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  • : Blog d'informations et de communications du Syndicat CGT du Centre Hospitalier Public du Cotentin (sites de Cherbourg -Octeville et de Valognes, département de la Manche)
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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 14:57

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 11:07

Comme dans beaucoup d’hôpitaux en France, les personnels du Centre Hospitalier Public du Cotentin subissent et combattent tous le jours les conséquences de la Loi HPST (Hôpitaux, Patients, Santé et territoires) appelée plus communément, Loi Bachelot (du nom de celle qui l’a mise en œuvre) et qui entraîne progressivement et inéluctablement une marchandisation de la santé.

 

Faire toujours plus avec moins de moyens, c’est devenu la dure réalité des personnels hospitaliers et ceci dans tous les services. Les agents donnent le maximum d’eux-mêmes afin que les patients et les consultants dans les services de l’hôpital ainsi que les résidents dans les EHPAD, subissent le moins possible les néfastes conséquences de cette loi. Mais ils s’épuisent et beaucoup d’entre eux n’en peuvent déjà plus !

 

Et il faudrait encore en rajouter !

 

En effet, la direction, pressée par l’Agence Régionale de Santé, a concocté un nouveau plan d’économies afin de tenter réduire le déficit cumulé de l’établissement qui s’élève à 21 millions d’€ .

Un plan d’économies de plus, nous direz-vous… il est vrai que cela fait plus de six ans que cela dure, que les personnels et les usagers en subissent les tragiques effets sans que l’on ne voit poindre le bout du tunnel. On a déjà rogné sur tout !

 

Ce nouveau plan d’économies drastique s’il est mis en place va encore dégrader d’avantage et de façon catastrophique les conditions de travail des personnels et les conditions d’hospitalisation et d’accueil des usagers de notre établissement.

 

Ce dispositif prévoit la suppression de 150 postes, la mise en place  de journées de travail de 12 heures avec alternance jour/nuit obligatoire dans les services qui réclament pourtant la plus grande vigilance et une haute réactivité et technicité des personnels : les soins intensifs de cardiologie et de neurologie, les urgences, le SMUR, la maternité, la néonatalogie, la pédiatrie, mais aussi la gynécologie, le service sécurité … soit environ 400 personnes pour l’instant, mais ce n’est qu’un début, un ballon d’essai.  

Ce plan d’économies prévoit aussi un allongement de la période des congés annuels d’été du 1ier juin au 30 septembre, la suppression de jours de RTT, la suppression des heures supplémentaires des cadres, un nombre de mises en stage insuffisant…

 

La direction aurait bien voulu « associer » les personnels et les organisations syndicales à l’acceptation et la mise en place de ces mesures d’économies. Elle n’ a pas lésiné sur la méthode : réunions d’information, réunions de pseudo-négociation, où tout était écrit d’avance et où aucunes de nos remarques n’ont été prises en compte.

Pour conclure ce semblant de dialogue social, un protocole d’accord a même été proposé à la signature des organisations syndicales… contre quelques mesurettes compensatoires. Comment la direction peut-elle imaginer un instant que le personnel et ses représentants puissent avaliser de tels reculs et toutes ces mesures sociales restrictives qui ne touchent que les personnels non médicaux ?

 

Lors d’une ultime rencontre, le directeur général s’est montré sous son véritable jour et nous a déclaré méprisant : « Si vous n’êtes pas d’accord, c’est que vous n’avez pas compris ! » Il se propose de faire début juin, 3 « réunions pédagogiques »  destinées à une explication de son texte aux personnels.

 

Pour marquer notre profond désaccord, nous avons décidé de ne plus participer aux réunions et aux instances tant qu’il n’y aura pas une réelle avancée de la Direction.

 

Car accepter ce protocole d’économies, c’est mettre le doigt dans l’engrenage infernal et destructeur de la loi Bachelot.  C’est un effort et des sacrifices inutiles, car l’année suivante il faudra recommencer, en donner d’avantage, supprimer encore des emplois, supprimer encore des lits, supprimer encore des services, et rogner encore sur les droits des personnels. Le déficit ne pourra jamais être maîtrisé où comblé.

Car il n’est pas uniquement le fait de mauvaises gestions ou de problèmes d’organisation locaux comme certains voudraient le faire croire, mais sont bien dus à une insuffisance de financement au niveau national.

C’est la Loi de Financement de la Sécurité Sociale qui détermine l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM). Pour sortir de cette spirale infernale, il faudrait que le taux d’évolution de cet ONDAM soit supérieur à 3.2%. C’est une estimation de La FHF (Fédération Hospitalière de France) qui regroupe tous les directeurs d’établissements publics de santé. Or pour l’année 2013, il est passé de 2,5 à 2,7 % il manque donc encore au moins 0.5 % pour stopper les suppressions de postes dans les établissements, affirme t-elle !

C’est aussi la tarification à l’activité (T2A) qui oblige les établissements à augmenter leur activité de 2% chaque année dans le cadre des enveloppes fermées de l’ONDAM,  entraînant une baisse des tarifs et donc des recettes des établissements.

C’est bien la loi HPSTqui est responsable des restructurations et recompositions du paysage sanitaire et médico-social qui se poursuivent et s’accélèrent. Cette loi est toujours en place malgré les nombreuses critiques exprimées y compris par la majorité actuelle lorsqu’elle était dans l’opposition.

Que sont devenues les promesses et les engagements du candidat François Hollande ?

Que sont devenues les promesses et les engagements de Marisol Touraine, ministre de la santé. Que sont devenus les beaux discours de septembre 2012 énoncés lors de la mise en place du pacte de confiance et qui laissaient espérer des avancées allant dans le changement tant promis?

Oubliés, abandonnés ou reportés à des dates ultérieures, ils préfèrent faire la part belle aux dictats européens et patronaux. Hormis la fin de la convergence tarifaire public/privé, au delà de quelques belles paroles, et de quelques aménagements cosmétiques, nous ne voyons pas grand-chose de bien venir : Rien sur l’abrogation de la loi HPST, sur les pouvoirs de ARS,  sur la nouvelle gouvernance des hôpitaux, l’abrogation des ordres professionnels, rien sur l’emploi, les salaires et les conditions de travail…

 

L’absence d’ambition pour un nouveau système de financement de l’hôpital public est contradictoire avec la volonté de redonner à l’hôpital public toute sa place.

Nous avons rencontré Mme Gosselin (députée), Mr Houllegatte (maire de Cherbourg/Octeville et président du Conseil d’établissement du CHPC), Mr Godefroy (sénateur) et Mr Travert (député) pour les sensibiliser à nos problèmes et pour leur demander d’intervenir. Nous avons écrit à Mr Cazeneuve (Ministre du Budget), mais cette lettre est à ce jour sans réponse. Nous aurait-il oubliés ?

 

Nous avons rencontré l'ARS le mercredi 29 mai  à Caen …

 

Une vrai rupture avec l’organisation du système de santé, tel qu’il est conçu par la loi HPST, est urgent… Nous ne nous contenterons pas de son simple toilettage.

Partout sur le territoire, des mobilisations, comme la votre, voient le jour, rassemblant les salariés, les usagers et des élus. Elles portent essentiellement sur le maintien d’une offre sanitaire et sociale publique de qualité, la réponse aux besoins des usagers, le maintien et le développement de l’emploi, l’amélioration des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader, les salaires, une réelle reconnaissance des qualifications, un parcours professionnel permettant de vraies  évolutions de carrière et une attractivité de nos métiers.

Il est urgent que ces divers mouvements convergent et deviennent une force qui soit capable d’imposer au président Hollande et à son gouvernement de reprendre le cap des engagements si vite oubliés.

 

L’Hôpital n’est pas une entreprise, la santé n’est pas une marchandise !

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 10:29

Intervention de l’intersyndicale en CME le 28 mai

 

Monsieur le Président, mesdames et messieurs.

 Il nous a semblé important d’informer la communauté médicale du mouvement de contestation des personnels non médicaux du CHPC.

Nous dénonçons un dialogue social qui s’apparente à une rhétorique managériale, qui si elle est brillante, n’en est pas moins autoritaire ne laissant que peu  de place à la contradiction.

 Pour exemple :   deux fortes mobilisations ont déjà eu  lieu, la direction en déduit qu’elle a manqué de pédagogie. Si les agents sont mécontents ce n’est pas par désaccord mais par manque de compréhension et pourquoi pas d’esprit ?

Alors quel dialogue ?

Toutes les restructurations sont issues de l’audit PHME

Audit commandé par l’ARS, faite par un  directeur d’hôpital, repris  et érigé en dogme par un autre  directeur d’hôpital tout deux probablement issus des mêmes écoles  ou l’on doit apprendre que l’être humain est une ressource, à exploiter, comme une autre.

Les auditeurs ont refusé d’intégrer les représentants du personnel dans les groupes de travail. Les personnels non médicaux ou non cadres étaient  sous représentés, voir absents.  Notre vision du soin n’a-t-elle donc aucun intérêt ?

Dialogue ?

Les restructurations en plateaux de soins ont commencé  en chirurgie :

Des réunions entre cadres et direction ont eu  lieu, des réunions médecin direction, des réunions personnel cadre, mais pas de réunion médecin-soignant. Tout le monde allait soit disant dans le même sens… Résultat les paramédicaux tournent sur toutes les spécialités, se retrouvent en difficulté, craignent l’erreur, manquent de formation. Les chirurgiens sont insatisfaits voire franchement hostiles à la situation… L’ambiance de travail se dégrade. Certains  chirurgiens refusent de faire la visite avec une IDE issue d’une autre spécialité, un autre, mécontent d’avoir été dérangé note dans le dossier de soin que les chirurgiens ne sont pas là pour pallier à l’incompétence  des infirmières.

A quand une réunion médecins-paramédicaux pour enfin trouver un terrain d’entente sur les organisations ?

Dialogue ?

Lorsque sous informés des réorganisations de certains services, les membres du CHST décident de s’inviter à une réunion et que sous prétexte de leurs présences la réunion est annulée ?

Dialogue ?

Lorsque l’on nous demande d’étaler nos congés d’été du 1 juin au 30 septembre, ce qui signifie des vacances avec nos enfants  1 année sur 3 ou 4. Qui peut accepter cela ?

Dialogue ?

Lorsque l’on nous demande de travailler en 12 heures alternance jour/nuit et qu’après avoir argumenté pendant des heures sur les risques de ce genre d’horaire la direction maintient que cet horaire est bon, aussi bien pour le soignant que pour le patient !!!

Dialogue ?

Lorsqu’on nous demande de redonner 5 RTT pour permettre la suppression d’emplois. Nous faisons actuellement 7h45 de présence comptabilisé 7H30. Nous ferons 7H50 de présence qui ne sera comptée  que 7H20 et nous  perdrons 5 RTT et n’aurons pas plus le temps de manger.

Dialogue ?

Lorsque l’on nous dit que le temps de transmission est un temps improductif ? Là ce n’est même plus un manque de dialogue mais un manque total de compréhension, nous ne parlons pas de la même  chose ou plutôt nous ne voyons pas les choses du même endroit.

La Direction pense que l’humain doit s’adapter à l’économie, nous pensons que c’est à l’économie  de s’adapter à l’humain.

Considérer le personnel comme une variable d’ajustement budgétaire nous semble, contrairement à ce que prétend PHME conseil, pas franchement novateur : c’est pour le coup toujours la même histoire qui se répète.

A l’évidence ce que les gestionnaires définissent comme qualité de soin ne recouvre guère ce que les soignants désignent sous le même terme.

Ce paradigme technocratique voudrait nous faire croire que tout est codifiable, protocolisable, les soignants et médecins passent un temps considérable à cocher des cases dans des dossiers. On en vient à considérer que la procédure est plus importante que l’acte réalisé.

Notre engagement ne se limite pas à ce que nous sommes formellement tenus de faire : dans quelle case cocher que tel soignant est resté tenir la main d’un mourant ?  Quand prend on en compte la dimension informelle et invisible de l’empathie.

 

On nous prône la polyvalence à tout va, cette attitude néglige totalement l’élément majeur qu’est la confiance mutuelle entre membres d’une équipe. Dans un service de soin, le fait que les soignants se connaissent et sachent sur qui et sur quels aspects  des personnes ils peuvent compter, représente un élément important de la qualité des collaborations et des soins.  Les nouvelles organisations risquent de mettre à mal cet esprit d’équipe.

 

Nous vous demandons d’être vigilant sur la mise en place des plateaux de soins et de dialoguer avec vos équipes afin que les réorganisations soient acceptables pour tous.

Nous vous demandons de comprendre notre refus de faire les frais d’une politique de santé qui a mis délibérément les hôpitaux en déficit.

 

Demain nous rencontrerons l’ARS, nous aimerions aussi rencontrer le Directoire.

 

Nous vous demandons de nous soutenir dans notre mouvement et lors de la manifestation du 30 mai.

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 09:44

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 14:26

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 08:55

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 12:12

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 12:06

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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 09:21

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 16:25

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