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  • : Le blog de syndicat cgt chpc
  • : Blog d'informations et de communications du Syndicat CGT du Centre Hospitalier Public du Cotentin (sites de Cherbourg -Octeville et de Valognes, département de la Manche)
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11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 09:56
LE LIBRE PENSEUR N° 74

AU SOMMAIRE DANS CE NUMERO :

  • NOTRE DESSIN HUMORISTIQUE
  • Editorial : ni amputations, ni saignées, ni purges, on ne veut pas de votre traitement … Dr Charlatan !
  • Le rapport de l’IGAS en bref.
  • Les perles et maximes du rapport de l’IGAS.
  • Economies tous azimuts ( Libre penseur n° 22 – octobre 1992)
  • LES BREVES

 

Editorial :

NI AMPUTATIONS, NI SAIGNEES, NI PURGES,

on ne veut pas de votre traitement …Dr Charlatan !

 

« L’auscultation aura été bien longue, les spécialistes nombreux au chevet du CHPC, et l’ordonnance se fait attendre. Pourtant le diagnostic ne fait guère de doute ! Le patient est-il capable de l’entendre ? A-t-il envie de se soigner, d’affronter le résultat des examens répétés et tous convergents ? Comme dans beaucoup de maladies, la chance et la fatalité se mêlent aux choix de vie : le CHPC ne porte pas l’entière responsabilité de sa situation financière, qui dépend en partie du territoire qu’il dessert, de l’évolution de sa population, des difficultés démographiques. Mais toute guérison réclame la mobilisation propre du patient, l’appui de son entourage, le respect du traitement administré. La convalescence sera de longue durée, toutes les aides devront être sollicitées. Un patient fragile réclame beaucoup d’attention pour éviter la rechute. Mais la volonté de se relever est essentielle. Nous l’avons ensemble, collectivement.

L’ambition pour 2015 est simple : informer, partager avancer. L’objectif de réduction du déficit, incontournable, n’est pas une finalité. C’est le moyen de reprendre confiance en nous, de redonner confiance à nos concitoyens : la mise en place progressive des plateaux de soins, le DPI devenant peu à peu fonctionnel, des services qui ouvrent, sont les briques que nous construisons pour cet avenir. »… écrivait le directeur général dans son édito du n° 61 du journal interne du CHPC, Hôp,Cotentin de janvier 2015.

Tel un charlatan, le « docteur Maxime » cherche à nous convaincre de la véracité du traitement qu’il a commencé à administrer depuis son arrivée, contre notre volonté, et de la nécessité de le poursuivre et de l’amplifier afin de soit disant « soigner et guérir» le malade CHPC.

Mais, les personnels de l’établissement, qui sont eux, de vrais soignants, savent bien que le traitement mis en place et celui à venir, ne peut convenir à la pathologie du patient … bien au contraire, il s’apparente à des soins palliatifs.

Cette thérapeutique ne peut que continuer à l’affaiblir, et finir par lui être fatal !

On le voit bien, les différentes amputations, saignées et purges administrées au cours de l’année 2014 par le Dr Charlatan, ont contribué à son appauvrissement et son affaiblissement et le malade va de mal en pis. Il faut changer radicalement de traitement !

Plutôt que des restrictions, qui ne cessent de le fatiguer, il lui faut au contraire des moyens supplémentaires pour le requinquer et pouvoir lui permettre de recouvrer la santé.

Et c’est bien là que le bât blesse : ce sont bien les apothicaires du ministère de la santé qui détiennent les remèdes, et les clefs de la pharmacie, qui ont décidé par mesures d’économies et sur injonction du gang des technocrates européens, de laisser progressivement mourir les hôpitaux publics, et de prioriser la santé privée et leurs gourmands actionnaires.

Va-t-on les laisser poursuivre cette hécatombe volontaire et programmée des hôpitaux publics?

De toute évidence, non !

Si notre établissement est malade c’est bien à cause de la politique nationale de santé des gouvernements successifs… mais ils préfèrent laisser croire que c’est de la faute des établissements qui manqueraient d’activité, seraient mal gérés ou seraient surdimensionnés. Pour eux, il est préférable d’entretenir l’individualité et la division des établissement afin qu’ils ne se regroupent pas dans un même combat contre-eux !

Le directeur, le sait bien, et il le dit à demi-mots : « le CHPC ne porte pas l’entière responsabilité de sa situation financière », mais pour mieux se retrancher derrière des problèmes de territoire et de démographie afin de ne pas pointer du doigt les véritables responsables de nos problèmes (T2A, ONDAM, ARS, restrictions budgétaires, casse de la protection sociale,…) afin de pouvoir mieux justifier ses choix et ses solutions.

Pourtant, après l’adoption d’une baisse historique des dépense d’assurance maladie pour l’année 2015 et l’annonce d’un plan d’économies des dépenses hospitalières de 3 milliards d’euro d’ici 2017, il est clair que tous les établissements vont très douloureusement sentir passer ces mesures qui visent à la réduction drastique de la masse salariale (860 millions d’euros, soit l’équivalent de 22 000 emplois = 2% des effectifs de la fonction publique hospitalière).

Toutes ces mesures vont ainsi renforcer les plans d’économies déjà engagés au motif de la réduction des déficits et vont détruire le système hospitalier public et la sécurité sociale au profit des grands groupes financiers privés.

Aujourd’hui, les suppressions de lits, de places, d’unités et de services, le manque de personnels formés et qualifiés ne permettent plus à nos établissements de répondre aux besoins de la population, ni d’assurer leurs missions de service public.

Les personnels sont épuisés et toujours plus nombreux a exprimer leur colère et dénoncer les conditions de travail, d’accueil et de soins déplorables.

L’ambition pour 2015 est simple : Il devient urgent que les luttes qui se développent dans les hôpitaux, convergent en un mouvement puissant et unitaire rassemblant personnels, médecins, syndicats, usagers et citoyens, pour dire non à cette politique de casse et d’austérité et exiger un renforcement des moyens pour l’Hôpital Public et la sécurité sociale. C’est le moyen de reprendre confiance en nous, de redonner confiance à nos concitoyens. Profitons en aussi pour demander des mesures fortes comme l’effacement des dettes liées aux emprunts toxiques ainsi que la recapitalisation des hôpitaux pour diminuer leurs charges financières liées aux emprunts qui s’élèvent à plus de 30 milliards d’euros.

La volonté de se relever est essentielle. Nous l’avons ensemble, collectivement, n’attendons pas qu’il soit trop tard et que le malade « Hôpital Public» sombre dans un coma végétatif irréversible et que ses détracteurs ne réclament l’euthanasie !

Disons stop aux bonimenteurs de l’Europe libérale, et à leurs suppôts F. Hollande, E. Macron, M. Touraine et son projet de loi . Refusons le diagnostic, l’ordonnance et le traitement de l’arrogant « Dr maxime Charlatan »!

 

 

LE RAPPORT DE L’IGAS EN BREF

 

 

Le rapport IGAS attendu depuis juillet 2014, a été communiqué aux représentants du personnel début février 2015. Il avait été communiqué aux élus une dizaine de jours avant.

Ce rapport constate l’absolue nécessité du centre hospitalier du Nord Cotentin répondant aux besoins de santé et de proximité d’une population très étendue.

Sa place dans le maillage sanitaire du Territoire n’est pas en question. [341].

 

Quelles sont les grandes lignes du rapport IGAS ?:

Il s’appuie sur un premier rapport PHME établit en 2012 et sur les préconisations de l’ANAP (Agence Nationale d’Aide à la Performance ) qui avait été sollicitée suite à la demande des personnels auprès des élus devant l’obstination de notre direction sur l’absence de dialogue social.

 

  • D’abord, corriger le déficit d’un établissement en très grande difficulté financière : 42 millions de déficit cumulé (16 millions pour cette année).
  • Avoir la volonté d’adapter les moyens aux besoins. Pour cela, le rapport préconise la réduction des lits et la diminution des personnels pour les missions de santé. Ainsi , elle préconise un nouveau calibrage de soignant par patient : 1 IDE pour 15 patients au lieu de 12 actuellement. Cette politique prend également comme appui de nouvelles organisations de travail, notamment le travail en 12 heures imposé aux personnels. Concernant les 12 heures, ces organisations sont dérogatoires, car en théorie, l’amplitude de travail ne peut dépasser 9 heures consécutives de jour ou 10 heures de nuit. Il en résultera pour les soignants une plus grande fatigue et des risques d’erreurs augmentés.
  • Le recentrage de ces activités en abandonnant des spécialités qui consomment des moyens que l’activité ne peut justifier : niveau 3 de maternité permettant la prise en charge des grandes détresses néonatales ; suppression de la ligne de SMUR sur Valognes entre 20 h et 8 h ; etc.
  • L’obligation de redonner au secteur privé des activités plus rentables avec l’organisation de la chirurgie ambulatoire à la Polyclinique [335].
  • La nécessité de restructuration du bloc opératoire. Cet objectif a été réalisé rapidement tant pour son taux d’occupation de chirurgie programmée, que pour la prise en charge des urgences. Le CHPC assure la grande majorité de celle-ci, et prend en charge toutes les situations dîtes « non rentables ».

 

Les Constats:

  • Elle constate à l’évidence que le schéma régional d’organisation des soins ne contient pas les orientations nécessaires pour permettre une recomposition de l’offre de soins.(responsabilité de l’ARS) A ce titre , nous disposons dans la Manche de 95 spécialistes / 100 000 habitants // 177 / 100 000 en région PACA ( Plus d’ophtalmologistes à Nice et sa région que dans toute la région Ouest )…
  • Elle constate aussi le déficit médical lié à une insuffisance de politique régionale. Là encore, les autorisations d’exercice de spécialités chirurgicales telles que vasculaire, urologie, Cancérologie gynécologique ont été données à la Polyclinique… Pour autant, seul le Centre Hospitalier Public du Cotentin dispose des moyens de réanimation, sollicités naturellement en cas de besoins.
  • Elle constate des carences dans le codage des activités médicales. En clair, nous faisons le travail, mais nos médecins ne savent pas le valoriser financièrement… Nous ne sommes pas bien payés.

 

  • Un manque d’attractivité médicale en Nord Cotentin qui devrait être considéré comme une île. Pas d’extension possible ni de collaboration au Nord, à l’Est comme à l’Ouest… Rappelons que le CHU, hôpital de recours, se situe à environ 1h30 de route…
  • Sur la fermeture de lits sur l’établissement, on peut noter un sous dimensionnement capacitaire dans différentes spécialités. Cela entraîne des signalements dans la presse par les représentants syndicaux sur les difficultés rencontrées tant par les personnels que par les usagers : Service des Urgences notamment et ses répercussions dans toutes les unités. Ainsi la moyenne d’hospitalisation chirurgicale sur 365 jours est estimé à 46 lits, et notre direction n’octroie que 45 lits. Cela ne permet plus de faire face aux pics d’activité…

 

Les représentants des personnels ont demandé, sans être écoutés, la mise en place de « lits d’urgences » dans chaque unité, pour pouvoir accueillir au mieux les patients. Cette demande s’associe à des chambres individuelles, car les cas les plus lourds nécessitent une certaine intimité, voir tranquillité.

 

Ce rapport est essentiellement Quantitatif et nulle part apparaît l’aspect qualitatif que peuvent être l’empathie, l’éducation en santé, pourtant rôle premier des soignants.

 

 

LES PERLES ET MAXIMES DU RAPPORT DE L’IGAS

 

[66 ] Le regroupement des activités chirurgicales en un service unique rend impossible un suivi d'activité par spécialité...

En clair , c'était peut-être une bonne idée, mais elle ne permet pas de faire le bilan...

[77 ] Les dépenses de personnel non médical représentent environ 71 % du total des charges...

En clair , supprimez le personnel , vous réduirez la facture …

[85 ] Le coût de la stagiairisation est élevé et reflète une durée moyenne de contrat avant titularisation très importante : Entre 6 et 10 ans selon les catégories professionnelles...

En clair, c'est encore sur le dos des personnels que l'on fait des économies... si on stagiairisait rapidement, on aurait pas ce problème de coût à retardement.

[98 ] Au vu des éléments communiqués par le CHPC, Le nombre d'heures travaillées est inférieur aux obligations annuelles de travail...

En clair : Alors d'où viennent les 60 000 heures supplémentaires ?

 

[128 ] Les règles de remplacement ne sont pas clairement définies par la direction du personnel et la direction des soins infirmiers...

Le CHPC n'a pas formalisé un dispositif de remplacement au sein de l'institution.

En clair, c'est pas très clair tout cela...mais vous savez pourquoi on vous rappelle...

 

[134 ] Restructurations des chirurgies – Phase 1 & 2 : - 14,5 ETP

[135 ] Fermeture de 10 lits en pneumologie : - 9 ETP

[136 ] Fermeture de 15 lits de suite de couche : - 6,5 ETP

[137 ] Mise en place des 12 H : - 17 ETP

[138 ] Restructuration du service neuro-cardio : - 7 ETP

En clair , il faut que des personnels dégagent....

 

[141 ] Les organisations syndicales ne semblent avoir ni compris ni accepté la réalité de la situation et s'opposent à tout changement ….

En clair , les organisations syndicales alors, quoi, quand même....

[143 ] Si l'agitation paraît calmée, Les conditions d'un dialogue social serein ne semblent pas complètement réunies...

En clair, faut quand même faire gaffe, sont capables du pire et comprennent rien...

[147 ] Le recours au cahier des dangers graves et imminents par les membres du CHSCT est bien sûr légitime et réglementaire

En clair, faudrait changer tout cela, cela freine les réformes indispensables

 

[150 ] Les indicateurs mettent en évidence la lourdeur des patients pris en charge au CHPC,en relation avec le vieillissement de la population accueillie ( poly pathologies )

En clair, C'est pas beau de vieillir et cela coûte cher...

 

[179 ] La mission attire l'attention de l'ARS sur une situation vraiment dégradée, qui risque de remettre en cause la possibilité de verser tous les salaires en 2015...

En clair, que fait l'état pour garantir les moyens et une offre de soins équitable sur tout le territoire...

 

[180 ] Le SROS ne contient pas les orientations nécessaires pour permettre une recomposition de l'offre de soins adaptée aux réalités démographiques et économiques difficiles de la région...

En clair, que fait l'état pour garantir une offre de soins équitable sur tout le territoire...

[197 ] De l'aveu même de la direction le projet d'établissement a été rédigé « rapidement et sans concertation ». En clair, la concertation, c'est ce qui manque le plus...

 

[198 ] Le CHPC ne dispose donc à ce jour d'aucun document d'orientation stratégique récent...

En clair, faîtes nous confiance , on ne sait pas où on va , ni où on veut aller...

 

 

ECONOMIES TOUS AZIMUTS

( paru dans Le Libre penseur n° 22 – octobre 1992)

Cet article pourrait être repris de nos jours

 

 

En ces temps de mauvaise conjoncture,

il nous faudrait resserrer la ceinture…

 

De toutes part, que ce soit, Ministère,

DDASS ou DDRASS, il n’y a pas de mystère,

On nous enjoint de faire des économies,

Car partout, il serait question de gabegie.

Le fonctionnaire, c’est connu, est resquilleur,

Mais qui plus est, grand gaspilleur,

Lorsqu’il ne s’agit pas de ses deniers.

Il pourra bien babiller ou houspiller,

Contre mauvaise fortune, bon gré faire,

Cela devient de tous, l’affaire !

 

Dans notre établissement, a été reçu le message :

A bord d’un Titanic financier, nous voguons,

La catastrophe budgétaire, nous frisons.

Il n’y a pas de possible ergotage,

Il devient urgent de faire des restrictions.

Voilà pourquoi nous entendons :

Qu’avantages indus et trop grasses portions.

 

Et si l’établissement,a des difficultés financières,

De là, il n’y a qu’un pas à faire,

Pour qu’à notre compte, nous prenions

Certains mauvais choix de gestion.

 

Mais, si économies faire,il est possible,

Il ne faut pas du personnel faire la cible,

Car à tous les niveaux, cela peut se faire,

Et plus on monte dans la hiérarchie,

Plus énorme peut être le gâchis.

Ceux là eussent gagné à se taire,

De leurs gâchis, que l’on nomme complaisamment

AFFAIRES,

On ne voit le plus souvent que la partie la plus infime,

Comme dans l’iceberg gigantissime.

 

 

LES BREVES

 

HOMMAGE :

Après le décès de Fernand LEBOYER, ancien Maire et Président du Conseil d'Administration l'Hôpital de Valognes, le syndicat CGT de l’Établissement tient à présenter ses condoléances à sa famille.

Même si nous nous sommes « accrochés » avec lui lors de la fermeture de la blanchisserie, nous ne pouvons oublier qu'il s'est battu de toutes ses forces, avec nous, pour sauver « son hôpital » de Valognes, sa ville natale.

Têtu, opiniâtre, il s'est battu pour que l'hôpital ne soit pas bradé, et ensuite jusqu'au ministère pour obtenir le scanner en imagerie et le SMUR à Valognes…. Osons espérer qu'il ne soit pas sacrifié sur l'autel de la rentabilité.

Ce que l'on peut retenir aussi, c'est que lors des Commissions Administratives Paritaires, il suivait pratiquement toujours l'avis des syndicats.

Nous n'oublierons pas non plus que durant sa carrière chez EDF, il était un militant et élu CGT.

Allez Fernand, comme tu le disais toujours….Boujou !!!

 

Faites ce que je dis …ne faites pas ce que je fais !!!:

Début janvier, une note de service a été publiée pour préciser aux agents du site de Valognes, les endroits où il est possible, et ceux où il leur est interdit de stationner. Des fois que ceux-ci n’auraient pas bien compris, le responsable du parc automobile de l’établissement est venu sur place, pour constater si la note de service était bien appliquée, mais aussi pour « sensibiliser » les éventuels contrevenants. De passage au service des urgences, les personnels ont pu remarquer que sur la zone attenante au service et interdite au stationnement était garée une voiture inconnue.

Quelle ne fut pas la surprise d’apprendre que ce véhicule était la propriété de ce responsable !!

« faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais » !

Il semble évident que certains « responsables » se sentent naturellement « autorisés » à ne pas respecter les réglementations qu’ils mettent en place et qu’ils veulent faire respecter aux autres.

 

Quand le D.G. (directeur général) manie la mauvaise foi !:

Lors d’une des premières réunion de « concertation » direction / syndicats, le D.G. a tenté par une manœuvre de mauvaise foi, qui le caractérise fréquemment, de faire porter la responsabilité des conclusions du rapport de l’IGAS sur l’intersyndicale CGT/FO/Autonomes FAFPH. « C’est vous qui êtes à l’initiative de la venue de l’IGAS !» … et donc responsables de ses abominables conclusions et propositions, aurait-il pu ajouter pour faire plus vrai !

La CGT a balayé ses nauséabondes élucubrations en lui faisant remarquer que l’intersyndicale a simplement demandé aux élus la nomination d’un médiateur et que c’est la ministre de la santé qui a envoyé l’IGAS.

Nomination d’un médiateur car le dialogue social s’avérait impossible du fait de l’inflexibilité de la direction. Décidément, il semble incurable…chassez, le naturel, il revient au galop !

 

Nouvelles méthodes de management !:

Alors que la CGT accompagnait un agent face à son nouvel encadrement, la cadre et le cadre de pôle, ont déclaré d’une manière presque naturelle : « On nous met la pression, c’est normal qu’on vous la mette à notre tour ! » On croit rêver ! Est-ce bien là, la finalité du rôle de l’encadrement ? Le rôle du cadre n’est-il pas que le travail soit bien fait et dans de bonnes conditions, aussi bien pour le personnel que pour le patient, le résident ou le consultant accueilli ? Avec cette mise sous pression, on comprend mieux pourquoi de nombreux personnels et de cadres, sont en difficulté et proches de l’épuisement professionnel (burn-out) !

Il va falloir réapprendre à dire non … non au stress permanent, non à la pression continue, non au management par la peur ! Dire non aussi à l’individualisme et reconstruire les collectifs de travail … seuls, on est vulnérables, unis, on est plus forts !

 

La CFDT délocalise au Maroc !:

Le syndicat ne se contente pas de belles paroles à l’égard des pays en développement, la CFDT y crée des emplois. Son nouveau système informatique de traitement des adhérents (Gasel pour les intimes) a été confié à la filiale marocaine d’une boite française. Depuis octobre la gestion est entièrement centralisée par la direction confédérale. Grâce à ce système Gasel (gestion des adhérents et des structures en ligne) elle encaisse les cotisations par prélèvement automatique direct sur le compte bancaires, peut suivre les adhérents nomades d’une entreprise à l’autre et tient même le registre des communications que chaque syndiqué a pu passer à son délégué via une plate-forme téléphonique commune. Toutes ces tâches ont été sous-traitées à une société privée, Neoxia. Le traitement est assuré par une succursale de cette boite implantée à Casablanca.

Le pays d’accueil, le Maroc a été choisi selon des critères sociaux et étiques en accord avec les valeurs que défend la CFDT : un pays où il y a un droit du travail, la liberté syndicale… on croit rêver ! Emouvant plaidoyer pour un pays dans lequel critiquer le roi peut conduire en prison après un passage par la case torture et où le code du travail ne s’applique ni aux employés de maison ni à ceux de l’agriculture (deux secteurs où sa majesté est le plus gros employeur…)

 

Hiérarchie dans le monde du travail ou dans une meute de loups : de nombreuses similitudes !:

Dans une meute de loups, l’individu dominant est celui qui dans une paire d’individus, réussit à inhiber le comportement de l’autre, dit dominé (subordonné ou subdominant), et/ou à provoquer chez lui une réponse d’évitement. La hiérarchie de dominance au sein d’une meute est alors la somme de toutes les relations d’inhibition entre paire d’individus. L’individu dominant tous les autres est appelé alpha, l’individu dominé par tous les autres est appelé oméga (souffre douleur). L’établissement de ce type de hiérarchie dans un groupe ne nécessite pas que chaque membre se batte successivement avec tous les autres individus de la meute. Les loups sont capables d’un raisonnement transitif et disjonctif : si un individu X est dominé par un individu B qui est lui-même dominé par un individu A, l’individu X sait qu’il est dominé par A et B.

Par ailleurs, les relations de dominance sont moins décelables par l’observation de comportements d’agression et d’attaque que par celle de comportements d’évitement et d’apaisement visibles (postures corporelles et gestuelles suggestives) traduisant des relations de déférence. Il n’existe ainsi aucune relation entre la force physique et la position hiérarchique. Le statut de dominant ne s’obtient pas de haute lutte, il n’y pas de duel initial mais un jeu d’alliances complexe qui intéresse tout le groupe social. Initialement le futur dominant commence par recruter des alliés qui regroupés autours de lui lors des phases d’intimidation déclenchées par les dominants en place, vont lui permettre de faire reculer ses derniers. Ce jeu d’alliances est le principal moyen de modifier la hiérarchie au profit d’un nouveau dominant.

L’organisation d’une meute lupine est très stable et est maintenue par de nombreuses règles interactives de procédures entre les membres de la meute soutenues par des moyens de communication très élaborés et nuancés. Un large éventail de comportements ritualisés rappellent ainsi souvent la position respective des intervenants et permet de maintenir une fréquence basse de combats en formalisant les relations de compétition. Notamment, les postures de dominance et de soumission contribuent à une intégration sociale harmonieuse. La soumission représente une attitude de non agression rituelle réglée. Son rôle stabilisateur suppose un feed-back réciproque des partenaires : elle ne peut se développer chez l’inférieur que si le supérieur montre de la tolérance. Si le supérieur n’est pas tolérant et qu’il menace l’inférieur, ce dernier tentera de fuir, ou de se défendre et présentera tous les signes du stress social.

 

Hiérarchie au CHPC…difficile de s’y retrouver !:

Auparavant, la hiérarchie était relativement simple à comprendre et il était facile d’appréhender la fonction et le rôle de chacun.

Ces dernières années, on a vu apparaître bon nombre de fonctions et appellations nouvelles, verticales ou transversales dans la hiérarchie de nos établissements : directeurs adjoints, chefs et cadres de pôles, infirmières coordinatrices, faisant fonction, chargés de mission… avec des rôles , des responsabilités et des missions plus ou moins bien définies.

On en arrive aujourd’hui, à des situations ubuesques, où personne ne sait plus qui fait quoi, qui décide et où beaucoup se retranchent derrière la responsabilité supposée des autres pour ne pas prendre de décisions.

Cette multitude de strates d’encadrement ne facilite pas le travail des « subalternes » qui non seulement ne s’y retrouvent plus mais à qui on demande de faire plus avec moins de moyens !

Il serait grand temps de mettre un peu d’ordre et de simplification dans cet imbroglio d’encadrants où un louveteau aurait du mal à retrouver sa mère dans la meute.

 

Taux de promus/promouvables dans la FPH : l’arrêté est enfin paru !:

Une bonne nouvelle : depuis des mois que la CGT réclamait la publication des taux de promus/promouvables dans la FPH, l’arrêté est enfin sorti le 26 mars dernier et paru au Journal Officiel le 3 avril.

Une mauvaise nouvelle : les taux décidés unilatéralement par le ministère de la santé sont largement en deçà des attentes des personnels, ils ne permettent pas des promotions linéaires et provoquent des blocages de carrière. Pire, certains taux sont en dessous de celui des années précédentes.

 

Suppression de l’ordre Infirmier ?:

Les députés, à l'heure du débat à l'Assemblée Nationale dans la nuit du 9 au 10 avril 2015 lors des débats sur la loi santé, ont voté favorablement la suppression de l’adhésion obligatoire à l'Ordre infirmier. La CGT salue l'écoute des parlementaires dans leur volonté de répondre à leur aspiration.
La Ministre, contrairement à ce qu'elle affirme depuis plus d'un an, n'a pas soutenu cet amendement.
L'Ordre National Infirmier a communiqué auprès de ses élu-es pour leur signifier que tout n'était pas perdu et de continuer leur action. La CGT demeure attentive et vigilante pour poursuivre la bataille pour que le Sénat entérine cet amendement qui correspond aux revendications de la profession parfois "enrôlée" de force. La CGT continue de porter l’idée qu’il faut une loi spécifique d’abrogation de tous les Ordres professionnels et de transferts de leurs missions.
La profession n'a pas besoin d'un Ordre professionnel mais de moyens suffisants pour permettre une prise en charge de qualité de la population.

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