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  • : Blog d'informations et de communications du Syndicat CGT du Centre Hospitalier Public du Cotentin (sites de Cherbourg -Octeville et de Valognes, département de la Manche)
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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 12:07

LE-LIBRE-PENSEUR-N-62-copie-1.jpg

AU SOMMAIRE DANS CE NUMERO :

  • NOTRE DESSIN HUMORISTIQUE : le dialogue social selon la direction du CHPC
  • Editorial : Rêve ou cauchemar ?
  • Retraites : un problème d’arithmétique qui divise les français.
  • Souffrance au travail ou risques psycho-sociaux ?
  • LES BREVES
  • Retraites fonction publique : les derniers coups bas !

 

EDITORIAL : RÊVE OU CAUCHEMAR ?

 

Lorsque l’on ressort le projet social 2009-2012 et que l’on prend un peu de temps pour le relire, on y trouve une foule de principes intéressants pour ne pas dire idylliques … quand on voit que depuis son élaboration la direction prend un malin plaisir à les fouler au pied. Vous trouverez ci-dessous les principaux points forts… :

 

PREAMBULE :

Un projet social qui est le résultat d’une démarche participative :

Une démarche fortement participative, créant les conditions d’une réflexion commune entre la direction, les partenaires sociaux , l’encadrement et des agents volontaires. 

 

Un projet social porteur des valeurs fortes de l’hôpital public :

Le projet social s’inscrit dans la perspective d’un service public hospitalier rénové , auquel nous sommes profondément attachés à ce projet social reflète la conviction profonde qu’il est important de maintenir une ambition humaniste de souci et de respect des personnes dans les politiques de ressources humaines, malgré la pression considérable et croissante des exigences de bonne gestion budgétaire.

Autour de valeurs centrales comme le souci de l’individu en tant que personne au travail et le développement des conditions permettant son épanouissement au travail il ressort de ces fiches-projets quelques axes forts :

 

Thème 1 : accueil et encadrement des nouveaux professionnels :

v      Réactiver la journée d’accueil des nouveaux professionnels

v      Réactualiser le livret d’accueil des nouveaux professionnels

v      Mettre en place le tutorat

 

Thème 2 : renforcement du dialogue social :

v      Réaliser un tableau de bord social

v      Privilégier le dialogue en amont

v      Mieux gérer les outils de communication et d’information

 

Thème 3 : une Direction des Ressources Humaines en évolution et au bénéfice des agents

v      Développer le rôle de prestataire de services de la DRH dans le prolongement de l’enquête de satisfaction

v      Réduire le nombre d’agents contractuels

v      Développer la démarche métiers/compétences

v      Réviser tous les effectifs minimum en cas de grève

 

Thème 4 : la qualité de l’environnement du poste de travail

v      Préserver la possibilité de parking gratuit autour du site Pasteur

v      Améliorer les vestiaires et les salles de pause

v      Améliorer le respect des plannings au travail

v      Lutter contre les comportements agressifs au travail

v      Améliorer la gestion des déplacements intra et inter sites

 

Thème 5 : l’Adaptation des postes de travail au bénéfice des agents

v      Favoriser le maintien au travail des femmes enceintes dans des conditions favorables

v      Favoriser le temps partiel choisi

v      Favoriser l’adéquation du poste de travail à la santé de l’agent

v      Intégrer des personnes recrutées en situation de handicap

v      Prendre en compte les effets du vieillissement au travail

v      Réaliser les actions du CLACT (contrat local d’amélioration des condition de travail) médico-social

 

Thème 6 :Réaliser les actions du CLACT (contrat local d’amélioration des condition de travail) sanitaire

v      Prévenir l’usure professionnelle

v      Diminuer le stress et la souffrance au travail

v      Réaliser le document unique des risques professionnels.

 

Eh oui, lorsque l’on lit ce beau document d’une trentaine de pages, on se dit que l’on a du rêver…car la réalité est totalement différente. Chaque jour, chaque nuit, chaque week-end, quand on vient au travail,  on peut vivre un véritable cauchemar !

Les exemples sont légion, et l’on aurait pas assez d’un journal pour tous les citer… tant chacun de nous les subit quotidiennement : mobilité forcée, plannings à géométrie variable avec rappel intempestifs, renvoi de contractuels, réorganisations permanentes sans concertation et sans avis des instances, manque de moyens humains et matériels pour remplir nos missions de service public, chantage, pressions psychologiques …

Cela fait des années que l’on nous demande des sacrifices … qui semblent inutiles, car on ne voit jamais le bout du tunnel.  Cela n’est jamais assez !!!

 

Si la loi HPST et la volonté du gouvernement de réduire les dépenses de santé sont les principales causes de nos problèmes financiers, la direction, qui ne semble jamais se remettre en cause, et ses méthodes de management autoritaires et désastreuses font le reste. 

 

Tout nos problèmes ne sont pas d’origine financiers. Ils semblent être un simple prétexte à la direction pour exercer, « en toute impunité », un versant autoritaire refoulé depuis trop longtemps.

Car, il est des choses qui ne coûtent pas d’argent, mais qui semblent « coûter cher psychologiquement » à des apprentis dictateurs, c’est le respect et la reconnaissance :

Respect des textes, respect des instances, respect des règles de fonctionnement, respect du guide d’organisation, respect des personnels, respect des syndicats, respect de la parole donnée, respect des engagements…

Reconnaissance du personnel en tant qu’êtres humains, reconnaissance en tant que professionnels, reconnaissance du travail bien fait, reconnaissance de la conscience professionnelle, reconnaissance de l’investissement dans le travail ou le service …

Cela même, ils sont incapables de le donner, tant ils semblent enfermés dans leur logique de casse et de restrictions budgétaires.

L’été dernier a été le point d’orgue de leur mépris, souvent affiché de la façon la plus crue, envers les conditions de travail des personnels : non réponse aux mails et aux diverses interrogations, fermetures arbitraires de lits et de services. Le summum a été atteint avec l’injonction faite au personnel de rééducation du service MPR de Cherbourg d’aller travailler sur le site de Valognes, faisant fi des engagements pris lors de la fusion des deux établissements et instaurant la mobilité sur la base du volontariat. En reniant la promesse faite la veille aux organisations syndicales CGT et FO de l’arrêt de ce turn-over imposé, la direction confirmait ainsi son mépris et son indifférence irrespectueuse des personnels, de la population soignée, et des organisation syndicales et son intention de persévérer dans cette voie. En déclarant, le 24 août dernier le boycott de toutes les réunions et instances, l’intersyndicale CGT, FO, UNSA et CFDT voulait mettre un terme à cette absence de dialogue social.

C’est à la demande  du président du conseil de surveillance et sûrement désireux de se redonner une image un peu plus « démocratique »,  que le directeur à proposé de renouer « le dialogue social ».

Mais, lors de la réunion de la dernière chance le vendredi 22 octobre, même si on a pu entendre un petit « mea-culpa »  (à peine audible), et quelques promesses (qui seront vites reniées comme d’habitude), nous n’en sommes repartis avec aucun engagement véritable de renouer un dialogue social véritable et sincère.

Soucieux de ne pas pénaliser les personnels, par la non tenue des instances, c’est sans illusions que nous avons décidé d’y retourner. Dés la semaine suivante, le naturel était revenu au galop ! 

 

Retraites : Un problème d’arithmétique

qui divise les Français – par André MARTIN

 

D’un côté : Sarkozy, Fillon, Woerth, les députés UMP, le MEDEF et pas mal d’éditorialistes qui disent que, pour des raisons démographiques, il ne sera bientôt plus possible de financer les retraites par répartition.

De l’autre côté : des syndicalistes, des ingénieurs, des artisans, des agriculteurs, des commerçants, des ouvriers, des chômeurs, des étudiants, des lycéens … qui ont aussi fait le calcul et qui disent que même dans 40 ans il ne sera pas très difficile de financer les retraites par répartition.

Qui a raison ? Qui a tort ? Les calculs sont-il compliqués ?

 

Quelques professeurs de mathématiques ont voulu en avoir le coeur net. Ils ont décidé de poser la question, sous la forme d’un problème d’arithmétique, à un millier d’élèves de la classe de 6ème, dans différentes villes de France.

Ils sont partis des données incontestables suivantes :

au cours des 40 dernières années, avec une croissance annuelle moyenne de 2%, le PIB est passé de 1000 à 2000 milliards d’euros au cours des 40 ans prochaines années, le nombre de personnes de plus de 60 ans va en gros doubler dans l’hypothèse où, sur les 40 prochaines années, la croissance serait seulement de 1% en moyenne annuelle (le gouvernement promet 2% et plus, afin de faire reculer le chômage), le PIB passerait de 2000 milliards en 2010 à 3000 milliards en 2050 Pour soumettre l’énoncé suivant aux élèves, ils ont convenus que les 2000 milliards seraient représentés par un gâteau de 2000 grammes et les 3000 milliards par un gâteau de 3000 grammes.

« Aujourd’hui en 2010, dix salariés produisent un gâteau de 2000 grammes, à partager avec 4

retraités.

Dans 40 ans, en 2050, dix salariés produiront un gâteau de 3000 grammes à partager avec 8

retraités.

Calculer le poids de la part de gâteau de chaque personne, en 2010 et en 2050.

La part de chacun en 2050 sera-telle plus petite qu’en 2010 ? »

Après corrigé des copies, il apparaît que 99% des 1000 élèves ont trouvé :

qu’en 2010, la part de chacun est de 143 g (2000 : 14)

qu’en 2050, la part de chacun sera de 167 g (3000 : 18)

qu’en conséquence, en 2050 la part de chacun aura augmenté par rapport à 2010 Aucun élève de 6ème n’a donc trouvé le même résultat que Sarkozy, Fillon et Woerth au problème de partage du gâteau !

Afin de tenter de comprendre cette situation ubuesque, les professeurs de français ont décidé que le prochain sujet de rédaction qu’ils soumettraient aux élèves du lycée serait « A votre avis, pourquoi Sarkozy, Fillon et Woerth font semblant de ne pas savoir calculer ? ».

S’ils nous transmettent les meilleures copies, nous les publierons sur ce site.

Nous avons profité du débat « Quel avenir pour les retraites ? », entre Xavier Bertrand et Bernard Thibault, à Lyon le 25 septembre 2010, pour demander à Xavier Bertrand si les résultats trouvés par les 1000 élèves étaient justes ou erronés. Il nous a répondu que les résultats étaient justes, mais que l’énoncé du problème aurait du préciser que dans les 40 années à venir, une partie de l’accroissement des richesses devra être consacrée aux dépenses de santé et à celles liées à la dépendance (le 5ème risque), car elles vont encore augmenter. Nous avons donc refait les calculs, en réservant sur le gâteau de 2050 : 100 milliards de plus pour la santé et 100 milliards pour la dépendance. C’est donc comme si le gâteau de 2050 ne pesait plus que 2800 grammes.

Résultats du nouveau calcul :

en 2010, la part de chacun est de 143 g (2000 : 14)

en 2050, la part de chacun sera de 155 g (2800 : 18)

en conséquence, en 2050 la part de chacun aura … toujours augmenté par rapport à 2010 !

Les explications de Xavier Bertrand n’étant toujours pas satisfaisantes, nous invitons cette fois l’ensemble des citoyens à réfléchir à la fameuse question : « A votre avis, pourquoi Sarkozy, Fillon, Woerth, Copé et Bertrand font semblant de ne pas savoir calculer ? ».

Afin d’encourager cette réflexion, nous sommes prêts à publier les plus pertinentes sur ce site.

 

André Martin co-fondateur du site : http://www.retraites-enjeux-debats.org/

 

 

SOUFFRANCE AU TRAVAIL OU RISQUES PSYCHO-SOCIAUX ?

D’après Jean marie KNEIB (psychologue du travail)

 

Quand les syndicats parlent de souffrance au travail, l’équipe de direction ne veut pas l’entendre et parle elle de risques psycho-sociaux ! Il n’y a pas qu’au CHPC que ces deux courants de pensée s’opposent !

 

Les risques dits « psycho-sociaux » : attribuent les problèmes à la fragilité des gens, (or, ce ne sont pas les plus fragiles qui craquent… ce sont plutôt les personnes qui aiment le travail bien fait et que l’on empêche de bien le faire.) cest la théorie du stress…

 

Un autre courant de pensée constate l’apparition de nouvelle pathologies au travail dues aux nouvelles organisations du travail :  c’est la psycho-dynamique du travail

v     les TMS (troubles musculo-squelettiques) arrivent en premier rang des maladies professionnelles reconnues. Ce sont des lésions qui affectent les articulations des membres supérieurs par des inflammations invalidantes. On les retrouve dans tous les secteurs d’activité et sont le produit d’un mélange de facteurs physiques et psychiques.

v     Le « burn out » est un état d’épuisement professionnel caractérisé par l’épuisement des capacités émotionnelles chez les sujets dont le travail est centré sur les relations humaines (découragement, perte de l’estime de soi, désorganisation des relations familiales, décompensation psychique : syndrome dépressif).

v     Les pathologies post traumatiques, consécutives aux agressions dont les travailleurs sont victimes de la part des usagers ou des clients.

v     Les pathologies cognitives, notamment, chez les techniciens, l’encadrement de proximité, les secrétaires…Il s’agit de troubles de la mémoire, troubles confusionnels, raisonnements manifestement absurdes  ou infantiles en raison de la surcharge de travail … que l’on ne retrouve pas hors du travail.

v     Les conduites toxico maniaques : pour tenir au travail, elles sont banalisées dans certains milieux de travail (Alcool, anxiolytiques antidépresseurs, somnifères, barbituriques, amphétamines…) Elles sont en proportion élevées chez les cadres.

v     Les pathologie de la solitude : isolement des salariés, casse des collectifs de travail, disparition des espaces de discussion, de convivialité…  et parallèlement se développe une insensibilité à l’égard de la souffrance des autres, mais aussi de la sienne.

v     Les tentatives de suicide et suicides

v     Le harcèlement moral est une pathologie de la solitude,. le harcèlement se porte souvent sur quelqu’un qui ne se soumet pas. Derrière le harcèlement, on trouve très souvent : des restructurations et plan sociaux dissimulés,

o       Des conflits liés aux méthodes de management, de travail,

o       Des discriminations (syndicales, sexuelles, raciales, etc.).

v     Le « Karoshi » consiste en une mort subite par accident vasculaire (décrit au Japon, les victimes totalisent plus de 70 heures par semaine; en France si la loi limite le temps de travail, bon nombre de professions n’ont aucun contrôle sur la durée de travail)

 

En terme de risques au travail, ces deux conceptions (psycho-dynamique et théorie du Stress) s’opposent et différencient la manière de penser le sujet au travail... la prévention des risques au travail aussi.

 

La théorie du stress voudrait nous faire croire que le stress est partout et qu’il est devenu l’affection et la maladie universelle. L’agence européenne pour la sécurité et la santé au travail dit : qu’ « un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception  qu’une personne a des contraintes que lui impose un environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. » C’est cette définition qui est reprise dans le droit français.

Dans la théorie du stress, l’individu chasse le sujet, la « perception » occulte les rapports sociaux au travail. Qualifier de stress tous les ressentis au travail, c’est appauvrir le langage, c’est entraver la reconnaissance du travail réel, déshumaniser le sujet au travail. 

Lorsque j’attends un entretien annuel d’évaluation, je ne suis pas stressé, je suis angoissé. Lorsque je risque d’être licencié, j’ai peur. Lorsque j’ai envie de finir ce travail qui m’intéresse, je suis fébrile. Lorsqu’il, est fini et bien fait, j’en suis fier, content, joyeux. J’en ai du plaisir . Lorsque mon travail est injustement critiqué, j’en suis malheureux. Lorsqu’il ne sert à rien, je n’ai plus envie d’aller le matin au boulot et lorsque d’autres s’attribuent les mérites du travail que j’ai fait, j’en fais une insomnie

 

Même si cela est bien camouflé, les débats actuels sur la prévention des risques psychosociaux, tournent autours de la responsabilité des atteintes à la santé. S’agit-il de celle de l’employeur, juridiquement responsable de l’organisation du travail et de ce fait de la santé des travailleurs ? S’agit-il de celui qui travaille? Sommes nous en présence d’une organisation du travail pathogène ou d’individus fragiles ?

 

Beaucoup de signes parlent des souffrances au travail :  absence de discussion sur le travail, perte de sens du travail, plaintes psychologisation, déstructuration des collectifs de travail, absentéisme, arrêts maladie répétés, dépressions professionnelles, violences, injures… les réponses ne peuvent donc se situer hors du champ du travail et ne peuvent se suffire des réponses individuelles préconisées par les courants dominants de « gestion du stress ».

 

Vouloir « aider les individus à gérer plus efficacement les exigences et contraintes du travail en améliorant leurs stratégies d’adaptation aux sources de stress ou en renforçant leur résistance au stress en soulageant les symptômes associés au stress », c’est en fait vouloir adapter les hommes à l’organisation du travail.

Vouloir « former les individus à développer des compétences spécifiques à mieux gérer divers types de situation de stress (gestion du temps, des conflits, de l’agressivité, développement de l’intelligence émotionnelle, restructuration cognitive), ou à développer des capacités psychologiques (contrôles des émotions, attitudes mentales efficaces), c’est vouloir former les hommes à être plus insensibles, plus froids, moins humains en quelque sorte.

Avoir la possibilité de pratiques de relaxation, d’exercices physiques ou de sieste au sein de l’entreprise, améliorer l’hygiène de vie afin d’accroître la résistance de l’organisme au stress, installation de numéros de téléphone à l’usage des salariés en détresse  sont des mesures de pis-aller dont on peut douter de l’efficacité et qui laissent penser qu’il y aurait les faibles qui relèveraient d’une espèce d’inaptitude au travail (et les autres) et non pas  d’une friction entre la travail vécu et la façon dont on prétend nous faire travailler.

 

La prévention de la souffrance au travail ne peut se faire qu’en actionnant les leviers qui touchent à l’organisation du travail, qui lui redonnent du sens et en offrant la parole aux salariés et aux collectifs de travail.

 

 LES BREVES

 

AUTO ASSIGNATION :

Lors des récents mouvements de grève sur les retraites, on a pu assister à tout et n’importe quoi concernant le droit de grève :

Concernant les effectifs minimum, c’est toujours l’anarchie et chaque cadre procède un peu au feeling, choisissant pour certains, la solution de facilité.

Au niveau des assignations, on a pu constater dans certains services, des fiches d’auto assignations : le cadre met une fiche à disposition du personnel qui doit s’auto assigner  en notant son nom et en signant la feuille.

Jusqu’où iront-ils ? il est vrai que la direction leur montre la voie en interprétant à sa façon et en respectant, plutôt moins que plus, les différents textes, statuts, fonctionnement des instances…

 

DIALOGUE SOCIAL : LA DIRECTION SE SENT HARCELEE !

Lors de la réunion du 22 octobre dernier sur l’absence de dialogue social, 3 directeurs faisaient face aux organisations syndicales CGT, FO, UNSA et aux personnels venus les soutenir et dire  leur sentiment .

Le directeur général a seul fait front aux personnels et leurs représentants durant plus d’une heure, le DRH et la coordinatrice des soins se contentant de nous « honorer de leur présence ». Peut-être avaient-ils reçu la consigne de ne rien dire pour ne pas jeter de l’huile sur le feu en faisant de la provocation !

Mais à la fin de la réunion, ne se contenant plus, le DRH a lâché ce qu’il avait sur le cœur, la coordinatrice des soins lui emboîtant le pas : Ils « se sentent harcelés par les syndicats qui ne les respectent pas , exigent, menacent… »

Ils sont las « d’être cités dans différents tracts et de figurer dans des publications syndicales. »

Sûrement sous entendaient-ils en particulier notre journal Le Libre Penseur où nous leurs réservons souvent une place de choix !

Faut-il leur rappeler, qu’il ne tient qu’à eux de ne plus figurer dans les tracts et les publications syndicales… il leur suffit de faire en sorte que l’on n’ait plus rien à dire et à redire sur eux. En clair, il leur suffit de devenir plus respectueux des personnels, des textes, des engagements pris, du fonctionnement des instances et qu’ils apportent des solutions satisfaisantes aux différentes demandes des personnels et de leurs représentants ! 

 

POSSESSIVE :

« Je ne veux pas que mes infirmières s’encroûtent! »,  à déclaré la coordinatrice des soins lors de l’affectation des nouvelles infirmières D.E. qui reviennent au titre de la formation professionnelle. L’affectation autoritaire des kinés et personnels de rééducation de Cherbourg sur Valognes n’était-il qu’un ballon d’essai et serait-il en passe de se généraliser ? Une fois de plus, elle n’a cure du souhait d’affectation des personnels. Elle envoie contre leur volonté, des personnels de Valognes sur le site de Cherbourg et vice versa. Peu importe si cela va à l’encontre de leur projet professionnel et les oblige à faire de nombreux kilomètres journaliers en plus. Elle sait sans doute mieux que les intéressés ce qui est bon pour eux. D’ailleurs ne dit-elle pas « MES INFIRMIERES »… Elles lui appartiendraient donc et pourrait en disposer comme bon lui semble ! Serait-on revenus au temps de l’esclavage ?

Avec une  telle conception des choses on comprend mieux pourquoi le dialogue social est au point mort et ne peut pas fonctionner !

 

EXPERTISE :

Devant le peu d’empressement de la direction à valider la demande d’expertise demandée par le CHSCT du site de Cherbourg suite au suicide de notre collègue le 12 mars 2010, et suite à un courrier du secrétaire du CHSCT, l’inspecteur du travail du travail a tenu à réagir dans un courrier du 5 novembre en rappelant au directeur que « 7 mois après la décision arrêtée par le CHSCT…, l’expertise n’a pas encore pu commencer. » S’il est en droit de contester la mise en œuvre de l’expertise, il doit le faire « devant le président du TGI (Tribunal de grande instance) statuant en urgence », « En revanche, ce qui n’est pas prévu, c’est que vous empêchiez la mise en œuvre de cette expertise alors que sauf erreur de ma part, vous n’avez pas saisi le juge judiciaire de votre contestation » .

L’inspecteur du travail rappelle aussi au directeur « qu’en matière de prévention des risques psychosociaux, la jurisprudence actuelle confirme que votre obligation de sécurité est une obligation de résultats ».

Suite au rappel de l’inspecteur du travail, le directeur a saisi le tribunal de grande instance, mais n’a fourni les pièces afférentes que la veille du jugement entraînant ainsi de facto son report de trois semaines.

A vouloir contester le prix de l’expertise choisie par le CHSCT, supérieure d’environ 12 000 € à une autre proposée, la direction ne risque t’elle pas de gaspiller deux à trois fois plus en frais d’avocat pour elle et pour le CHSCT ?

Depuis le début,  le but recherché par la direction n’est-il pas de chercher à gagner du temps, plutôt que l’objectif affiché d’économies ? En cherchant par tous les moyens à retarder cette expertise, la direction cherche t-elle à faire obstruction et a décourager les membres du CHSCT pour qu’ils abandonnent leur recherche de la vérité ?

Auraient-ils des choses à cacher ? 

 

BOULETS ET BOULETTES :

« Vous êtes  un boulet pour le service… » déclare le plus sérieusement du monde, une cadre à un agent de son service nécessitant un poste adapté pour raisons de santé, après plus de 30 ans de bons et loyaux services ! Effondré par cette petite phrase assassine et par ce manque évident de reconnaissance, il retourne au travail avec un air plutôt marri. Ses collègues médicaux et paramédicaux lui demandant la raison de cette tristesse, il leur raconte sa « mésaventure ».

Un médecin aurait interpellé la cadre de pôle concernée à ce sujet et bien sûr cette dernière  aurait nié avoir eu de tels propos… consciente d’avoir fait là une belle boulette !

« Courageuse » quand il s’agit d’asséner quelques méchancetés gratuites à un agent, mais pas téméraire lorsqu’il faut assumer ses dires devant un médecin !!!

Jusqu’où la direction et certains cadres peuvent-ils aller dans l’abjection ? Loin, très loin…Non seulement, ils nient la souffrance au travail, mais en plus ils en rajoutent à grandes louches.

 

CLIN ASSISTANCE :

Lors du CHSCT du mois de juin sur le site de Valognes, la CGT a demandé l’intervention du CLIN ( Comité de lutte contre les infections nosocomiales) pour traiter un problème d’hygiène dans un service. L’intervention n’a pas tardé et dès son arrivée dans le service concerné, l’infirmière hygiéniste dépêchée par le CLIN a exigé le déplacement des chariots à linge sale et des poubelles vers le nouveau local qui leur était destiné. Malheureusement, elle  a oublié de notifier le déménagement du reste du matériel et l’installation des étagères dans le nouveau local au responsable technique afin que le local soit correctement installé… si bien que depuis, le personnel est contraint à un incessant va et vient entre les deux locaux situés à chaque extrémité du service .

Il serait bon qu’à l’avenir, « Le CLIN » note dans ses procédures : le suivi des travaux et une enquête de satisfaction des « clients ».   

 

CAFETERIA :

Suite à différentes demandes, une cafétéria vient de voir le jour sur le site de Valognes et c’est une bonne chose.

C’est la société qui gère les télévisions qui a été choisie par la direction pour « gérer » cette cafétéria .

L’établissement, soucieux de plaire à cet « investisseur » a mis les petits plats dans les grands et a entrepris  dès la fin des travaux d’aménagement de nettoyer et de faire briller le sol de cet endroit désormais « privé ».

Par contre, le reste du hall d’entrée n’a pas eu droit à ce traitement de faveur en même temps, bien qu’il en aie grandement besoin… Cherchez l’erreur !

 

LA FOURMI …FABLE ??? OU REALITE !!!

Tous les jours, une petite fourmi arrivait en avance au boulot et se mettait au travail.

Elle produisait et était contente.

Le chef, un lion, s’étonna que la fourmi travaillait sans supervision.

Si elle produisait sans supervision, ne produirait-elle pas davantage si elle était supervisée ?

Il recruta un cafard qui avait une grande expérience en tant que superviseur et qui rédigeait de magnifiques rapports.

La première décision du cafard fut de mettre en vigueur un pointage des entrées et sorties  de la fourmi.

Tout de suite le cafard eut besoin d’une secrétaire pour l’aider à préparer les rapports.

Et il recruta une araignée, constitua des archives et un contrôle des communications téléphoniques.

Le lion fut enchanté par les rapports du cafard et lui demanda en outre des graphiques décrivant les taux de production et d’analyse des tendances, pour les présenter dans des réunions entièrement consacrées à ça.

C’est alors que le cafard fit acheter un ordinateur et une imprimante laser et recruta une mouche pour gérer le service informatique.

La fourmi, naguère productive et épanouie, se désespérait de cet univers de papiers et de réunions qui lui bouffait tout son temps.

Le lion en conclut que le moment était venu de créer un poste de responsable de secteur où la fourmi travaillait.

Le poste fut confié à une cigale, dont la première décision fut d’acheter un tapis et un fauteuil ergonomique pour son bureau.

La nouvelle responsable, la cigale, eut aussi besoin d’un ordinateur et d’une assistante (qui venait du service précédent) pour l’aider à préparer un plan d’optimisation du travail  et de contrôle du budget pour …le secteur où travaillait la fourmi, qui, à ce stade, ne rigolait plus, et qui était chaque jour un peu plus en colère.

Ce fut à cette époque que la cigale convainquit le patron, le lion, de l’absolue nécessité de la réalisation d’une étude climatique de l’environnement.

Après avoir étudié les charges de travail, le lion s’aperçut  que le secteur au sein duquel se produisait la fourmi ne produisait plus comme auparavant.

Il recruta le hibou, un consultant prestigieux et renommé, pour réaliser un audit et proposer des solutions.

Le hibou passa trois mois dans les bureaux et produisit un énorme rapport en plusieurs volumes qui concluait :  « il y a beaucoup de personnel dans cette entreprise ! »

Devinez qui le lion licencia en premier ?

La fourmi, bien sûr, parce qu’elle faisait preuve d’un manque de motivation et avait une attitude conflictuelle !

 

D’ACTUALITE !!!:

Une grand mère dit à sa petite fille :

- «Moi, à ton âge, je travaillais déjà ! »

et la petite fille de répondre :

- « Moi , à ton âge, je travaillerai encore !

 

CONDITIONS DE TRAVAIL « OPTIMALES » !!!:

Les employées du service HAD sur le site de Valognes sont logées dans des locaux d’époque dans la cour d’honneur.

Mais leurs conditions de travail sont elles aussi d’époque.

Pour exemple, la réserve de matériel  est située sous un escalier en pierre sans électricité.

De plus, pour laver leur matériel et les bassins, elles ne disposent que d’un petit évier de 40x40.

Heureusement, il est équipé d’une douchette ce qui leur permet de déposer les bassins dans un grand bac et de le remplir d’eau…à même le sol !

Après, il ne reste plus qu’à vider le bac, mais impossible de le faire dans l’évier, il faut donc le porter à deux pour aller le vider … dans la cour !!!

Si ce service était à l’étage, il y aurait grand danger à traverser la cour d’honneur par temps de vidage de bac par la fenêtre.

 

Retraites Fonction publique : les derniers coups bas

 

Les sénateurs, qui paraît-il devaient adoucir le texte de loi sur les retraites, ont réussi à en rajouter sur l’hystérie anti-fonctionnaires.

 

Dernier salaire : on ne paye plus .

Les fonctionnaires ne peuvent bénéficier d’une prime de départ en retraite de la part de leurs employeurs, indemnité qui est selon le code du travail d’un mois de salaire après quinze ans d’ancienneté, et jusqu’à deux mois après trente ans. Par contre, le dernier salaire des fonctionnaires leur est payé en totalité, mais sans primes, s’ils partent en retraite le 2 ou le 3 du mois. Ce qu’ils font presque tous. Grâce à Jean Arthuis, président centriste de la commission des Finances, cet abominable privilège par rapport au privé est lui aussi aboli. Si on part le 2 avril, on touchera sa retraite fin mai, et on ne percevra aucune rémunération du 3 au 30 avril, comme tout le monde ! Voilà qui aura fait avancer la justice public-privé d’un grand pas, comme on voit, et qui permettra de grandes économies ! Mais toujours pas question d’indemnité de départ en retraite en compensation pour la Fonction publique.

 

Minimum garanti : on ne paye plus.

Les fonctionnaires ont un minimum garanti plus élevé que le minimum contributif : 1047 € pour quarante ans de service, et un mode de calcul plus favorable : 95 % du montant pour trente ans de service. Il abonde la pension en moyenne de 150 euros. Un salarié poly pensionné cumulant sa petite retraite du privé et la retraite de sa courte carrière de la fonction publique (donc relevée au minimum garanti) peut parfois avoir une retraite totale supérieure de quelques dizaines d’euros à 1047 €. Une telle abomination était évidemment insupportable à M. Leclerc, rapporteur de la commission des affaires sociales. Maintenant, au-delà de 1 047 €, on réduira le minimum ! Mais quand on ose une fois, on peut oser deux fois : comme on ne peut pas calculer ce total si toutes les pensions privées et publiques ne sont pas liquidées, tous ceux qui partiront sans liquider toutes leurs pensions en même temps n’auront plus le minimum garanti. Soit 150 euros de moins pour des poly pensionnés dont on prétendait vouloir améliorer le sort !

 

Il n’y a pas de minimum en dessous du minimum.

L’amendement précédent a utilement complété un amendement de M. Heinrich, député membre de la commission des affaires sociales, qui lui aussi avait été scandalisé par le privilège dont bénéficient les fonctionnaires ayant moins de quinze ans de carrière. En effet, pour quinze ans de service, le minimum garanti est d’environ 600 euros, et en proportion de 400 euros pour dix ans de service, et de 200 euros pour cinq ans. Ces sommes folles ne pouvant plus être gaspillées, dorénavant on calculera comme dans le privé, en divisant la durée de service par 40,5 ans. Pour quatorze ans de travail, on passera d’une pension de près de 550 euros à une pension de près de 350 euros ! Pour dix ans de service, on passera de 400 à 250 euros ! Ces législateurs sont vraiment misérables. Les économies faites sur le dos des plus modestes sont évidemment ridicules. Par contre, les conséquences, à ce niveau de revenu, seront considérables sur les retraités.

 

Qu’on ne se trompe pas, l’objectif premier est d’empêcher que les salariés du privé s’appuient sur le minimum garanti de la Fonction publique pour demander une amélioration du minimum contributif.

Dans l’hystérie anti-fonctionnaire à l’œuvre dans ces amendements, il y a d’abord une volonté anti-ouvrière !

 

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