.

Les week-ends de ski seront reconduits en 2013.

 

LA F.H.F. (Fédération Hospitalière de France) demande la création rapide d’un « livret H Hôpital» :

« La persistance de la crise d’accès aux liquidités bancaires qui touche depuis plus d’un an les hôpitaux et les collectivités locales, impose des solutions nouvelles dont la mise en œuvre doit être extrêmement rapide. Or les hôpitaux sont pénalisés par des mesures restrictives, alors que les collectivités locales bénéficient d’une plus grande latitude d’action, par exemple pour émettre des billets de trésorerie. C’est pourquoi la Fédération Hospitalière de France  demande la création d’un « livret H Hôpital »   géré par la Caisse des Dépôts, qui permettrait de rémunérer la trésorerie des établissements . La FHF demande aux pouvoirs publics d’engager une concertation dès cet été, afin d’adopter cette mesure d’urgence  qui vise à préserver la capacité des hôpitaux à mener à bien leurs missions et se moderniser. »

 

INFIRMIERES ET PENIBILITE :

Le 29 juin a été considéré comme une journée noire pour la profession infirmière. C’était l’avant dernier jour du pseudo droit d’option pour les « spécialisées ». Ce fut aussi ce jour là que la fédération CGT a appris qu’elle a été déboutée de sa requête aux fins de transmission d’une question prioritaire de constitutionnalité relative au principe d’égalité de traitement des infirmières dans la Fonction publique hospitalière. Pourtant, contrairement à ce que dit cette haute juridiction de l’État, la demande de la CGT est extrêmement sérieuse, et l’inégalité de traitement est vécue comme une profonde injustice par la profession. En effet, les infirmières qui travaillent sur un même poste n’ont pas le même traitement, ni pour le salaire, ni pour les droits à retraite. Et les nouvelles infirmières recrutées depuis décembre 2010, n’ont eu aucun choix : elles partiront toutes à la retraite à partir de 62 ans (et à 67 ans pour la retraite à taux plein). Néanmoins, les conditions de travail ne s’améliorent pas, face à la pénurie des professionnel(le)s : port de charges lourdes, travail en horaires postés, de nuit, produits nocifs…. Une partie de la profession part avant l’âge de 55 ans à la retraite pour raison d’invalidité. Les résultats d’une étude menée par des chercheurs de l’Inserm, qui vient d’être publiée, montre que le risque de cancer du sein est augmenté chez les femmes ayant travaillé de nuit comme les infirmières. Au moment où le gouvernement parle d’égalité professionnelle, il doit reconnaître la pénibilité des métiers à prédominance féminine.

 

UNE LOI CADRE POUR L’EMPLOI DES JEUNES : 574 CV REMIS AUX DÉPUTÉS

L’UNEF et l’UGICT-CGT ont organisé mardi 26 juin un rassemblement festif qui a réuni 200 étudiants et jeunes diplômés devant l’Assemblée nationale à l’occasion de la rentrée parlementaire. Un CV de jeune diplômé sans emploi et une lettre présentant une proposition de loi « clé en main » pour la protection des jeunes diplômés et la reconnaissance des qualifications ont été remis à chaque député.

Face à la situation de précarité historique dans laquelle sont placés les jeunes, l’UNEF et l’UGICT-CGT avaient appelé les parlementaires à venir à la rencontre de jeunes diplômés. Les jeunes présents ont pu échanger avec plusieurs députés comme Bruno Leroux, Président du groupe Socialiste, Marie-George Buffet élue Front de Gauche membre du groupe Gauche démocratique et républicaine.

L’UNEF et l’UGICT-CGT ont demandé aux parlementaires de prendre toute la mesure de l’urgence sociale dans laquelle sont placés les jeunes diplômés et d’agir rapidement pour la protection sociale des jeunes diplômés et la reconnaissance des qualifications sur le marché du travail.

 

AP-HP, Hopital Saint Louis : Démission du médecin chef des urgences :
«Je quitte la chefferie car je me sens devenir impuissant pour diriger le service. Nos moyens sont trop insuffisants/inadaptés en regard de l'activité qui ne cesse de croître et de se compliquer», indique le Dr Pierre Taboulet dans sa lettre de démission à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), datée du 17 septembre et transmise à la presse par le Mouvement de défense de l'hôpital public. «Nous manquons surtout, comme partout, de lits dans l'hôpital ou à l'extérieur», détaille le médecin, qui ajoute être en poste depuis 1994 et ne pas être en «conflit au sein du pôle urgence».
Il déplore aussi un nombre d'urgentistes et d'infirmiers «insuffisant», «des gardes de 14-15 heures (...) épuisantes et mal payées» et un nombre d'internes qui «décroît».

Il cite également un «ratio de productivité inflationniste, (l')absence de lumière du jour, (des) bureaux et vestiaires très insuffisants, (un) espace insuffisant pour les soins et l'attente des malades», jusqu'à «l'informatique et la téléphonie démodées et exaspérantes».
«En conséquence, les temps d'attente aux urgences s'allongent» et «la prise en charge des malades n'est plus satisfaisante», dit encore le Dr Taboulet, espérant susciter «une prise de conscience» de l'AP-HP.

 

 

 LES PETITES ANNONCES

 

CHPC RECHERCHE MATELAS GONFLABLES ET LITS de CAMP :

Les vacances d’été sont terminées … si vous avez des matelas gonflables ou des lits de camp qui vous encombrent, alors n’hésitez pas, faites en don au CHPC, qui faute de moyens, ne peut investir dans l’achat de brancards pour accueillir dignement les patients aux Urgences de Pasteur et de Valognes !

 

 « HOSPITALO-DON » :

Devant l’impuissance (ou la mauvaise volonté) des différents gouvernements successifs à pouvoir financer correctement nos établissements, nous recherchons animateurs, mécènes et personnalités pour  organiser, et financer  un grand show télévisé, débouchant sur des promesses de dons qui serviront notamment à combler le déficit des hôpitaux et à investir pour l’avenir.

Après, le Téléton, Sidaction, les pièces jaunes de Bernadette Chirac,…, organisons un grand « HOSPITALO-DON ». Les Français sont peut-être râleurs, mais ils savent se montrer généreux !

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 10:23

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AU SOMMAIRE DANS CE NUMERO :

  • NOTRE DESSIN HUMORISTIQUE :
  • Editorial : Un départ très attendu !
  • 2012 : nouvelle étape pour le droit d’option pour les infirmiers spécialisés et les cadres.
  • Le « Lean management » : Ou comment faire de plus en plus avec de moins en moins ?
  • Un management pathogène et meurtrier.
  • LES BREVES

 

EDITORIAL :  UN DEPART TRES ATTENDU

 

C’est écrit au journal officiel, le directeur général est sur le point de quitter le CHPC pour rejoindre le centre Hospitalier de RODEZ dans l’AVEYRON.

Après un peu moins de 10 ans passés dans le « grand Nord » du Cotentin, il s’en retourne vers le « sud » pour retrouver « le soleil qu’il n’a pas dans le cœur » !

A la CGT, nous nous réjouissons de son départ,  même s’il semble un peu trop tardif à notre goût…

Pour nous,  le temps n’est pas aux regrets, mais plutôt à un sentiment de soulagement et de bien-être comme lorsque l’on vous annonce la bonne nouvelle que vous n’attendiez plus !

A plusieurs reprises, la joie de l’annonce de son départ a donné suite à l’immense déception qu’il fallait jouer les prolongations et qu’il resterait peut-être jusqu’à une retraite de plus en plus tardive.

 

Dès les premières rencontres (autant sur le site de Cherbourg que sur celui de Valognes où il a assuré l’intérim dés janvier 2003, avant d’être directeur commun jusque la fusion en 2006) nous avons bien vite compris que c’était un beau parleur et il n’a pas fallu longtemps pour s’apercevoir qu’il pouvait facilement renier sa parole. S’il a toujours affirmé être un homme de dialogue…il a une bien curieuse conception du dialogue social qui ressemble fort à de l’autoritarisme exacerbé : « Malgré toutes vos observations et vos arguments, je ne vois pas pourquoi je modifierais ma décision. j’en ai décidé ainsi et je ne reviendrai pas dessus ! », pouvait-on lire dans le n° 41 de notre bulletin d’information le LIBRE PENSEUR daté de mai 2003. Ce Libre Penseur qu’il exécrait allant même le critiquer lors d’une communication du directeur au CTE à Valognes en mars 2003 et de menacer de porter plainte. Ce qu’il continua de faire régulièrement.

En juillet 2003, il trouvait un précieux auxiliaire en la personne d’un jeune directeur adjoint  venu lui aussi du « Sud ». Il lui permettra de faire le « sale boulot » et couvrira ses agissements les plus odieux et les plus abjects jusqu’en juin 2007 …où il sera obligé de désavouer son jeune « poulain ».

 

Grand « travestisseur » de vérité, lors de la mise en place de la fusion, il avait fait la promesse que l’harmonisation des règles de gestion de l’ensemble des personnels serait menée sur la base de la concertation  et avait obtenu sur cette base un chèque en blanc des deux conseils d’administration, au grand dam des organisations syndicales qui n’y croyaient pas … tant cette direction à fait de promesses qu’elle n’a jamais tenues.

Faut-il, rappeler que dans la lettre de la fusion, le directeur général affirmait que : « la fusion est un processus qui associe l’ensemble des forces vives des deux établissements dans le cadre d’une large concertation et n’est pas un nivellement par le bas des conditions de travail ». Qu’en est-il à ce jour ? 

S’il n’est pas responsable des décisions prises au niveau national, les plans de retour à l’équilibre budgétaires successifs, et la nouvelle gouvernance lui ont permis de basculer un peu  plus chaque jour vers le « côté obscur de la force », de confondre d’avantage information et concertation, dialogue social et autoritarisme, mais aussi, de renier un peu plus ses engagements .

Ne s’était-il pas engagé devant le conseil de surveillance, au début de l’année 2010, « à associer » les personnels et les syndicats aux choix d’économies à opérer pour le plan de retour à l’équilibre budgétaire…il ne l’a jamais fait… Au contraire,  il a redoublé d’indifférence, de dédain, de manque de respect et d’autoritarisme vis à vis des organisations syndicales, arrivant même à les fédérer toutes  contre lui et à le boycotter pendant plusieurs mois, dans les différentes réunions et instances.

 

Le plan de dé précarisation sur quatre ans, déjà peu ambitieux et non respecté, en est un autre exemple, puisqu’on se retrouve aujourd’hui avec plus de contractuels qu’en 2007.

S’il n’est pas responsable des décisions prises par le gouvernement Fillon, il en est le serviteur zélé et ne rechigne pas à fermer occasionnellement ou définitivement, lits, services et services médico-techniques et logistiques : médecine 2, cuisine de Valognes, laboratoire de Valognes… « Je ne ferme pas ce qui marche Bien…mais là ce n’est pas de mon fait ! » a t’il déclaré à propos de la fermeture du labo de Valognes !

Les conditions de travail du personnel, comme les conditions d’accueil des patients, il n’en a cure !

Il s’est enfermé chaque jour d’avantage dans la manie de la calculette, entraînant avec lui  dans son « obsession »   une partie de l’équipe de direction et de l’encadrement.

Les personnels peuvent s’échiner au travail jusqu’à en être malades ou à en perdre la vie, il ne changera pas de cap… bien au contraire il fera tout pour que l’expertise concernant le suicide de notre collègue IADE, demandée par le CHSCT, n’ait pas lieu sous des prétextes fallacieux. Aurait-il quelque chose à cacher ou à se reprocher ?

                                                                               

On dit qu’on sait ce que l’on perd et qu’on ne sait pas qui on trouve … et que l’on peut toujours trouver pire… c’est sûrement vrai ! Mais là, c’est comme pour l’ actuel hôte de l’Elysée, on frôle l’overdose, alors nous disons…dégagez tous les deux !!!

 

2012 : Nouvelle étape pour le droit d’option

pour les infirmiers spécialisés et les cadres de santé

 

C’est au tour des infirmier-es spécialisé-es IADE, IBODE, puéricultrices, des cadres et cadres supérieurs de santé de subir les effets du protocole du 2 février 2010, « intégration du dispositif Licence-Master-Doctorat (LMD) dans la Fonction Publique Hospitalière ».

Dans le cadre des accords de Bologne (1999), les Etats européens signataires, dont la France, s’étaient engagés à mettre en place un espace européen de l’enseignement supérieur sur le modèle LMD.

Certaines ré ingénieries se sont tenues avant 2009, d’autres sont encore en cours. Néanmoins, il fallait une déclinaison statutaire de l’évolution des niveaux de formation des paramédicaux pour la FPH. Dans les autres fonctions publiques, des discussions sont en cours. Dans le privé, à ce jour, aucune discussion n’est envisagée pour reconnaître l’évolution du niveau des délégations.

Utilisé dans la campagne présidentielle de 2007 par le Président de la République, cet engagement a débouché sur une pseudo discussion qui a abouti au protocole LMD du 2 février 2010.

Ce texte qui devait permettre « la promotion et l’attractivité des métiers paramédicaux » a été signé par un seul syndicat (SMPS) ayant recueilli 0,5% des voix aux élections professionnelles de 2011.

La reconnaissance universitaire au grade « Licence » des infirmier-ères (IDE), 1er jalon de l’application de la Réforme, a permis d’en mesurer concrètement ses conséquences.

En effet, la revalorisation salariale obtenue est passée inaperçue tant son niveau est marginal. En revanche, les conséquences de la réforme, concomitante avec celle des retraites de 2010, n’ont malheureusement pas été négligeables :

v     Perte de la reconnaissance de la pénibilité et du droit à départ anticipé à la retraite.

v     Perte de l’atténuation de décote de 1 an pour 10 ans de travail en service actif (limitée à 3 ans).

v     Abaissement du montant des pensions pour tous, davantage encore dans un secteur d’activité majoritairement féminin, avec des rémunérations « féminines », des carrières souvent incomplètes.

Stupéfiant, l’ordre national infirmier est resté muet quant à la perte de la reconnaissance de la pénibilité des IDE.

Au vu de l’engouement relatif des IDE à choisir la catégorie A, c’est loin d’être le succès escompté par le gouvernement. Sur les choix recensés, 50% seulement des IDE ont choisi la catégorie A.

Cependant, le choix de 40 000 IDE reste inconnu, ce qui pourrait changer considérablement ce bilan. Cet inconnu concerne principalement une position statutaire des IDE de la FPH en détachement dans une autre fonction publique.

Pour la CGT, ce protocole injuste ne rassemble pas les professions paramédicales du public, du privé et du secteur libéral. La transposition dans les Fonctions Publiques Territoriale et de l’Etat s’effectue sans l’assentiment des organisations syndicales.

Aujourd’hui, la 2ème phase du protocole va s’appliquer. Elle concerne les IDE, IBODE, IADE, puéricultrices, ainsi que les cadres de santé et cadres supérieurs de santé.

La reconnaissance de la pénibilité est liée aux contraintes du travail (horaires, port de charges, travail posté…) et à leurs effets sur la santé.

Cette perte de reconnaissance est donc intolérable au vu des conditions de travail dans les établissements, aggravés par la loi HPST et les différentes réformes en cours.

Avec cette réforme, deux IDE, IDE spécialisé-es ou cadres/ cadres supérieur de santé, qui ont le même diplôme, qui travaillent dans le même service qui exécutent les mêmes actes de soins et missions vont être rémunéré-es différemment et n’auront plus la même reconnaissance de la pénibilité du travail. C’est inadmissible !!!

Vis à vis de l’intégralité de traitement, la CGT a déposé une Question Prioritaire de Constitutionalité (QPC) puisque est remis en cause le principe de 1972 «à travail égal, salaire égal».

Avec le dépôt de la QPC, la CGT reste mobilisée pour la défense et l’amélioration des conditions de travail, car elles ont un impact sur la santé des professionnels.

Pour toutes les autres professions paramédicales actuellement reconnues en catégorie Active, le droit d’option leur sera proposé avec ce même chantage à la pénibilité au fur et à mesure de leur intégration dans le processus Licence-Master-Doctorat.

Cadre et non cadre, de la filière soignante, mobilisons nous, ensemble, pour la reconnaissance de notre pénibilité et luttons contre la déstructuration de nos statuts.

 

 LE LEAN MANAGEMENT :

Ou comment faire de plus en plus avec de moins en moins ?

 

Imposé au forceps dans un nombre croissant d’entreprises, le « Lean management » concerne désormais plus d’un tiers des salariés. Que revêt cette méthode ? Quels en sont les effets pervers sur le travail ?

Maigrir pour être performant : telle est l’ambition du « Lean management ». Telle serait désormais la recette miracle pour faire face à la concurrence internationale, éviter les délocalisations, préserver l’emploi… et même, convaincre les marchés financiers d’investir sur son titre.

L’Etat lui-même l’assure, lui qui non seulement a décidé, aides financières à l’appui, de promouvoir la méthode dans tous les secteurs d’activité, a choisi de donner l’exemple d’implanter cette méthodologie directement issue de l’industrie, jusque dans ses propres services.

Cet engouement pourrait prêter à sourire si, au fur et à mesure que se répand ce concept, l’état de santé des salariés ne se dégradait. Stress, anxiété, insomnies, irritabilité : selon les chercheurs, qui se sont penchés sur cette nouvelle méthode, dans les entreprises européennes, elle engendrerait un accroissement substantiel des troubles psychosociaux.

Derrière ce concept, se profile un système de gestion qui cherche à éradiquer toutes les formes de gaspillage…la démarche, très standardisée, consiste à questionner sans cesse les organisations, pour permettre en continu, des gains possibles de productivité.

Le problème n’est pas l’outil, mais l’usage que l’on en fait. Corriger les modes opératoires déficients n’est pas un mal en soi, comme ne peut, à priori, être réfutée la chasse aux opérations inutiles. Ce qui est contestable, c’est d’oublier que le travail et ceux qui le réalisent sont au cœur de la performance des organisations, que, trop souvent, la standardisation des tâches fait fi de la variabilité du travail humain. On ne peut par principe imposer toujours plus de dossiers à traiter,

toujours plus d’affaires ou de pièces à fabriquer sans risquer d’infliger aux salariés une perte de sens de leur travail. 

Maigrir pour être performant ! On voit aisément qu’avec la mise en place de la tarification à l’activité (T2A),  et la réduction progressive des moyens mis à la disposition de nos établissements entraînant, de facto, la mise en place de plans d’économies de plus en plus drastiques, que nos gouvernants ont en fait décidé d’appliquer, à la Fonction Publique hospitalière entière, sans vraiment vouloir le dire, depuis quelques d’années, la méthode du « Lean-Management », issue du secteur de l’industrie et de la production. 

 

UN MANAGEMENT PATHOGÈNE ET MEURTRIER

 

Ces dernières semaines, quatre cadres, l’un à la CPAM de Béziers, deux à La Poste à Rennes et un à la Banque Populaire à la Roche-sur-Foron se sont donné la mort sur leur lieu de travail. Trois d’entre eux ont laissé une lettre ou un courriel par lesquels ils accusent leur hiérarchie de les avoir détruits. «Mon travail ne semble pas apprécié, je suis mis en cause dans mes activités », écrit Jérémy Buan, jeune cadre supérieur à la Poste. « Cela a engendré un manque de confiance terrible avec une anxiété permanente. Je préfère ne pas vivre dans un tel contexte opprimant», écrit-il dans cette lettre datée du jour de son suicide. «J'ai tout pour être heureux, une femme aimante, une fille adorable... mais toute cette anxiété professionnelle a pris le pas sur ma vie privée», poursuit le message que le jeune père de famille a laissé chez lui. « J'ai tenu à vous informer de mon geste, car il est la conséquence directe de l'enfer psychologique que je vis au quotidien depuis deux ans, que j'ai pourtant essayé de surmonter, de toutes mes forces, pour mon épouse et mes enfants, mais qu'aujourd'hui je n'arrive plus à assumer», a écrit Thierry Hainaut dans un ultime courriel envoyé depuis son bureau de la CPAM de Béziers où il s’est donné la mort le 29 février. Il accuse son directeur départemental de lui avoir «pourri deux dernières années sans lui laisser la moindre chance de survie». «J'ai été tué professionnellement, détruit psychologiquement», ajoute-t-il. Thierry Hainaut n'a pas supporté le regroupement des caisses de Béziers et de Montpellier. Il avait été arrêté six mois en 2010 pour dépression. Il n’est évidemment pas question pour les syndicats d’instrumentaliser ces suicides. D’ailleurs, pétrifiés et abasourdis comme le sont les communautés de travail frappées par ces drames, les syndicats exigent avant tout de faire émerger la vérité tandis que les directions exigent de leurs collaborateurs qu’ils se taisent face à la presse. Quand elles ne peuvent plus mettre en doute l’origine professionnelle du geste fatal, les directions jurent qu’elles n’ont rien vu venir. On ne met pas fin à ses jours au travail sans que celui-ci soit indemne de toute responsabilité. Et quand on parle de travail, on parle davantage des relations sociales délétères, du management « marche ou crève », des restructurations à la hache, des « cost-killers » chargés de vous pousser vers la porte. Pour notre organisation syndicale, ces drames confirment l’urgence à en finir avec ces formes de management qui mettent les individus en compétition, qui les isolent dans le collectif de travail, qui leur font fouler au pied tout ce qui fait sens dans leur travail et dans celui des hommes et des femmes qu’ils ont la charge d’encadrer.

 

Comme chez les inspecteurs du travail, notre secteur n’est pas à l’abri de ce fléau grandissant et les récents suicides de personnels, comme au CHU de  Lille, ainsi que leur augmentation dans notre secteur démontre un « mal-être au travail » indigne d’un pays comme le nôtre. La France, souvent prise comme modèle pour son système de santé, devient « un modèle peu recommandable » générant des souffrances sur les lieux de travail, avec des répercussions  importantes sur la vie familiale.

 

LES BREVES

 

DEPARTS EN CASCADE : DES DEPARTS POUR UN NOUVEAU DEPART ?

L’année 2012 sera t’elle l’année record des départs en tous genres ?

Le directeur général en partance, le CHPC devrait se retrouver sous la direction par intérim du directeur des services logistiques, lui même sur le point de partir à la retraite ! Alors que la direction des soins subit aussi le régime de l’intérim depuis de nombreux mois, cela pourrait tous nous inquiéter, dans cette période troublée.  A qui le tour ?

Le problème est qu’ils prennent avant de quitter l’établissement, nombre de décisions préjudiciables… comme la fermeture du laboratoire de Valognes et qu’il vont nous laisser avec tous les problèmes qui vont en découler et qu’il faudra régler. Cela fait un peu penser à la catastrophe récente d’un bateau de croisière où le capitaine après avoir pris des décisions inconsidérées,  alors que le navire commence à sombrer, peu scrupuleux, s’enfuit avec les premiers passagers en laissant les autres et le reste de l’équipage à leur triste sort !

Espérons, ne pas subir le même sort  que ce magnifique paquebot de croisière et que l’on s’en sortira mieux, sans un tel capitaine !

Un « bonne nouvelle» ne venant jamais seule … nous venons aussi d’apprendre le départ du « capitaine du Redoutable», un autre navire syndical (échoué lui, volontairement), …parti voguer sous d’autres cieux ! Nous lui souhaitons bon vent !

 

CLACT 2011 : Contrat local d’amélioration des conditions de travail

Dans le cadre d’un appel à projet régional relatif à l’enveloppe consacrée au CLACT , l’établissement propose l’acquisition de matériels permettant d’alléger la pénibilité de travail pour les agents concernés et c’est une bonne chose :

v     Acquisition d’un deuxième  lève malade pour le service de SSR3,

v     Acquisition d’un tracteur pousseur pour la manipulation des chariots repas,

v     Acquisition de deux cuviers à niveau variable pour le soulèvement des récipients lourds et d’un distributeur automatisé pour le remplissage des barquettes de laitages et d’entremets à la cuisine.

Sur la fiche concernant le SSR3 on peut y lire : « le SSR3 (tout comme le service de médecine 3 situé au dessus) a une architecture telle que l’usage d’un seul lève malade … nécessite des allers et retours d’un couloir vers l’autre. Effectivement, le service est dessiné en « U » avec aucune communication entre chaque extrémité des deux points. Ces déplacements intempestifs sont consommateurs en temps et en énergie pour les équipes de soins. »

Nous sommes heureux de constater que ce que nous avons pu dire à de nombreuses reprises sur les aberrations architecturales de ces deux services est enfin reconnu par la direction et noté noir sur blanc dans un document officiel.

 

PROVOCATION OU BOUTADE :

Lors des Commissions  Administratives Paritaires Locales du 27 mars dernier, le Directeur des services logistiques a déclaré aux représentants de la CAPL n° 2 : « au vu de la conjoncture économique difficile que traverse le pays et l’établissement, il serait peut-être opportun de bloquer tous les avancements de grade ! »

Provocation ou boutade ? Il ne la réitérera pas auprès des membres des autres commissions paritaires. Il est vrai que ce n’est pas difficile de proposer une telle ignominie lorsque l’on est soit-même au taquet en haut de l’échelle et sur le point de partir à la retraite !

 

PETITE LECON DE CALCUL :

Les économies avancées pour tenter de justifier la fermeture du Laboratoire de Valognes « ne tiennent pas la route ». Lors du CTE du 8  décembre 2011, lorsque les représentants du personnel demandent le coût les automates qui seront installés aux urgences de Valognes, le coût des réactifs et des transports, le directeur des services logistiques livra quelques estimations : 50 000 € pour les automates, hors réactifs et de 137 200 € pour l’achat de deux véhicules type Clio break, les frais d’entretien et les frais de personnel.

Si nous n’avons pas encore le coût exact des automates et des réactifs, un bref calcul, au vu des éléments communiqués dernièrement, nous permet de constater que la somme de 137 200 € pour le

transport des prélèvements sanguins nous semble légèrement sous évaluée. La facture risque d’être bien plus salée que celle annoncée.

v     3,8 ETP pour les chauffeurs = environ 140 000 €

v     achat de 2 véhicules = environ 26 000 €

v     carburant et frais d’entretien des véhicules :         20 navettes par jour (10 aller et 10 retour), = 180 000 kilomètres par an X 0.45 €  =  81 000 €

On arrive à plus à 247 000 € qu’ aux  137 000€ estimés.

Quand on dit que les économies escomptées partent en fumée … on est dans le vrai !

Entre nous, soit les estimations lancées en l’air par nos rois de la calculette sont destinées à nous « enfumer » … soit il est temps qu’ils prennent leur retraite !

 

Résorption de la précarité dans la fonction publique :

Chapeau: 

Les députés ont définitivement adopté, le 1er mars, le projet de loi destiné à réduire la précarité dans la fonction publique. Vignette: 

 

Selon cette loi, les administrations et services publics devraient compter dans l’avenir moins de salariés précaires.

Quelque 50 000 agents titularisés : Le texte traduit un accord signé le 31 mars 2011 entre le gouvernement et 6 syndicats de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, UNSA, CFTC et CFE-CGC). Il permet aux agents publics en CDD d’accéder à un CDI après six ans de contrat dans les huit dernières années, ce qui devrait profiter à 100 000 personnes. Par ailleurs, la nouvelle loi ouvre aux contractuels des voies d’accès spécifiques au statut de fonctionnaire dans les quatre prochaines années. Cela devrait déboucher sur 40 000 à 50 000 titularisations. État, collectivités et hôpitaux emploient 891 000 contractuels, près de 17 % de l’ensemble des agents.

Ce texte représente une petite avancée mais n’a que peu de chances de permettre de résorber l’emploi public précaire car pour cela il faudrait sortir de la logique de la réduction du nombre de fonctionnaires, de l’obsession pathologique du gouvernement de baisse des dépenses publiques avec tous les mauvais coups portés à la fonction publique.

 

La CGT éxige une réelle reconnaissance du statut « des étudiants-salariés » paramédicaux en formation :

Une circulaire de la DGOS mentionne l’exclusion des étudiants paramédicaux en stage de toute gratification (défraiements des stages), inscrite dans la loi n° 2011-893 du 28 juillet 2011 dit « Loi Cherpion », seule une indemnisation de contrainte  liée à l’accomplissement des stages peut être attribuée et laissée au libre choix des organismes. De plus, les employeurs ne sont pas soumis à l’application du délai de carence entre deux stages. Encore une fois une circulaire de la DGOS baisse les droits des salariés et des des étudiants. On est dans une réelle régression des Politiques Sociales.

La CGT éxige une réelle reconnaissance du statut « des étudiants-salariés » paramédicaux en formation.

La CGT dit NON à la non application stricte de la Loi CHERPION.

La CGT demande une réelle rémunération des stages.

La CGT dit stop aux règles d’exceptions pour nos professions.

La loi doit s’appliquer de la même façon pour tous.

Doit-on encore attendre sans rien dire et effectuer nos stages sans rémunération  ?

Pourquoi sommes-nous traités différemment ?

ENSEMBLE MOBILISONS NOUS  pour la défense de nos droits !!!

 

Dépassements d'honoraires à l'hôpital: la FHF appelle à un encadrement strict pour éviter les abus :

La Fédération hospitalière de France (FHF) réclame un encadrement strict des dépassements d'honoraires pratiqués dans le cadre de l'activité libérale des praticiens hospitaliers, a indiqué son président, Frédéric Valletoux.

En réaction à l'enquête publiée dernièrement par le mensuel 60 millions de consommateurs il a  rappelé que la FHF ne remettait pas en cause le principe des dépassements d'honoraires pratiqués dans le cadre de l'activité libérale à l'hôpital.

Il condamne toutefois les "abus" parce qu'ils viennent "contrecarrer" les valeurs de l'hôpital public, tout en affirmant que les dépassements excessifs sont un phénomène marginal à l'hôpital.

Les dépassements d'honoraires à l'hôpital représentent une centaine de millions d'euros sur une année par rapport à plus de 2 milliards de dépassements d'honoraires observés au total, rappelle-t-il.

Le président de la FHF a appelé à engager des discussions avec l'assurance maladie, les syndicats de médecins et, "s'il le faut, le gouvernement" afin de définir les "règles du jeu" et encadrer de manière "strict" les dépassements.

"Ca fait longtemps qu'on souhaite" cette discussion car "pas grand chose" n'a avancé, alors que les abus sont pointés depuis plusieurs années, a indiqué Frédéric Valletoux, en évoquant néanmoins les discussions en cours sur le secteur optionnel.

Dans sa plate-forme de propositions destinées à contribuer au débat de l'élection présidentielle, présentée en décembre 2011, la FHF propose de plafonner les dépassements d'honoraires, y compris dans le secteur privé à l'hôpital,

 

GRANDEURS ET MISERES DE L’HÔPITAL PUBLIC :

Comme tout le monde le sait, la vitrine de l’hôpital public est l’AP-HP avec son navire amiral l’hôpital Pompidou.

Cette belle vitrine est en train de se fissurer sérieusement.

Au journal de 13 heures de France 2 le 26 mars dernier, un reportage est réalisé, où la triste réalité de l’APHP est évoquée.

Certains patients et familles de patients relatent qu’il leur a été demandé, faute de « moyens »,  d’apporter leurs…draps pour leur hospitalisation (certainement sans diminution du forfait hospitalier).

On croit rêver… ou cauchemarder ! Quand faudra t’il se préparer ses repas, apporter son bistouri pour se faire opérer ???

Une chose est sûre, l’entreprise de destruction massive du secteur Public Hospitalier engagée par le gouvernement pour favoriser ses amis du secteur privé n’a aucune limite.

Il est plus que temps de réagir et de leur rappeler que la Santé n’a pas de prix et qu’elle n’est pas une entreprise.

 

L’EVALUATION AU TRAVAIL : A quand l’évaluation de l’évaluation?

Les suicides au travail se multiplient. Course au profit ou à la rentabilité sont les maîtres mots des entreprises. L’hôpital public n’est pas en reste. Ainsi, depuis des années, les méthodes de management importées des USA ou du Pays du Soleil Levant se propagent dans le secteur privé, mais aussi dans le secteur public.

Pour le secteur public, il y a un choc de culture entre la volonté de rendre un service de qualité et cette quête de la rentabilité permanente faisant souvent fi de l’usager et de la qualité du travail.

Ces méthodes de management impactent directement le sens du travail mettant à mal le collectif de travail.

Management par objectifs, maltraitance organisée... entraînent une démotivation au travail. Ainsi, un cadre témoigne : Il a atteint les objectifs fixés lors de son évaluation, il se voit reprocher de ne pas les avoir dépassés, puisqu’ils les avaient atteints…

L’évaluation représente un des outils de management, issu de la pensée ultra libérale.

Ces outils provoquent des ravages parmi les salarié-es.

Dans la Fonction publique hospitalière, un nouveau type d’évaluation arrive, avec la « prime de fonction et de résultats pour l’encadrement ». C’est une première étape pour sa généralisation à l’ensemble des salarié-es de notre champ.

Pour la santé des salarié-es, son application représente un enjeu d’importance, les CHSCT doivent évaluer les risques psychosociaux liés à l’évaluation.

 

 

 

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 10:59

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AU SOMMAIRE DANS CE NUMERO :

  • NOTRE DESSIN HUMORISTIQUE :
  • Editorial : l’austérité pour les patients et pour les personnels de santé, mais pas pour les affairistes de la santé !
  • Gabegie de banques et de l’Etat : ce n’est pas aux salariés de payer !
  • LES BREVES
  • Hausse du SMIC et Fonction publique : smicardisation à tous les étages !

 

EDITORIAL :  L’austérité pour les patients, et les personnels de santé

mais pas pour les affairistes de la santé !

 

 

La CGT a été invitée par le cabinet de Xavier Bertrand à une séance d'explications sur la révision de l'évolution des dépenses de santé qui sera limitée en 2012 à 2,5 %.

La cure d'austérité se poursuit et est particulièrement violente pour les patients avec les multiples mesures de déremboursement, jour de carence en cas d'arrêt de maladie... Le résultat est un reste à charge qui atteint aujourd'hui 45 % pour les patients qui ne bénéficient pas d'une prise en charge dans le cadre d'une affection de longue durée. Ces sommes ne sont qu'incomplètement couvertes par les organismes d'assurance complémentaire et la conséquence est catastrophique : Aujourd'hui 29 % de la population renonce à des soins pour des raisons financières. Par ailleurs, la taxe supplémentaire imposée à ces organismes va renchérir le coût des contrats et entraîner une accélération du mouvement de démutualisation que nous connaissons actuellement.

Pour les hôpitaux, la potion est amère. La Fédération hospitalière de France estime à 3,1 % l'augmentation nécessaire pour simplement maintenir le volume des emplois dans les établissements. Une augmentation limitée à 2,5 % des budgets hospitaliers va donc se traduire par des milliers de suppressions de postes.

Pendant ce temps, la vie est belle pour l'industrie pharmaceutique et notamment son champion français Sanofi-Aventis. Ce groupe est très rentable : pour un peu moins de 30 milliards d'euros de chiffre d'affaires, il a engrangé 9 milliards d'euros de bénéfices, soit à peu près le déficit prévisionnel de l'assurance maladie pour 2011. Alors que, comme tous les grands groupes, son taux d'imposition est très faible, il a fait passer la part des bénéfices versés en dividendes à ses actionnaire à 50 %. Il bénéficie, par ailleurs, de la niche fiscale du crédit d'impôts recherche. Il touche pour cela 100 millions d'euros alors qu'il est en train de boucler un plan de suppression de 4000 emplois et qu'il en annonce 1800 supplémentaires pour 2012, dont 800 dans la recherche.

Dans le domaine de ce qui est appelé par certains «l'or gris», c'est-à-dire les établissements pour les personnes âgées dépendantes, la crise n'existe pas. L'exemple du groupe ORPEA-CLINEA est emblématique. Hausse de 27% du chiffre d'affaires pour le premier semestre de 2011 et augmentation de la rentabilité opérationnelle courante de 24,8%. Eux aussi engrangent les bénéfices et se défaussent sur l'hôpital public de la prise en charge des personnes âgées dès qu'elles présentent le moindre problème, notamment la nuit et les week-ends.

Ces exemples montrent que l'argent existe, mais qu'il n'est pas dans les bonnes mains. Est-il normal que des groupes puissent bénéficier d'une telle rentabilité avec de l'argent public ? Pour nous, la réponse est non. Au-delà des mesures « cosmétiques » de réduction des niches et avantages fiscaux des entreprises, la taxation des bénéfices ainsi que la diminution des tarifs représentent des solutions qu'il faut aujourd'hui imposer. Nous pensons par exemple qu'il faut cesser d'accorder un crédit d'impôts recherche à des entreprises qui font des bénéfices et qui suppriment des emplois. Cela permettrait de récupérer une bonne partie des 4,5 milliards d'euros versés aux entreprises et dont la Cour des comptes vient de souligner la faible efficacité.

En l'absence de telles décisions politiques, notre système de protection sociale risque d’être démantelé, avec comme conséquence une dégradation de l'état de santé de la population. La CGT ne peut accepter cet état de fait et mettra tout en oeuvre pour obtenir les moyens nécessaires au bon fonctionnement de notre système de santé.

 

GABEGIE DES BANQUES ET DE L’ETAT :

Ce n’est pas aux salariés de payer l’addition.

 

 

Comme en Espagne, en Italie, au Portugal et en Grèce, c’est maintenant, conformément aux diktats des marchés financiers, de l’Union européenne et de ses relais institutionnels, au tour de notre pays de subir une succession et une amplification de plans d’austérités et de mesures antisociales.

 

Le troisième plan d’austérité en moins de 3 mois de Fillon décidé le 07 novembre 2011 et renforcé le 14 novembre, cherche encore et toujours à faire payer par les salariés la dette dont seuls le gouvernement et les politiques libérales sont responsables.

 

Parmi les mesures prises le 07 novembre sont prévus :

è            Gel du montant de la plupart des prestations sociales et indexation de ces prestations sur une hypothétique croissance attendue.

è            Hausse à 7% du taux réduit de la TVA (sauf produits dits de première nécessité), avec pour conséquence, les titres de transport, les livres, la rénovation des logements plus chers.

è            Augmentation des impôts par le biais de la désindexation des barèmes. Les maigres augmentations salariales feront alors basculer des milliers de contribuables dans la tranche supérieure. Cela représente une augmentation conséquente pour un salarié au smic.

è            Nouvelles attaques, sous le couvert fallacieux de lutter contre la fraude à la protection sociale  :

o       Contre la Sécurité Sociale et le droit à la santé par l’instauration d’un 4ème jour de carence pour les salariés du privé

o       Contre le statut de fonctionnaire par l’instauration d’un jour de carence pour les fonctionnaires

è            Durcissement de la mise en œuvre de la contre réforme des retraites en avançant à 2017 les mesures prévues pour 2018

 

Sans oublier les mesures de régression qui s’ajoutent à ce plan :

§   Les coupes budgétaires dans l’éducation nationale, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture et tous les services publics.

§   Les attaques frontales contre le service public de la formation (AFPA, GRETA, CNAM).

§   Les attaques contre les conventions collectives, contre le statut dont le récent projet de décret gouvernemental d’évaluation des enseignants est un nouvel exemple, projet dont la CGT demande le retrait.

 

Dans le même temps, et pendant que les salariés se tuent au travail, le gouvernement continue à distribuer les cadeaux fiscaux aux riches, les exonérations de cotisations sociales toujours plus importantes pour les patrons, mais aussi pour les grands groupes de services et industriels. Ces mesures prises à l’égard du patronat et des banques d’affaires ont eu pour conséquence de diminuer dans des proportions gigantesques les recettes de l’état et de faire s’envoler le déficit pendant la mandature du gouvernement Sarkozy/Fillon, (+85 milliards d’euros). Sans parler de la dette qui dorénavant s’élève à près de 1 700 milliards d’euros.

 

Le gouvernement et les organismes financiers sont seuls responsables de la dette

et cette dette n’est en aucune sorte celle des salariés qui en sont tous victimes.

 

Non à l’austérité,

Annulation du plan SARKOZY-Fillon ET DE TOUTES SES MESURES !

 

 

 

LES BREVES

 

RESULTATS DES ELECTIONS CAP/CTE DU 20 OCTOBRE 2011 :

Concernant le CTE :

v     AU NIVEAU NATIONAL : Avec 33,59 % des voix, la Fédération CGT Santé et Action Sociale conforte sa place de première organisation syndicale dans la Fonction Publique Hospitalière loin devant la CFDT avec 24,43 % et  FO avec 22,89 % (SUD : 8 ,64 % - UNSA : 4,27 % - CFTC : 2,94 % - CNI : 0,56 % - CFE-CGC : 0,43 % - SMPS : 0,41 % - Divers : 1,84 %)

v     AU NIVEAU REGIONAL :

o       NORMANDIE : CGT première organisation syndicale  avec 28 ,95% des voix suivie de la CFDT :25.95% et de FO : 25,46% ( SUD : 8,16% - UNSA : 5,9% - CFTC : 2,7% - CGC : 1,57% - CNI : 0,74% - SMPS : 0,45%) Chiffres comptant pour le calcul des sièges au CGOS.

o       BASSE NORMANDIE : CGT :23,73% - CFDT : 29,3% - FO : 24,01% - UNSA : 10,93% - CFTC : 5,54% - SUD : 6,57% - CGC : 0,06% - CNI : 0,02%

v     AU NIVEAU DEPARTEMENTAL : CGT : 24,73% - CFDT : 37.97% - FO : 27 ;01% - UNSA : 5 ;75% - CFTC : 4.21% - SUD : 0,13% - CNI : 0,04%.

Concernant les CAPD :

CGT : 24,61 % - CFDT :34,70% - FO : 28,26% - UNSA : 7,76% - CFTC : 4,17% - SMPS : 0,49%)

Par rapport à 2007, la CGT améliore son score de 2.08% et progresse de 3 sièges : 1 siége dans la CAP 2 – 1 siége dans la CAP 5 – 1 siège dans la CAP 6 -1 siége dans la CAP 7 – 2 sièges dans la CAP 8 - 1 siége dans la CAP 9

Retrouvez tous les résultats par établissement sur notre Blog ou dans le prochain numéro de Manchosto.

 

REPORT DE CONGES ANNUELS :

Le salarié peut demander le report de ses congés lorsque son arrêt de travail prend fin avant que soit close la période des congés payés. L’employeur décide alors des dates du congé reporté. À défaut d’accord ou de disposition conventionnelle, lorsque l’arrêt de travail prend fin après la clôture de la période des congés payés légale ou conventionnelle, le salarié bénéficie désormais d’un droit au report de ses congés payés annuels, lorsqu’il a été empêché de les prendre en raison d’absences liées à une maladie, un accident du travail ou une maladie professionnelle. Comme le précise la Cour de cassation (arrêt du 24 février 2009) : « Eu égard à la finalité qu’assigne aux congés annuels la directive CE 2003-88 du Parlement européen et du Conseil du 4 novembre 2003, concernant certains aspects de l’aménagement du temps de travail, lorsque le salarié s’est trouvé dans l’impossibilité de prendre ses congés payés annuels au cours de l’année prévue par le Code du travail ou une convention collective en raison d’absences liées à une maladie, un accident du travail ou une maladie professionnelle, les congés payés acquis doivent être reportés après la date de reprise du travail ».

 

RENOVER POUR MIEUX FERMER !:

Cela fait plusieurs fois que la direction nous fait le coup…rénover un service avant de le fermer !

Alors que chaque jour, cette direction nous rabâche inlassablement qu’il n’y a pas d’argent et qu’il faut coûte que coûte faire des économies, cela fait un peu mal au ventre de voir qu’en raison d’une gestion à la petite semaine, la direction est capable de véritables gabegies. Pendant ce temps là, le personnel trime et souffre d’une gestion de restrictions.

Après le service de médecine 2 qui a été fermé juste après avoir été rénové et entièrement ré équipé, c’est au tour du laboratoire du site de Valognes. C’est digne d’une émission télévisée bien connue !

Mais le pire est sûrement à venir, si on laisse faire … et de se poser la question : à qui le tour ? On peut désormais sérieusement s’inquiéter pour le service des urgences et le SMUR de Valognes qui sont en cours de rénovation,  ou pour le service d’Imagerie Médicale flambant neuf du même site. Elle est belle la fusion ! Elle est belle la gestion ! Et encore … on ne nous dit peut-être pas tout !

Pour rappel : cette direction est déjà responsable sur Valognes, de la fermeture de la mammographie, de l’endoscopie, de l’économat, de la production de repas…on en oublie sûrement !

 

 

JOUR DE CARENCE :

Le gouvernement a soumis au vote des parlementaires, l’instauration d’un jour de carence dans la fonction publique et envisagerait d’en ajouter un deuxième !

Cette disposition, si elle devait être validée, pénaliserait durement les agents de la fonction publique contraints à congés maladie sur prescription médicale.

Au prétexte d’une équité qui n’est appelée que lorsqu’il s’agit de taxer toujours plus les salariés, le gouvernement cherche à opposer les salariés du privé et agents de la fonction publique.

Si l’on veut réduire les congés maladie, il faudrait plutôt agir sur les conditions de travail, dans une période où les affections liées au travail explosent.

Il s’agit bien d’une atteinte au statut des fonctionnaires, garant de l’égalité de traitement et d’une volonté de stigmatiser les agents de la fonction publique dont l’engagement professionnel permet de faire vivre le service public.

Nous trouvons injuste la double peine (maladie + retenue financière) alors que notre pouvoir d’achat ne cesse de baisser depuis des années.

Nous ne pouvons supporter que l’Etat, notre employeur, ne nous considère que sous l’angle d’une population en permanence stigmatisée car elle  serait la source de tous les problèmes budgétaires du pays.

Nous ne sommes pas partisans d’un quelconque privilège et demandons à ce que les jours de carence soient supprimés dans le public et dans le Privé.

 

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LE SCANDALE DES HEURES SUPPLEMENTAIRES ET DES COMPTES EPARGNE TEMPS A L’HÔPITAL :

Alors que l’échéance concernant les comptes épargne temps est connue depuis 2002 et que la date butoir pour les solder est fixée au 1er janvier 2012, le ministère a joué la politique de l’autruche.

Depuis des mois, la Fédération Santé Action Sociale CGT interpelle sur la situation explosive des heures supplémentaires et des comptes épargne temps dans un contexte de pénurie de personnel, ayant pour conséquence une augmentation de la charge de travail et une dégradation des conditions de travail et de la prise en charge des usagers.

Le volume d’heures supplémentaires cumulées correspond à plusieurs milliers d’emplois, ce qui légitime notre revendication d’un grand plan emploi formation pour les secteurs de la santé et de l’action sociale.

Nous avons appris que des négociations ont été ouvertes avec les seuls praticiens hospitaliers.

Si leurs revendications sont légitimes, le ministère ne peut continuer d’ignorer les revendications des personnels hospitaliers.

En conséquence, la Fédération Santé et Action Sociale CGT exige l’ouverture immédiate de négociation sur ce dossier.

Heures supplémentaires au CHPC:

Nous frôlons les 50 000 heures sans compter les 4000 jours placés sur les Comptes Epargne Temps,  ( 42 000 au mois de juin 2011). Hormis le déficit, enfin quelque chose en augmentation au CHPC,!!! La direction préconise d’alimenter les CET. Nous dénonçons la dégradation des conditions de travail pour les personnels toujours plus sollicités.

 

ACCIDENTS D’EXPOSITION AU SANG :

Au CHPC, il n’y a plus de médecin référent pour prendre en charge et traiter les personnels  victimes d’un accident de travail d’exposition au sang. La direction des soins explique que l’agent aura le choix entre la consultation privée à Cherbourg (payante) ou se déplacer à Saint-lô (publique)…

La CGT s’indigne de cette proposition de la DSSI … y’a-t-il une convention avec le privé ? ( pas d’avance sur consultation ) … pas de réponse !

Le médecin du privé ne sera pas toujours présent.

Un Scandale de plus !

A suivre.

 

REDOUTABLE (S) NON ?:

Au lendemain des élections aux CTE, CAPL et CAPD, le « Redoutable » syndicat CFDT du CHPC a diffusé un tract :

Elections dans la Fonction Publique Hospitalière

CFDT La grande gagnante des élections :

Avec 54.39% des voix, la CFDT reste la 1ère organisation du département et de très loin !!! »(sic)

Bravo à eux !!!

Surtout qu’après vérifications et d’après les résultats officiels les chiffres qu’ils annoncent sont ceux des maisons de retraite où il n’y avait pas de listes, et où les gens votaient sur des sigles !!!  184 voix sur 355 bulletins exprimés !!! et non sur les 4571 votants de la Manche.

Soyons bons joueurs quand même, ils sont première organisation dans la Manche !

Quand même, avec cette annonce, il est évident qu’il est possible de faire dire ce que l’on veut à des chiffres…

Une seule chose est sûre : comme toutes les autres organisations syndicales de France, il sont en droit, sans mentir !!!, d’annoncer qu’ils ont fait 100% des voix de ceux qui ont …voté pour eux.

 

IDE Cat. A LESEES PAR RECLASSEMENT : LA CGT ECRIT A L’ARS :

Monsieur le directeur de l’ARS de Basse- Normandie,

Au CHPC les IDE ayant opté pour la catégorie A qui ont pris un échelon en 2010 avant le reclassement du 1 Décembre 2010 n’ont pas été rétribuées financièrement pour cet échelon.

Malgré revendication du syndicat CGT réclamant cette rémunération et des recours individuels de certaines IDE, la direction n’a pas apporté de réponses positives au dû de ces IDE et à cette discrimination puisque les IDE restées en catégorie B ont obtenu leur rétribution. La direction argumente que cette méthodologie a été appliquée dans d’autres établissements et sur les conseils des experts de la FHF, mais suivant notre syndicat CGT d’autres établissements ont tenu des CAP en décembre 2010 et ont donc  appliqué les avancements d’échelon de 2010 et donc appliqué les rémunérations de ces échelons.

D’autre part, la Fédération Hospitalière de France est une association régie par la loi de 1901 : elle ne dit pas le droit ; ce qu’elle fait, dit, écrit ou préconise n’a aucune valeur juridique. 

Par contre, sur le plan statutaire  selon l’article 67 de la loi 86-33 du 9 janvier 1986, portant dispositions relatives à la Fonction publique hospitalière : « l’avancement d’échelon se traduit par une augmentation de traitement ». En l’espèce l’avancement d’échelon ne s’est pas traduit par l’augmentation du traitement.

De plus la circulaire n° DGOS/RH4/2010/361 du 30 septembre 2010 relative à la mise en place de la réforme de la nouvelle grille de catégorie A des personnels infirmiers, ne mentionne pas la possibilité de reporter « l’effet paie » d’un avancement d’échelon acquis avant le 1/12/2010, au prochain avancement dans le nouveau corps.

Le syndicat CGT du CHPC vous demande donc de faire respecter la loi et le statut de la FPH pour que ces IDE soient rémunérées de ces avancements d’échelons et ne subissent pas de préjudice.

Avec nos remerciements, veuillez agréer nos salutations.

 

Lutte contre les ordres :

Une rencontre unitaire a eu lieu le 29 novembre suite à l’invitation de la CGT. Un texte commun CGT, CFDT, CFTC, FO, FSU, Sud, UNSA a été réalisé. Il confirme le refus unitaire des ordres professionnels, plus que jamais, nous refusons de payer pour travailler. Le texte dénonce les pressions qui existent à l’embauche dans un certain nombre de sites et appelle l’ensemble de la profession à populariser encore les positions unitaires, à intervenir à tous les niveaux pour imposer le refus de tous les ordres professionnels.

 

Alors que  sa disparition semblait inéluctable au regard de sa situation financière catastrophique (-10 millions d’euros !!!), il a su rebondir et sauver sa peau in extremis cet été. Se sentant ragaillardi, il faut pourtant s’attendre à de nouvelles manœuvres sournoises et insidieuses orchestrées par ces gens pour obtenir des inscriptions et des cotisations : leurs prochaines cibles étant les étudiants et les nouveaux diplômés.

Une seule solution : LE BOYCOTT DE L’ORDRE

Ne surtout pas céder aux chantages de toutes sortes, éventuelles pressions pour  un recrutement ou une titularisation alors qu’il n’existe aucune obligation d’adhésion dans les textes.

A ce jour, la seule obligation est de faire enregistrer votre diplôme au fichier ADELI (automatisation des listes), auprès de l’A.R.S (agence régionale de santé)

 

A la CGT, notre mot d’ordre est clair :

NE PAS REPONDRE, NE PAS PAYER POUR L’ETOUFFER FINANCIEREMENT AFIN QU’IL DISPARAISSE DEFINITIVEMENT.

 

MATERIEL QUI DORT !: (mail CGT adressé au directeur du site de Valognes)

Monsieur le Directeur, bonjour,

Un manque de matériel commence à se faire sentir dans les services de soins du site de Valognes (potences à roulettes, lits pour l'UHCD,...) du fait des problèmes budgétaires de l'établissement et du rationnement de commande de matériel. Du matériel neuf, ou en parfait état de fonctionnement végète actuellement dans le service de médecine 2  (récemment rénové  et qui n'a jamais ouvert).  Serait-il opportun de recenser ce matériel et de le proposer aux différents service du site selon leurs besoins et leurs demandes ? En vous remerciant d'avance quant à votre réponse.

Réponse :

Bonjour Madame,

Jusqu'à présent et sauf une ou deux exceptions ponctuelles, je me suis refusé à prélever du matériel sur l'ancien service de médecine 2 pour deux raisons :

1°) Je ne connais pas l'avenir de cette unité qui durant un certain temps devait être convertie en SSR pneumo projet non réalisé pour raison d'encadrement médical et pour lequel nous avons d'autres hypothèses.

2°) Si ce service devait être réouvert j'aurais beaucoup de difficultés à obtenir des moyens pour le ré équiper

3°) Sur le plan comptable et notamment des amortissements, le déplacement du matériel doit faire l'objet d'écritures qui sur le plan administratif sont relativement lourdes.

En conséquence, je maintiens ma position et étudierai au cas par cas et personnellement toute demande de transfert de matériel de cette nature. Recevez, Madame, mes salutations distinguées

 

CERTIFICATION BIDON ?:

Que penser d’une visite de certification qui conclut que tout (ou presque ) va bien ?

C’est vrai que tout a été fait pour que l’établissement paraisse sous son meilleur jour : le ménage a été peaufiné plus que d’ordinaire, le matériel vieillissant caché, les portes coupe feu fermées, les cales enlevées, le personnel briffé … Mais de là, à ce que  les visiteurs de la certification en concluent que tout va bien … On en reste pantois !

C’est à croire qu’ils effectuent leur visite avec des œillères, pour ne voir que ce qui les intéresse et ont une vision très technocratique, en faisant abstraction de tout le reste.

Hormis quelques axes d’amélioration prioritaires : la gestion des risques, le circuit du médicament, l’organisation du bloc opératoire et le développement des évaluations des pratiques professionnelles … tout irait pour le mieux ! La souffrance des personnels…ils n’en ont cure, …quid des retards dans la mise à jour des dossiers ou des comptes rendus opératoires ?

Ont-ils reçu la consigne de ne pas être trop regardants … afin de cacher l’état déplorable dans lequel se trouve l’Hôpital Public … après les années d’économies drastiques et de coupes sombres dans les budgets de la santé imposées brutalement ou insidieusement par le gouvernement Sarkozy ?

Alors, Bidon … la certification ? On peut se poser la question ? C’est comme pour les Agences de Notation !

   

Condition de liquidation  des retraites de la CNRACL :    Prise en compte de la situation indiciaire  des 6 derniers mois

La CGT a interpellé le Président de la CNRACL sur les modalités de prise en compte de la situation indiciaire détenue durant les 6 derniers mois pour le calcul de la pension des fonctionnaires relevant de la CNRACL (Fonction Publique Hospitalière et Fonction Publique Territoriale) :

v     la condition des 6 mois s’applique seulement à la détention de l’échelon, la classe ou le grade et non pas à l’indice.

Exemple : pour les agents de la Fonction publique hospitalière de la catégorie B qui bénéficieront d’une Revalorisation indiciaire au 1er janvier 2012 et qui sont dans leur échelon, classe, grade depuis au moins six mois, leur pension sera calculée sur ce nouvel indice dès le lendemain de cette revalorisation.

Référence : article 17 de la loi n°2003-1199 du 18 décembre 2003 (Modifié par décret n° 2009-1387 du 11 novembre 2009, art. 8, 1°) – Interprétation confirmée par un arrêt du Conseil d’Etat en date du 23 juillet 2010

 

QUELQUES CHIFFRES :

v     3,3 millions d’€ au lieu d’ 1,4 millions prévus au plan de retour à l’équilibre = DEFICIT DU CHPC !

v     1 311 000 € TTC (toutes charges comprises) sans compter les frais de déplacement, les frais d’agence de recrutement, de logement = COUT MEDICAL D’INTERIMAIRES !

v     850 000 000 € = DEFICITS CUMULES de l’ensemble des hôpitaux = somme du gâchis de la campagne de vaccination contre la grippe H1N1 de Mme Bachelot ! Comme quoi l’Etat met l’argent où bon lui semble !…

v     300 000 € : montant de l’amende pour ne pas avoir mis en place le SPU (Support de Prescription Unique) dans certains services alors que le personnel para-médical était prêt depuis 1 an !

 

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« DESTRUCT…URATION » DU LABO DE VALOGNES :

la CGT a demandé l’éligibilité au FMESPP (Fond de modernisation des établissements de santé publics et privés = ex. plan FASMO) pour le personnel du laboratoire. Elle déplore la fermeture de ce laboratoire ainsi que le non renouvellement des 2 contrats des 2 techniciennes de labo qui se terminent en mars 2012.

A 3 mois de la fermeture, la direction ne peut nous informer sur l’emplacement des automates. Qui les utilisera ? Qui sera formé et par qui ?

La CGT rappelle que la fermeture du laboratoire de Valognes est un très mauvais choix opéré par la direction et l’équipe médicale du laboratoire sous des prétextes fallacieux. Cela n’engendrera aucune économie et mettra en danger les autres activités du site de Valognes. Cela fait partie d’une stratégie de fermeture progressive des « doublons » de l’établissement élaborée par la direction avec la bénédiction de l’ARS.

 

Les infirmier-es malades de leur travail  sont mal soigné-es par le Ministère !

L’émission télévisée du 8 novembre 2011 sur « France 5 » consacrée à l’exercice de la profession infirmière mais aussi, en toile de fond, de l’ensemble des professions de l’hôpital, a montré des témoignages de souffrance des soignant-es, des conditions de travail dégradées, de l’usure du travail jusqu’à l’extrême...

Les médias soumis au dictat du gouvernement, n’ont pas fait appel aux organisations syndicales professionnelles les plus représentatives dans les établissements de soins pour le débat et dans le reportage.

L’intervention du Ministère, par la voix tant de la directrice générale de l’Organisation des Soins et de son DRH, est éloquente et fait preuve de la méconnaissance de la réalité quotidienne ou d’une surdité profonde : absence de réponse aux attentes exprimées par les infirmières, négation des conditions d’exercice pour se « cacher » derrière l’organisation du travail…

Les infirmières sont toutes des expertes non reconnues, le ministère avec son dernier et n-ième rapport (Berlant, Hénart, Cadet), les réduit à des  « faiseurs d’actes » au mépris de leurs qualifications et de leurs aspirations .

Le 20 octobre 2011, les professionnel-les de la Fonction publique hospitalière ont fait majoritairement confiance à la CGT qui, par sa proximité et son écoute, défend leurs revendications avec force et conviction : reconnaissance salariale des qualifications, amélioration des conditions de travail et reconnaissance de la pénibilité avec un départ anticipé, augmentation des quotas de formation pour répondre aux besoins importants de personnel qualifié, demande de financement des établissements.

Le gouvernement doit entendre les infirmière-es et tous professionnel-les, en leur donnant les moyens de s’exprimer et d’assurer une prise en charge globale de qualité des patient-es.

 

CONTRACTUELS : LA CGT DEMANDE AU PRESIDENT DU CONSEIL DE SURVEILLANCE D’INTERVENIR :

Monsieur le président du Conseil de Surveillance,

Depuis fin 2007 la CGT a entamé l’offensive sur la dé précarisation au CHPC par différentes formes d’action et en vous interpellant de  nombreuses  fois. Depuis  quatre ans où en somment nous ?

Début 2008 le CHPC a un taux de contractuels de 28%.

En 2008 114 agents ont été mis en stage, en 2009 96 agents mis en stage, en 2010 seulement une quarantaine.

En 2011 le taux de contractuels est remonté à 30% : 650 agents (chiffres comptabilisés sur les effectifs des listes électorales de 2011).

Même si la politique de la santé met à mal les budgets des hôpitaux, il n’est pas admissible que des agents en poste depuis quatre, cinq ans subissent de rester contractuels.

Au CHPC il faut 5 ans à une IDE pour être mise en stage, 6 mois dans d’autre hôpitaux. De plus de nombreux départs en retraite ont eu lieu cette année donc des salaires de fin de carrière auraient pu donner lieu à des mises en stage.

La CGT demande que lors de ce conseil de surveillance du 17 octobre2011 vous interveniez auprès de la direction pour faire respecter le plan de dé précarisation  que vous aviez incité en 2008.

Avec nos remerciements, veuillez agréer nos salutations.

 

BLOC OPERATOIRE : Cela débloque toujours !:

Alors que depuis janvier la CGT n’a cessé de dénoncer un climat délétère au sein du Bloc opératoire, des conditions de travail dégradées et donc de la souffrance  pour les personnels, la direction se décide enfin à agir : Elle a fait « une alerte » au directeur de l’ARS (Agence Régionale de l’Hospitalisation) fin novembre… Une enquête réalisée à notre initiative montre une participation de 25% des personnels du bloc central en 8 jours seulement. Ainsi, elle met en évidence des difficultés relationnelles, professionnelles et réclament auprès du directeur de pouvoir exercer leur travail en toute sécurité. Elles mettent à jour majoritairement  la souffrance au travail.

Ce n’est pas parce que la direction se décide enfin à agir que cela la dédouane de sa responsabilité pleine et entière dans le traitement de ce dossier épineux. Rappelons que le 11 mars 2010 notre collègue Alain BONNET, infirmier anesthésiste, se donnait la mort en dénonçant le harcèlement dont il était victime. Ses collègues déclaraient devant le conseil d’administration du 1er avril 2010 : « Nous ne reprendrons sereinement le travail que lorsque toute la lumière sera faite sur toutes nos interrogations… qui a dit quoi, qui a fait quoi, qui a écrit quoi ? »

Qu’est-ce qui a était fait depuis ? Rien ou presque… sinon le contraire !

Un ersatz d’enquête interne qui n’apporte aucune réponse et une direction qui s’évertue à ce que l’expertise votée par le CHS-CT n’aie pas lieu !

Cela semble donc logique que la sérénité ne soit toujours pas revenue au sein du bloc opératoire et que cela perdure encore longtemps….faut-il attendre un autre drame pour agir véritablement? 

 

LETTRE AU PERE NOEL :

Cher Père Noël,

Je t’écris de ma chambre d’hôpital, où je suis enfermé depuis plusieurs jours.

Cette année, je ne te demanderai pas de jouets ou de jeux. Pas parce que je n’aime plus jouer ou parce que j’en ai déjà trop, mais parce que de mon lit, je vois bien que le personnel qui travaille dans cet hôpital n’est pas assez nombreux pour s’occuper de nous. Ils courent sans arrêt pour essayer de tout faire, mais ils n’y arrivent pas ! Alors ils sont fatigués et eux aussi, ils tombent malades et ils ne sont pas remplacés. Ceux qui restent ont encore moins de temps pour s’occuper de nous et ils courent encore plus. Ils n’ont pas beaucoup de temps pour discuter avec nous, pour nous rassurer. Le ménage n’est pas fait tous les jours, mais cela, c’est moins grave parce que  je peux compter les moutons, cela m’occupe un peu et cela fait passer un peu le temps.

Alors Père Noël, cette année je veux bien me passer de joujoux si tu me promets de t’occuper un peu de ces pauvres infirmières et de ces pauvres aides soignants maltraités par leurs conditions de travail et par le gouvernement Sarkozy. A ce propos, fais en sorte qu’en avril 2012, cet horrible personnage, président « que des riches », ne repasse pas et soit remplacé par … pourquoi pas par toi, Père Noël, tu devrais être candidat aux élections présidentielles. Je te promets alors d’être sage comme une image !

PS : Pense aussi à augmenter les salaires, les retraites, mais aussi à remettre la retraite à 60 ans et à 55 ans pour ces pauvres soignants qui s’usent prématurément à tenter de nous redonner la santé. 

 

DES NOUVELLES DU MARRONNIER BI-CENTENAIRE DE VALOGNES :

La direction ne voulant pas prendre en compte le souhait des personnels du site de Valognes de préserver cet arbre remarquable, la CGT vient de solliciter à nouveau Monsieur l’architecte des Bâtiments de France en lui communiquant les plans de l’extension du service de soins de suite à orientation cognitivo-comportementale qui condamne cet arbre majestueux à une mort certaine. Espérons qu’il réservera une réponse favorable à notre requête et qu’il obligera la direction à revoir sa copie.

 

DES TOILETTES BOUCHEES … AU TROU DE LA SECU !:

Les problèmes d’intendance ou de maintenance peuvent parfois avoir de fâcheuses conséquences, surtout quand ils arrivent la nuit ou le week-end. Un week-end récent, les seules toilettes destinées aux usagers des urgences du site de Valognes se sont retrouvées bouchées. Par malchance, l’ouvrier d’astreinte, n’a pu les remettre en état de fonctionner et le responsable des services techniques  de décider que cela attendrait le lundi pour faire intervenir une entreprise. Voilà les toilettes momentanément hors d’usage pour les usagers des urgences. Heureusement, ce week-end là, il n’y a pas eu de consultant pour constipation … sinon, il se serait retrouvé hospitalisé faute de pouvoir réaliser un lavement sur place. Une histoire de « chiotte » bouché aurait pu creuser un peu plus le trou de la Sécu ! c’est un comble ! Cela peut prêter à rire, mais cela finit par agacer d’autant que les représentants CGT au CHSCT du site ont à de nombreuses reprises signalé lors des plans de rénovation successifs, de la nécessité d’augmenter le nombre de toilettes dans le service pendant que d’autres décident du contraire en transformant un de ces lieux d’aisance nécessaires autant qu’indispensables  … en vestiaire pour médecin.

Cerise sur le gâteau, le personnel des urgences s’est fait sermonner parce que « des culottes et des bas » seraient retrouvés fréquemment dans les canalisations. Il conviendrait de « surveiller un peu plus les patients et les consultants des urgences lorsqu’ils vont aux toilettes ». Facile à dire … mais difficile à faire : faut-il installer des caméras dans les toilettes, accompagner les malades aux toilette ou leur imposer d’y aller nus ? On est en plein délire !

Chose positive, les représentants CGT au CHSCT ont rédigé une fiche de signalement de cet événement indésirable en demandant l’installation d’un deuxième WC… ce qui a été réalisé dans la semaine : incroyable, non !     

 

Hausse du SMIC et Fonction publique :

SMICARDISATION à tous les étages !

 

Par une lettre du 23 novembre, François Sauvadet, ministre de la Fonction publique, prévient les secrétaires généraux des fédérations de fonctionnaires qu’il fait mettre en œuvre pour la paie de décembre 2011 une indemnité différentielle, afin que le minimum perçu par les agents soit équivalent au SMIC.

La relance de l’inflation en 2011, supérieure en octobre à 2% par rapport au 1er janvier, entraîne une augmentation automatique du SMIC, qui passe à 1393,82 € bruts. Soit l’indice majoré 301.

Comme mesure immédiate, tous les agents qui ont un indice inférieur à 301 majoré verront leur salaire indiciaire relevé à ce niveau. Ce qui, aux dires du ministre lui-même, concerne 890.000 agents, sur 5 millions de fonctionnaires, soit près de un sur cinq !

On voit combien la catégorie « C » est maintenant ramenée au SMIC !
 Pour l’échelle 3 (recrutement sans concours), ce sont les 5 premiers échelons, soit 11 ans de carrière, qui sont sous l’indice majoré 301.
 Pour l’échelle 4 (recrutement avec concours), ce sont les 4 premiers échelons, soit 8 ans de carrière, qui sont sous le SMIC.
 Pour l’échelle 5, ce sont les trois premiers échelons, pour 5 ans de carrière, qui sont sous le SMIC.

Le sommet de la catégorie C, atteint en fin de carrière, n’est plus qu’à 1,38 SMIC. Son relèvement de l’indice 416 à 430 majoré en 2012 ne portera ce maximum, que tous les agents n’atteignent pas, qu’à 1,43 SMIC.

Le début de la nouvelle grille de la catégorie B (le nouvel espace statutaire) n’est plus qu’à 1,03 SMIC. Gageons que dès la prochaine augmentation du SMIC, il le rejoindra. Le début de la grille-type de la catégorie A n’est, lui, qu’à 1,16 SMIC.

C’est très clair : pour le gouvernement une qualification niveau Bac vaut 1 SMIC, niveau Bac+3 elle vaut 16% de plus que le SMIC, et en-dessous du Bac elle vaut moins que le SMIC !

A ce niveau de rémunération, il est impossible que la Fonction publique soit véritablement attractive, alors que les besoins de services publics de plus en plus qualifiés s’accroissent dans tous les domaines.

On mesure là aussi l’impasse où mène le blocage du point d’indice.

Cette politique n’est plus viable. Le gouvernement doit ouvrir des négociations pour refaire la grille des salaires, qui est à l’évidence devenue obsolète.

 

 

 

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 16:20

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AU SOMMAIRE DANS CE NUMERO :

  • NOTRE DESSIN HUMORISTIQUE :
  • EDITORIAL : Vers une grande mobilisation pour l’augmentation générale des salaires.
·        Reconnaissance de la pénibilité des infirmier(e)s La Fédération CGT Santé Action Sociale dépose une requête en Conseil d’Etat

·        L’ordre infirmier : le Mauvais épisode de l’été

  • LES BREVES
  • ÉLECTIONS CAP/ CTE  LE JEUDI 20 OCTOBRE 2011

 

EDITORIAL : 

Vers une grande mobilisation pour l’augmentation générale des salaires.

 

Le gouvernement pérorait sur la reprise économique mais au contraire … un nouveau krach boursier  aggrave la crise. Les spéculateurs mènent  le monde à la catastrophe mais ce sont eux que le gouvernement veut  sauver, ils veulent nous faire payer leur crise.

Une nouvelle fois il présente la note aux salariés par un train de réformes « sociales » : refus d’augmenter le SMIC, blocage des salaires de la fonction publique,  suppressions de postes, économies de santé prévues dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2012... Les prix flambent : carburants, produits alimentaires, loyers …La précarité au travail dans le public comme dans le privé met la pression sur tous les salariés.

 

Les salariés des hôpitaux, comme tous les salariés de ce pays, mais aussi les patients, vont en payer durement les conséquences. Les économies sur la santé vont imposer de nouvelles contraintes budgétaires aux établissements hospitaliers. Economie de santé => problèmes de gestions pour les établissements =>  recours à l’emprunt. Ces emprunts appauvrissent encore plus le budget de l’hôpital et de la Sécu.  La spirale des déficits budgétaires, le recours à l’emprunt favorise les bénéfices des banques… qui spéculent d’autant plus !

 

Leur système en faillite ne peut survivre qu’en nous « pressant comme des citrons »  . Il ne peut survivre en répondant à nos besoins, aux besoins de toute la population… cette réflexion doit nous unir, doit unir tous les salariés, c’est ce que l’on appelle « la lutte des classes ».

 

Le CHPC n’échappe pas à la règle : les mesures d’économies décidées au niveau national mettent à mal nos budgets et la gestion chaotique à la « petite semaine » de la direction ne fait qu’aggraver la situation. Le manque d’anticipation de recrutements pour faire des économies de bouts de chandelles a entraîné la pénurie et justifié la fermeture de lits. C’est donc moins de rentrées d’argent et nous entrons dans la spirale infernale…

Ce sont les salariés qui en payent tous la note par des conditions de travail encore plus dégradées.

Une réalité que chacun doit avoir en tête quand il y est confronté au quotidien dans son service.

L’annonce de la fermeture prochaine du laboratoire du site de Valognes est la parfaite illustration des conséquences de la loi HPST et de l’implication de la direction de l’établissement dans ce processus. Quand on voit le zèle et l’énergie qu’elle déploie pour appliquer la politique gouvernementale… quand elle ne l’anticipe pas… on se dit que l’on a rien à attendre de bon de sa part ! Surtout quand elle imite « l’équipe Sarkozy » dans sa conception du « dialogue social » : laisser croire à une négociation possible alors que tout est déjà décidé et qu’il n’y aura aucune marge de manœuvre !  

Nous avons toujours dénoncé, toujours lutté contre cette politique. Nous continuerons à le faire inlassablement. Nous voulons gagner une prise de conscience, nous voulons gagner « d’autres possibles ».

 Nous appelons les salariés à nous rejoindre, à se syndiquer, à se préparer aux luttes  indispensables à venir. Oui, la lutte est porteuse d’espoir, la lutte collective qui fait avancer les choses et grandit tous les salariés.

                                                                                        

 

La C.G.T  estime qu’il y a urgence à une autre répartition des richesses créées par notre travail et qu’il faut organiser dans le cadre unitaire le plus large possible et sur des revendications précises, une mobilisation de grande ampleur des salariés.

 

Une seule règle d’or applicable : la mobilisation de tous les salariés.

 

Nous appelons les salariés à se tenir prêts à participer massivement au développement de la mobilisation, de la  lutte et de la grève. ( 6 octobre journée d’action des retraités -11 octobre journée d’action interprofessionnelle et intersyndicale)

 

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L’ordre infirmier

Le mauvais épisode de l’été !

 

Nous avons connu de nouveaux rebondissements dans ce feuilleton de série B autour de la survie en réanimation, sous perfusion, de l’ordre infirmier. Après la démission médiatique de la présidente, nous avons eu droit au chantage du reste de l’équipe « Donnez nous des sous ou nous démissionnons aussi ! ». Ce fut aussi l’occasion pour le ministre de faire preuve du double langage caractéristique de ce gouvernement. Après avoir fait mine de combattre l’ordre, il s’est « fendu » d’une lettre à la direction de la banque (entre amis tout est possible !) pour qu’un nouveau sursis soit accordé à l’ordre infirmier. Au passage, cette lettre a été savamment mise à disposition d’autres organisations syndicales (Mais pas la CGT) dans la perspective des élections professionnelles! Rien n’est inutile, ni du au hasard !

 

A noter que le même ministre n’a toujours pas daigné répondre et recevoir l’intersyndicale qui exige l’abrogation des ordres professionnels.

 

Plus que jamais, notre revendication,… « même gratuits, les ordres professionnels nous n’en voulons pas ! »… est d’actualité.

 

Oui, l’abrogation des ordres professionnels et le renforcement des compétences du Haut conseil des professions paramédicales (HCPP) est la seule réponse sérieuse et pérenne à ce mauvais feuilleton.

 

Reconnaissance de la pénibilité des infirmier(e)s
La Fédération CGT Santé Action Sociale

dépose une requête en Conseil d’Etat

 

Fin mars 2011, la Fédération CGT Santé Action Sociale a adressé un recours gracieux au Premier Ministre, aux Ministres et Secrétaires d’Etat du Travail, de la Santé, de la Fonction Publique, pour reconnaître la pénibilité de leur métier, par un départ anticipé à la retraite des infirmier(e)s de la Catégorie A.

Devant l’absence de réponse des Ministres, la CGT a déposé une requête devant le Conseil d’Etat, le 3 septembre 2011.

En effet, le classement en Catégorie A des infirmier(e)s est en lien avec la reconnaissance de leurs qualifications (Bac+3) et n’a rien à voir avec le classement en catégorie active ou sédentaire.

D’ailleurs, le Code des pensions civiles et militaires précise : « sont classés dans la catégorie active, les emplois présentant un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles. La nomenclature en est établie par décret en Conseil d’Etat. ».

La pénibilité du travail des infirmier(e)s n’a pas changé : horaires décalés, nuits, exposition à des produits toxiques, port de charges lourdes (patient-es)… Le classement en catégorie active, avec la possibilité d’un départ anticipé, n’est que le respect de la loi et de la justice sociale, pour pouvoir bénéficier d’une retraite en bonne santé !

Ainsi, l’article 37 de la Loi du dialogue social du 5 juillet 2010, qui confisque la reconnaissance en catégorie active aux infirmier(e)s de catégorie A.

Il n’existe aucune différence de situation de travail entre ce corps d’infirmier(e)s de la catégorie A et celui de la catégorie B qui a conservé la catégorie active.

Dans ces conditions, la Fédération CGT Santé Action Sociale va présenter, dans les meilleurs délais, une question prioritaire de constitutionnalité. Le Gouvernement doit respecter la loi et la Constitution française qui édicte les principes fondamentaux et intangibles de notre République.

La CGT continue de porter les revendications légitimes des salariés. Toutes et tous les infirmier(e)s, comme les autres salariés, doivent bénéficier de :

♦ La reconnaissance de leur qualification (catégorie A pour la Fonction publique, et catégorie cadre pour le privé),

♦ La reconnaissance de la pénibilité pour ceux qui font des travaux pénibles.

 

 

LES BREVES

 

PETITE LECON D’ARYTHMETIQUE :

Les élections ont parfois du bon !

Les effectifs communiqués par la direction pour le renouvellement des CAPL et pour le CTE sont plein d’enseignements :

CAPL :

CAP1 = ; CAP2 = 399 ; CAP3 = 5 ; CAP4 = 16 ; CAP5 = 331 , CAP6 = 88 ; CAP 7 = 198 ; CAP8 = 578 ; CAP9 = 104  =>Total : 1723

CTE:

Collège A = 567 ; Collège B = 487 ; Collège C = 1320 ; =>Total : 2374

Sachant que les effectifs des CAP sont les effectifs de personnels titulaires et que les effectifs du CTE sont le total des titulaires, stagiaires et contractuels, la différence des deux nous donne le chiffre des stagiaires et contractuels soit 651 personnes. Sachant que l’an dernier, une quarantaine de personnes ont été mises en stage, il reste donc 610 personnes contractuelles .

Sachant que fin 2007 il y avait 362 contractuels et que le plan pluriannuel de dé précarisation a permis la mise en stage de 101 personnes en 2008, 99 en 2009 et 40 en 2010

Comment expliquer qu’en quatre ans le chiffre des contractuels ait presque doublé ?

Et après cela la direction va nous faire croire que cela coûte cher de titulariser !

 

TV CHPC :

Une chaîne de télévision gratuite conçue pour un hôpital est diffusée depuis peu au CHPC (canal 7). C’est sûrement une bonne chose !

Si nous le pouvons, nous aimerions leur proposer quelques émissions à diffuser :

v     Urgences

v     Docteur HOUSE

v     Greys Anatomy

v     Nurse Jackie

v     Trauma

v     Equipe médicale d’urgence

v     L’hôpital

v     NIH alertes médicales

v     Vol au dessus d’un nid de coucou….

 

SPOLIATION DE CERTAINES INFIRMIERES :

Les IDE ayant choisi la catégorie A  n’ont pas été rémunérées dans leur échelon de catégorie B pour 2010 quand celui-ci est intervenu de janvier à novembre 2010. C’est une spoliation puisque certaines perdent près de 800 €.

Dans les autres établissements, une commission paritaire a eu lieu au mois de décembre et  toutes les infirmières ont bénéficié de leur avancement d’échelon et donc de leur rémunération pour 2010 c’est ce qui aurait du se pratiquer au CHPC.

D’ailleurs dans la commission paritaire n° 5,  (auxquelles tous les IDE étaient rattachés avant le droit d’option) où ont été étudiés les passages en classe supérieure, nos représentants ont bien demandé que ce reclassement soit entériné depuis le début 2010 et lors de la CAPL du 19 mai dernier, les représentants de l’administration ont répondu par l’affirmative.

Les « recommandations de la FHF » (absolument non officielles et non appliquées dans les autres établissements) que la DRH nous cite ne sont pas conformes au statut (qui prévaut dans ce cas) : «un agent ne peut être pénalisé par un reclassement »

Le syndicat CGT a demandé à la direction de rétablir l’application du droit pour ces IDE dont certaines ont envoyé un recours individuel.

 

INCORRIGIBLE… DONNEUR DE LECONS :

Le mardi 5 juillet dernier, le directeur proposait une rencontre aux organisations syndicales afin d'évoquer : - l'audit sur la biologie - la situation de la radiothérapie - l'actualité de l'organisation de l'été…

A la fin ce cette entrevue, le directeur tentait de retenir les représentants CGT afin de leur donner son point de vue sur le compte rendu dans les journaux de la conférence de presse qu’ils ont donnée quelques jours auparavant. «En communiquant de la sorte, vous sciez la branche sur laquelle vous êtes assis… »

Devant tant de mauvaise foi, nous avons préféré partir et le laisser planté là avec ses réflexions à deux centimes d’€.

Il est vrai que notre directeur, lui …ne scie pas la branche sur laquelle il est assis, …il préfère abattre l’arbre …dans lequel nous sommes tous installés. !

 

MENSONGES ET MAUVAISE FOI, DE QUI SE MOQUE T-IL ?:

- « Je ne veux rien privatiser dans cet établissement… »

- « Je n’ai pas proposé cette solution (le transfert de l’activité de laboratoire de Valognes sur le site Pasteur) dés la fusion car le labo marchait bien à Valognes… »

- « On ne touche pas aux choses qui marchent même si elles coûtent plus cher… »

Le directeur n’aura reculé devant aucun argument fallacieux (lors de la réunion citée dans la brève précédente) pour laisser croire qu’il n’était pour rien dans ce qui était proposé pour transférer l’activité du laboratoire de Valognes sur le site Pasteur.

« Ce sont les propositions du cabinet d’audit… »

« Auditeurs et biologistes sont pour cette solution… »

En gros ,  cela n’est pas de son fait, ce sont les autres qui l’y obligent !

« Rien n’est encore décidé … la concertation débute aujourd’hui avec cette réunion et se terminera à la rentrée en septembre/octobre…les instances seront concertées…il y aura une 2ième phase de travail pour l’auditeur … »

Rien ne serait décidé, mais tout est déjà ficelé… les cartons et le camion prêt pour le déménagement… il nous prend encore pour des C.. !!!

Allons, chiche… coupons ensemble la branche sur laquelle il est assis !

 

CIRCULEZ…IL N’Y A (PLUS) RIEN A VOIR !:

Lors du CHSCT du 21 03 2011 sur le site de Valognes, nos représentant ayant constaté l’absence de détecteur incendie dans le local de l’internat où venaient d’être installés une machine à laver et un sèche linge, ils en ont demandé l’installation. La direction accédait, sans rechigner, à cette demande.

Au mois de juin suivant, afin de préparer les questions du prochain comité, nos représentants sont allés voir si ce détecteur avait été installé. Ils ont trouvé porte close…un digicode avait été installé.

Mais pas le détecteur incendie… puisqu’il n’y a pas de témoin d’alarme d’installé au dessus de la porte dans le couloir.

Doit-on en conclure que la direction préfère la protection contre le vol à celle contre les incendies et préfère la protection des matériels à celle des personnels ?

Deux autres demandes d’installation de détecteurs incendies faites lors du CHSCT du mois de juin nous amènent à penseur que oui : celle dans les nouveaux locaux de la médecine du travail… ne serait pas obligatoire, et celle dans les nouvelles salles des urgences de Valognes… serait obligatoire mais pas une priorité pour la direction. 

Pour faire des économies de bouts de chandelle, nos apprentis sorciers semblent prêts à jouer avec le feu !

 

AUDITS A TOUT VA !:

Le CHPC souffre d’un déficit chronique … et les personnels peuvent le constater chaque jour par la dégradation progressive des conditions de travail et d’accueil des patients !

Il n’y aurait pas d’argent pour les remplacements, les recrutements, les titularisations ou pour des travaux et l’achat de matériel… mais curieusement il y en a pour financer tout un tas d’études, par des cabinets d’audits …et tout le monde sait qu’ils ne travaillent pas pour rien !

L’établissement ne serait-il plus capable de réaliser lui même des études ? C’est peu probable !

Il est fort à parier… et le dernier audit sur le laboratoire, nous met sur la voie… que la direction préfère se retrancher derrière les conclusions de ces cabinets d’audit, pour prendre des décisions douloureuses, en se dédouanant. « Ce n’est pas moi qui a proposé cette solution… c’est l’auditeur et les biologistes ». Depuis la fusion, la direction s’est toujours appliquée à tenter de nous faire prendre des vessies pour des lanternes… mais on est pas dupes !

 

ALLO, DOCTEUR, J’AI  BESOIN D’UN RENDEZ-VOUS !:

Au CHPC, il existe des pratiques, qui peuvent de prime abord dérouter, écœurer, mais qui après réflexion pourraient s’avérer payantes. Expliquons :

Un agent d’un service devait s’absenter et prit un RTT pour aller chez son médecin. Or, ce jour n’arrangeant pas la cadre, cette dernière se « dégota » le  nom de ce médecin et l’appela pour changer le rendez-vous de l’agent.

Moralité, quand vous n’arrivez pas à obtenir un rendez-vous avant 3 ou 6 mois d’attente chez le toubib, n’hésitez pas à demander à certains cadres. Ils se feront une joie de vous organiser ça très bien. …..

 

ALLO, BIS : J’ AI BESOIN D’UNE NOUNOU…

Une salariée de l’établissement fut amenée à refuser de revenir sur un rappel, sa nourrice étant absente ce jour là. Et bien figurez-vous que sa cadre, (pas la même qu’au-dessus, y’en a plusieurs, hélas), donc, l’a contrainte à téléphoner à la nounou devant elle pour vérifier si elle n’était pas une menteuse éhontée, oh la vilaine….

L’ingérence n’a plus de limite.

Quand on pense que la CGT se bat depuis des années  pour la création d’une crèche au CHPC. Madame la cadre, venez donc rejoindre notre lutte au lieu de vous abaisser ainsi.

 

METHODE COUE … BIS REPETITA :

« L’hôpital Pasteur a passé l’été  sans encombre et sans problème particulier. » C’est le message que la direction a fait passer dans les médias ces derniers jours. Nous savions que notre directeur général était un adepte de la méthode COUE, mais à ce stade, cela frise le ridicule. Il n’y a pire sourd …que celui qui ne veut entendre ! Concernant la vue… ce n’est pas avec des œillères que l’on arrive à voir ce qui se passe autour ! Quand en plus… on abuse de la mauvaise foi,… on perd toute crédibilité.  Les personnels qui ont du gérer et subir « la crise » apprécieront … les usagers qui ont du repartir chez eux faute de place… aussi !

 

DES NOUVELLES DU MARRONNIER BICENTENAIRE DU SITE DE VALOGNES:

Les représentants du CHSCT du site de Valognes viennent debonnet-tronconneuse--320x200-.jpg recevoir les plans du projet de création du quatrième service de SSR de dix lits dans l’ancien service de maternité avec construction d’une extension pour une unité cognitivo-comportementale de 12 lits.

Sur les plans, on ne trouve plus de trace du marronnier bicentenaire… et il semblerait que le petit square avec le deuxième marronnier disparaîtrait aussi pour faire place à un jardin avec parcours de déambulation avec trois misérables petits arbustes .

Si ce projet est indispensable à l’établissement et à la population, il est sûrement possible de le concilier avec la sauvegarde du marronnier bicentenaire. « Quand on veut, on peut ! » Mais ce n’est visiblement pas la volonté du directeur général qui continue de mépriser le dialogue social et préfère l’usage du bulldozer et de la tronçonneuse. On est loin du simple élagage … d’une branche pourrie ! 

 

ÉLECTIONS CAP/ CTE 

LE JEUDI 20 OCTOBRE  2011

 

Le 20 octobre 2011, vous allez élire des collègues qui défendront vos intérêts au sein des Commissions Administratives Paritaires (CAP) et le Comité Technique Paritaire (CTE). Ce rendez-vous démocratique est crucial pour nos professions et par conséquent, pour le devenir de l’hôpital et de l’action sociale publics. En votant pour les listes présentées par la CGT, vous ferez un vote d’actions et de revendications.

Pourquoi ?

La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) et la loi Hôpital Patients Santé et Territoires (HPST), décidées par le gouvernement, ont de graves conséquences sur le budget de nos établissements et la situation de l’emploi.

Ces quatre dernières années, du fait des restructurations autoritaires, de la fermeture de lits et de services, la Fonction Publique Hospitalière a perdu plus de 40 000 postes.

Cela s’est traduit par des réorganisations massives et autoritaires dans lesquelles les personnels ont payé le prix fort.

Aujourd’hui, les répercussions sont multiples et n’en finissent pas d’occasionner des dégâts, dont on commence à mesurer les effets les plus néfastes.

Sous effectifs, mobilité, polyvalence génèrent stress, inquiétude et souffrance au travail.

La remise en cause des contenus professionnels, les glissements de tâches viennent désorganiser les équipes pluridisciplinaires qui contribuaient à l’efficacité des soins.

Dans le même temps, l’emploi statutaire est largement menacé.

Les droits à la formation continue et professionnelle sont bafoués quotidiennement dans nos établissements.

 

Les CAP Locales  et CAP Départementales, telles qu’elles existent, actuellement, constituent un rempart contre l’arbitraire et le libre choix de l’Administration. C’est un enjeu professionnel vital, un élément important dans notre exigence de démocratie sociale.

 

Aux Commissions administratives paritaires en votant pour les candidat-es présenté(e)s par la CGT le 20 octobre, vous accomplirez un geste important pour :

Ø  Garantir des déroulements de carrière équitable entre les personnels.

Ø  Obtenir une véritable reconnaissance professionnelle.

Ø  Assurer l’avenir, l’originalité du statut de la Fonction Publique Hospitalière.

Ø  Promouvoir un grand service public modernisé qui réponde aux besoins de la population mais aussi de ses personnels.

Ø  Obtenir des réformes synonymes de progrès et de justice sociale.

Plus que jamais, nous devons réaffirmer, ensemble que le Service Public de santé et d’action sociale doit rester la clé de voûte de notre système de santé et d’action sociale.

Il doit être renforcé dans ses missions, être accessible à tous les usagers sur l’ensemble du territoire.

Pour aller dans ce sens, il est indispensable de favoriser une politique offensive en développant l’emploi qualifié pour assurer nos missions de soins, de recherche et de prévention.

Un vote pour défendre nos professions, l’avenir du service public de santé et de l’action sociale.

LES CANDIDAT(E)S CGT SONT VOS COLLÈGUES

Avant tout, ce sont des professionnel(le)s, qui comme vous, ont au cœur une pratique, une éthique professionnelle. Ils sont délibérément au service des patients et des usagers. La défense du service public de qualité, dans la proximité, en toute sécurité fait partie des valeurs qu’ils défendent sans cesse, sans compromission.

Ils continuent d’agir avec vous pour une protection sociale rénovée de haut niveau.

Ils interviennent pour gagner une réelle reconnaissance des qualifications, des déroulements de carrière et de meilleurs salaires.

Ils agissent pour la prise en compte des spécificités et de la pénibilité, pour le droit à la retraite. Ils luttent contre la mise en place des ordres professionnels. La gestion des professions doit relever de l’Etat et non pas d’une structure ordinale, autoritaire. Les CAP, c’est pour chacune et chacun, le moyen d’être représenté(e), défendu(e) par des professionnels de sa catégorie, de son grade.

Les Commissions Administratives Paritaires rendent des avis sur les déroulements de carrière des agents :

Ø  Avancement d’échelon et de grade, promotion par liste d’aptitude.

Ø  Mutation, détachement, disponibilité, temps partiel.

Ø  Contestation de notation.

Ø  Refus de titularisation.

Ø  Traduction en conseil de discipline.

 

Dans le contexte actuel de souffrance au travail induite par la dégradation des conditions d’exercice et de sous-effectif, les suppressions d’emplois, l’aggravation des accidents de travail, l’augmentation des maladies professionnelles et des risques psycho-sociaux, les accidents de la vie, les élu(e)s CGT combattent les décisions arbitraires de l’Administration (ex : révocation).).

 

Parmi les élu(e)s des Commissions Administratives Paritaires Départementales CAPD, sont désigné(e)s les représentant-es aux commissions de réforme qui traitent de :

Ø  L’imputabilité au service des accidents de travail, de trajets et maladies professionnelles.

Ø  L’attribution du taux d’incapacité reconnaissant le handicap résultant de maladie professionnelle ou d’accident de travail.

Ø  La mise en retraite en cas d’invalidité ou d’inaptitude au travail.

 

ÉLECTIONS AU COMITÉ TECHNIQUE D’ETABLISSEMENT

Ce même jeudi 20 octobre 2011,vous êtes appelé(e)s à élire vos représentants(e)s au CTE. Ce rendez-vous est majeur pour la vie démocratique de nos établissements.

En votant pour la CGT, vous exprimerez votre choix d’un vote d’actions, de revendications et d’avancées sociales.

Plus que jamais, nous devons réaffirmer, ensemble, la place prépondérante du service public de santé et d’action sociale pour qu’il reste la clé de voûte de notre système de santé et d’action sociale. Il doit être renforcé dans ses missions et être accessible à tous les usagers sur l’ensemble du territoire.

Ces 4 dernières années l’hôpital public a perdu plus de 40 000 postes, dont près de 5 000 personnels soignants. Pas un établissement n’est épargné, qu’il soit du sanitaire, du social ou du médico-social : menaces et injonctions de restructurations, disparitions d’activités médicales et paramédicales, fermetures de lits et de services se multiplient, le tout sur fond de diminution de moyens budgétaires pour l’ensemble de notre secteur de la santé et de l’action sociale.

Cette situation est induite par les choix et décisions politiques de gouvernements, qui démantèlent et sacrifient tous les services publics (à travers la Révision Générale des Politiques Publiques et la loi Hôpital Patients Santé et Territoires) sur l’autel de la rigueur et de la drastique maîtrise comptable des dépenses de santé. Ces choix rendent difficiles, voire dangereuses, nos conditions de travail et de vie.

Les problèmes rencontrés par les patients, les assurés sociaux, les personnels s’aggravent : dépassements d’honoraires, déserts médicaux ou encore les manques de moyens humains et matériels dans les établissements sanitaires, sociaux et médico- sociaux.…

Un véritable débat doit s’engager pour un système de santé qui réponde aux besoins de toutes et tous.

Par son action, dans chaque mouvement, au sein des établissements, mais aussi avec les usagers, la CGT est porteuse de propositions cohérentes pour réorganiser le système de santé et exiger de meilleures conditions de travail pour tous les personnels.

La loi du 5 juillet 2010 relative à la rénovation du dialogue social permet de déterminer la représentativité réelle des différentes organisations syndicales.

La CGT a signé un accord découlant de cette loi dans un souci de démocratie et d’équité.

Avec les nouvelles règles de représentativité dans la Fonction Publique, le vote au CTE déterminera les organisations syndicales habilitées à porter les revendications des personnels, discuter, négocier tant localement que nationalement.

 

Le CTE est composé des représentants des personnels et de la direction de l’établissement. Cette instance est informée et/ou donne un avis sur tous les aspects de la vie de l’établissement :

Ø  L’organisation du travail

Ø  L’état prévisionnel des recette et des dépenses (EPRD) et son suivi

Ø  Le projet social

Ø  Les horaires et les roulements

Ø  La formation professionnelle

Ø  Le bilan social

Ø  Les critères de répartition des primes

Ø  Les créations, les suppressions, les transformations de services, les plans de redressements soumis à l’ARS… 

Le CTE se réunit au moins une fois par trimestre.

 

Pourquoi voter ? Pour qui voter ?

Vous pouvez compter sur les élu(e)s CGT pour défendre et porter vos revendications au quotidien.

 

La CGT défend :

Ø  L’amélioration de nos conditions de travail pour la sauvegarde et l’amélioration de notre santé au travail.

Ø  Le maintien de tous les emplois statutaires et qualifiés, la mise sous statut des contractuels et la transformation d’emplois pour faire disparaître le fléau des faisant-fonctions.

Ø  La création d’emplois pour répondre à l’ensemble des besoins des patients et usagers de nos établissements.

Ø  Le remplacement de tout départ en retraite : 1 pour 1.

Ø  Le maintien des services techniques et logistiques dans nos établissements.

Ø  La reconnaissance de la pénibilité de nos professions pour un droit à un départ anticipé à la retraite à taux plein.

Ø  Des budgets permettant d’assurer l’intégralité de nos missions de service public.

Ø  L’avenir de nos professions qualifiées.

Ø  Le respect des contenus professionnels.

Ø  L’accès à la formation tout au long de la vie professionnelle sur le temps de travail et le développement de la promotion professionnelle.

Ø  Le respect des droits aux congés statutaires et la pose des jours dits RTT,

Ø  L’amélioration et le développement des prestations sociales (crèches, logements, oeuvres sociales, self…).

Ø  Un moratoire concernant les fermetures de lits, de places et de services.

 

La CGT dénonce :

Ø  L’emploi précaire et les suppressions de postes.

Ø  La flexibilité des horaires décalés.

Ø  La mobilité forcée des personnels.

Ø  Les glissements de tâches.

Ø  Les fermetures de lits dans nos hôpitaux, nos maisons de retraite et de places dans les établissements de l’action sociale.

Ø  Les saignées budgétaires et leurs conséquences sur l’offre de soins et les conditions de travail actuelles au nom du sacro-saint équilibre financier.

 

La CGT vous consulte, vous informe.

Notre organisation a le sens de l’intérêt collectif pour que chacun gagne !

 

VOTEZ POUR LES LISTES CGT AU CTE.

Les élu(e)s CGT sont des collègues de travail qui s’engagent pour défendre les emplois, améliorer les conditions de travail et l’offre de soins public de qualité.

 

Vous avez besoin d’élu(e)s constructifs, efficaces et proches de vos préoccupations.

Avec courage et ténacité, les représentant(e)s CGT résistent aux attaques et se mobilisent avec vous, dans chaque service et secteur de travail.

La CGT appelle l’ensemble des personnels de la Fonction Publique Hospitalière à ne pas sous estimer le poids de leur vote dans les élections professionnelles du 20 octobre 2011.

La CGT vous la connaissez, ses candidat(e)s sont des femmes et des hommes de terrain. Ils sont à l’écoute de vos aspirations. Ils ne se résignent pas à l’idée d’un scénario de crise, comme figure imposée. Au contraire, la CGT, ses militant(e)s, ses candidat(e)s sont persuadé(e)s qu’une société plus solidaire est possible. La crise n’est pas une fatalité. Ce sont les programmes d’austérité qui conduisent à la hausse du chômage et de la précarité, qui pèsent sur les salaires.

Pour la CGT, il faut revaloriser le travail. Au lieu de réduire les moyens des services publics, il faut, au contraire, augmenter les dépenses utiles, notamment dans la santé et l’action sociale, en procédant à des investissements.

Pour la CGT, dans l’intérêt de la population, des usagers, d’autres choix sont possibles, c’est une question de volonté et de choix politique.

 

En désignant la CGT comme la principale force syndicale nationale, comme vous l’avez déjà fait aux dernières élections, vous vous donnerez de nouveaux moyens d’intervention pour vous faire entendre. Vous adresserez aussi un message clair au gouvernement qui n’a cessé de mépriser les personnels et d’ignorer leurs revendications.

 

Votez : Soit physiquement en allant au bureau de vote, soit par correspondance.

Le vote par correspondance doit vous permettre, dans tous les cas, d’exprimer votre choix.

Le 20 octobre 2011, ne vous abstenez pas, exercez votre citoyenneté au travail.

VOTEZ POUR LES LISTES CGT AU CTE, CAPL et CAPD

 

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